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55 x 55 x 35

 

 

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Retrouver l’atmosphère à la fois chaleureuse et productive des stages Créations, c’est ce que j’ai écrit sur ma fiche d’inscription. Pas de projet précis donc mais une envie, celle de dessiner, d’essayer du moins. Mes rares essais ne m’ont jamais satisfaite, d’ailleurs je ne prends jamais le temps de me poser et d’essayer même si, depuis deux ans, je me suis inscrite à des courts d’arts plastiques. Ce stage est donc l’occasion idéale.
Le premier jour, rappel de toutes les activités possibles offertes aux stagiaires : la soudure ne me tente pas, le tressage que propose Eric,
si ! Il nous présente le matériau, du "fil de kraft" en rouleau, produit localement.
En début d’après-midi, nous partons pour la visite de l’airial et de l’espace "Machines" de l’association "Les Pieds sur terre". Dans la maison des oiseaux, je prends une photo, deux et s’affiche "accumulateurs déchargés", c’est dit, il faudra collecter, dessiner ! A la fin de la promenade, Ophélie, Agnès, Pascale, plus rapides, ont déjà commencé leurs tissages-tressages, je trouve le matériau trop rigide. Je tresse alors des herbes collectées au cours de la promenade. Le soir, pendant l’intervention de Cédric, je "désenroule" le papier kraft : la première bande se défait facilement, la seconde plus difficilement : la texture me plait beaucoup !

Dans mon carnet de bord, j’ai déjà pris quelques notes, dessiné, uniquement au crayon graphite gras (4B, 5B, ou 6B).
Le lendemain, lors du regroupement, je reprends les bandes de kraft et "machinalement" les plie en accordéon, j’ai trouvé "Mon fil rouge" : la réalisation d’un petit livre afin d’y coller des "extraits de dessins", ce sont les dimensions de la bande de papier : 5,5 x 5,5 qui déterminent le format de ce tout petit livre. Je prépare une fenêtre pour isoler les morceaux de dessins et d’écrits également mais je veux aussi que la texture du kraft plissé reste visible ! Je participe aux deux ateliers de peinture collective, je dessine dehors ou au frais à l’intérieur, je sélectionne une fenêtre par page du carnet de bord, je colle et je recommence. Les trous dans le carnet de bord offrent d
es pages intéressantes, finalement l’un ne va pas sans l’autre.

Je tresse du kraft déroulé pour faire la couverture de mon "leporello". La bibliothèque dans l’escalier de la maison de maîtres est l’endroit idoine pour le présenter, je le dépose au milieu des autres livres, entouré d’un fil rouge pour indice. C’est Géraldine qui le découvre, elle l’ouvre et commence à le déplier et de mains en mains, il se déplie entièrement.
Et non, en choisissant le lieu
de la présentation, je n’avais pas imaginé que le "public" se déploierait sur les marches de l'escalier. Un grand merci à tous donc pour la mise en abyme. C'est le spectateur qui fait l'œuvre a dit Duchamp, enfin l'œuvre ici c'est beaucoup dire! mais le regard des stagiaires a donné une dimension supplémentaire à mon travail.

  

 
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