Les ministres ont souhaité nous entendre sur deux thèmes majeurs : la mise en place des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPÉ) ; l'organisation du temps scolaire à l'école primaire. Nous partageons l'idée qu'il s'agit de deux leviers pour une évolution durable du système éducatif. Nous apprécions la conviction que ces chantiers ne pourront aboutir qu'en y associant l'ensemble des acteurs du monde éducatif. Nous sommes disponibles pour être impliqués dans la mise en place et le fonctionnement des ESPÉ. Nous allons nous efforcer de contribuer, par la diversité de notre collectif regroupant mouvements pédagogiques et associations complémentaires, à la rencontre de tous les professionnels de l'éducation autour de ces questions. Plus que jamais, l'éducation de la jeunesse doit être l'affaire de tous, de divers professionnels disposant d'une formation à la hauteur des enjeux, sur tous les temps des enfants, en liant étroitement les apprentissages menés dans et hors de l'école.

Nous apprécions la volonté d'engager des démarches concrètes dans ce sens, de mener ce travail sur la durée et de recourir à toutes les ressources que nos mouvements peuvent proposer. Nous souhaitons que les chantiers engagés se prolongent sur des questions majeures comme les temps éducatifs dans le secondaire ou les contenus d'enseignement.

Notre jeunesse a bien besoin de la mobilisation de tous, en particulier sur les territoires les plus atteints par les difficultés économiques et sociales ; tous les enfants et les adolescents ont bien besoin d'une école refondée. Les associations et mouvements du CAPE s’engagent pour une véritable refondation du système éducatif afin qu’il soit plus juste, plus émancipateur, et pour une politique éducative globale incarnée dans les projets éducatifs territoriaux.