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Replacer notre activité dans l'ensemble de notre effort

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Juin 1969

A chaque fin d'année scolaire, après les comptes rendus du congrès, Freinet avait l'habitude de faire le point des activités de notre mouvement pendant les mois d'intense activité qui précédaient le départ en vacances.
« Ces synthèses sont absolument indispensables : par notre disposition naturelle à quelque spécialisation, et dans l'impossibilité où nous sommes aussi d'aborder en même temps tous les thèmes divers de notre monde complexe, nous risquons de ne voir qu’un coin, qu'un aspect de nos techniques et de commettre, de ce fait, de graves erreurs dans notre comportement. Il nous faut nécessairement replacer notre propre activité dans l'ensemble de notre effort pédagogique et, par-delà notre pédagogie, dans le devenir pédagogique du siècle. » (1)

Aucun de nous ne saurait avoir l’esprit de synthèse, l’ampleur de vue, le dynamisme créateur qui faisaient de Freinet le timonier émérite, conduisant avec sûreté la barque parmi les dangereux récifs des mers houleuses, très souvent déchaînées. Mais, avec les moyens qui sont les nôtres, nous sommes dans l’obligation de repenser nos problèmes à l’occasion de la réorganisation régionale de notre mouvement d'Ecole Moderne. De montrer les permanentes assises éducatives et sociales de notre pédagogie car « Une pensée absolument prouvée, qui occupe l'esprit par sa force et comme par son événement est une théorie qui devient action. » (2)

Sans avoir recours à des citations d’auteurs, chacun de nos adhérents sent cela d’instinct et plus encore, il sait que c’est parce que nous sommes dans l’action que nous ne pouvons tricher ; que nous ne pouvons donner le change par un recours habile à des justifications verbales ou nous enfermer dans un sectarisme qui serait notre reniement. C’est en s'appuyant sur un passé qui fut d’action permanente, que nos militants allient la tradition aux réalités fécondes écloses dans les voies d’un tâtonnement dans lequel chaque expérience fournit à la suivante ses hypothèses et ses moyens. C’est ainsi que de palier en palier, nous faisons, malgré tout un bout de chemin appréciable, et que notre Ecole Moderne a pu continuer sur sa ligne d'action.

C’est ce qui est advenu avec nos organismes régionaux qui — s’étant mis en place par économie de moyens et opportunité de rendement immédiat — sont devenus, tout naturellement la base d’action quantitative, source essentielle de notre militantisme. Et c’est ainsi que de ce militantisme direct, global surgit la notion de qualité à laquelle nous devons rester très attentifs puisqu'elle continue et affirme notre pedigree pédagogique.

Tel est le rôle de nos éditions qui toutes concourent vers un même but, vers une même unité, comme organique, condensant l'efficacité praticienne et assurant l’harmonie d'une culture qui est la nôtre. Le rôle de nos éditions est donc essentiel à la marche de notre mouvement et nous devons en parler — tout au moins dans la généralité — dans ce numéro de notre Educateur spécialement consacré à l’organisation régionale : c’est ainsi que quelques-uns de nos responsables vont ici même vous entretenir des problèmes les plus urgents sur un plan plus nettement pédagogique dont notre camarade Deléam a pris la responsabilité.

Inévitablement dans ce creux de vague qui a suivi la disparition de notre guide, le nombre de nos revues s’est rétréci et la cadence de la parution de nos brochures s’est ralentie. Nous avons toujours eu, dans les périodes favorables deux Educateurs mensuels, même trois Educateurs, que Freinet aimait présenter dans une sorte de gradation allant de la pratique scolaire de masse à l'initiation théorique que parachevaient certains aspects de L’Educateur du second degré, Nous avons eu pendant plusieurs années un Educateur Culturel qui fut remplacé à son tour par notre Techniques de Vie à vocation scientifique et philosophique et qui bénéficiait de la première collaboration entre primaires et secondaires. Mais c'était prévoir trop grand et situer, par le haut, des problèmes auxquels la masse resta indifférente, bien qu’une telle revue fût, aux yeux de Freinet — dans un enchaînement comme naturel, évident — le complément nécessaire à l’exploitation intellectuelle de sa psychopédagogie. En compensation de ce regrettable contretemps, nos BEM étaient appelées à prendre plus d’ampleur par leur contenu et par leur forme avec : « Bandes enseignantes et programmation », « Travail individualisé et programmation» et en préparation, « la Connaissance de l'enfant et le Profil vital ». Les Documents ouvraient la voie à une recherche plus approfondie, plus démonstrative, plus scientifique de l’œuvre psycho pédagogique agrandie par l’audience de la grande masse des éducateurs d’Ecole Moderne. Par ailleurs, Freinet avait en projet la série de ses Méthodes Naturelles qui devaient être une des assises de son gros ouvrage de fin de carrière sur le Tâtonnement Expérimental.

Ce vaste et solide programme qui n'a pu être mené à terme, nous impose des obligations : celles de rester fidèles aux enseignements d’un passé très proche, qui fut et restera la Grande Epoque de notre Ecole Moderne ; une époque révélatrice d’une poésie de la connaissance, d'une unité chaleureuse dans le travail, d'un rendement simple et grand qui avait le visage même de la vie de tous les jours,

L’absence de Freinet devait nous ramener à de plus modestes dimensions : nous n’étions désormais que nous-mêmes et il fallait aller de l'avant. La suppression des Educateurs technique et du second degré, l’indécision pesant sur le sort de nos BEM plus lentes à paraître, nos Dossiers n'obéissant pas toujours à une ligne directrice d’opportunité, apparaissaient aux plus efficients d’entre nos camarades comme une preuve d’impuissance, un rétrécissement inévitable de nos créations.

Il fallait coûte que coûte, nous recycler dans un domaine moins vaste qui avait momentanément perdu ses intentions d'élargissement et de conquête ; mais qui ne voulait rien abandonner des sources spirituelles, des données positives, des perspectives enthousiasmantes qui faisaient notre vie à tous lumineusement simple : c'est sans effort, comme en jouant, que nous œuvrions jadis, Il fallait désormais prendre conscience de l'effort nécessaire, des luttes à mener où l'énergie s'alimente et reprend pouvoir. Eu raison de l'ampleur de nos chantiers, nos BT et SBT continuaient elles, sur leur lancée. Mais il ne pouvait en être de même pour nos autres éditions.

Dans le territoire très rétréci de notre unique Educateur et de notre Techniques de Vie qui restaient nos seules planches de salut, nous avons inventorié nos biens du moment, les ordonnant de notre mieux pour que des présences réelles nous redonnent dans la mesure du possible, ce sentiment d’unité et d'amitié, sans lequel la route n'aurait pu être poursuivie. Jour après jour, mois après mois, ont été préservées les données fondamentales à ne jamais sacrifier sous peine d’atteinte grave à notre efficience patricienne, à notre idéologie culturelle de large et simple humanisme,

C'est ainsi que dans notre Educateur la nécessité de certaines rubriques s'est imposée. Elles n'étaient point là pour honorer un plan artificiel et formel, mais pour ressaisir sans cesse les valeurs primordiales affirmées tant de fois dans les leaders de Freinet et qui sont les prescriptions inéluctables de l’adaptation de l’Ecole du peuple à la société de demain déjà en marche dans le capitalisme en déclin.

Il nous faut redire ces grandes notions directrices de la pédagogie Freinet, pour éclairer les jeunes et les nouveaux venus dans la Maison Commune qui est à tous et à aucun, de nous. Il nous faut en sentir, en permanence, la valeur antécédente car elles sont les réserves de nos richesses intellectuelles et morales, d’énergie, de dynamisme. Tout adhérent de l'ICEM doit en être informé s’il a à cœur de devenir à son tour, un participant au sens total du mot, celui qui connaît les principes élémentaires de la construction, le choix des matériaux et leur destin.

Ces vérités fondamentales, Freinet en énonce l'essentiel contenu en préambule à ce petit livre si total qui est le condensé de sa pédagogie : l’Ecole Moderne française. Il suffirait de le lire — et de souvent le relire — pour éclairer d'un jour nouveau tout son comportement d’éducateur et de travailleur,

«Le but même de l’Education, écrit Freinet, est tout entier à reconsidérer : l'enfant développera au maximum sa personnalité au sein d’une communauté rationnelle qu’il sert et qui le sert. »

En conséquence, il faut :

* Rechercher et créer la communauté rationnelle qui permet le développement maximum de la personnalité de l’enfant. Ce qui nous conduit fatalement à mettre en accusation et en procès permanents la société qui domine et exploite l’école du peuple,

* L’école doit être centrée sur l’enfant et non sur la matière à enseigner, l'enfant construisant sa personnalité avec l'aide du maître. Ce qui oblige à créer le milieu scolaire aidant dans lequel matériel, outillage, techniques permettent une éducation naturelle et vivante.

* L’Ecole de demain sera l’Ecole du travail, grand principe et moteur de la pédagogie populaire, rouage du milieu économique et social. Du travail réel doivent découler les acquisitions intégrées au processus général de la vie ambiante et qui bannissent tout bachotage stérile et toutes pratiques routinières habituelles à la scolastique.

* Cette réadaptation de l’Ecole du peuple doit donc se faire au sein même de la complexité sociale d’où la nécessité d'une Ecole Ouverte, intégrée aux données, aux revendications, aux soubresauts qui préparent un ordre nouveau. Il ne fait pas de doute pour nous, que mai 68 a éclairé d'un jour plus net et marqué de priorité ce côté social de notre enseignement populaire,

* C'est forcément de la base que se fera cette réadaptation car c'est à la base, dans l'exercice de notre métier que se posent les vrais problèmes qui doivent trouver solution.

* On ne peut trouver solution aux problèmes qu’en s'appuyant sur l'expérience antérieure qui déjà a porté ses fruits d’efficacité et délivré son enseignement théorique. Aucun outil, aucune technique ne sortent de l'improvisation ou d'un apriorisme antérieur aux faits, mais découlent des faits eux-mêmes vécus, analysés, étalonnés dans une collaboration effective et permanente. Ainsi a été réussie « une conjonction, peut-être unique dans l’histoire de la pédagogie : celle de la technique scolaire et de la théorie pédagogique irrémédiablement unies, l'une justifiant l'autre »,

Ces vérités premières que, sous tant d’aspects divers, Freinet nous a inlassablement proposées dans ses écrits innombrables n’ont, on le voit, rien de transcendant. Elles sont tissées dans l’étoffe même de notre pragmatisme pédagogique le plus courant qui sans cesse augmente son efficacité, son dynamisme, son pouvoir de conquête.

Ces vérités organiques et conquérantes, il faut les rendre présentes à nos travaux, il faut surtout qu'elles éclairent nos écrits de grande portée, en un mot qu'elles se révèlent dans l’unité de nos éditions. Dans les limites des 64 pages de notre unique Educateur, nous avons sans cesse essayé de créer cette synthèse qui, dans ses lignes essentielles en porte la présence. Sacrifier l'une ou l'autre de ces données, c’est rendre le système boiteux, le placer dans l’incertitude d’une orientation, ne pas donner aux fonctions causales et logiques la place qui assurent la pérennité du système. Il s'agit donc, trop souvent, d'un véritable combat pour le choix des articles à retenir : la vie en effet est toujours globale et sa spontanéité se rit des principes, issus a posteriori de ses éclosions passagères.

Le difficile est de retrouver dans cette vie pleine d’ambiguïté, souvent de premier jet, que traduisent des articles divers, les raisons qui donnent à notre Educateur une vocation restée fidèle à sa création. Pour celui qui — à l’écart des soucis de responsabilité de la revue — ne s’en tient qu’à son expérience, à son élan créateur, au sentiment de sa propre réussite, il est difficile d’admettre d’autres considérations que celtes qui lui sont personnelles, Il s’est donné la peine d’écrire un article, pourquoi cet article ne paraît-il pas, tout de suite, pour que lui en arrivent les échos?

C’est là, évidemment, l’état d’esprit d’un « bleu » en la matière. Il ignore que la pièce proposée doit prendre place dans un ensemble, ne pas répéter un thème qui déjà y est inclus et qui, sous l’angle de l’information ou de la qualité donne toutes garanties : ce n’est que par un choix judicieux d’articles que seront évités les faiblesses et les dangers d’une revue- fourre-tout, C'est ainsi que doit fatalement s’instaurer un choix et une sélection d'articles, non seulement en vue d’un seul numéro de la revue, mais dans une succession de numéros dépendant, sous certains rapports, les uns des autres. Bon gré, mal gré, le responsable doit se résigner à laisser en attente des articles, parfois de réel intérêt, mais qui ne répondent pas aux exigences de l’actualité du moment, Car il y a une actualité, devenue parfois impérative qui, depuis mai 68 a précipité le processus d'adaptation de l'Ecole publique aux événements sociaux et politiques. Inévitablement des facteurs de notre pédagogie sont passés en premier plan. A savoir :

— L’Ecole ouverte sur le milieu social, technique et culturel : présence des parents, recours à cette éducation permanente qui apporte surtout à l’école de ville — devenue centre d’intérêt de notre enseignement primaire — une complémentarité indispensable.

— L’irruption des jeunes avec leurs problèmes — qui ne sont pas tous pédagogiques — et qui doivent s'intégrer dans l’organisation d'un mouvement dont ils ne soupçonnent au départ ni les démarches logiques, ni l’esprit.

— Le réveil d’un militantisme de base chez nos adhérents qui, en collaboration ou en conflit avec les sous- commissions cantonales, influence une proportion d'enseignants de plus en plus grande vers une rénovation de l'enseignement.

— Les stages de plus en plus nombreux, parfois improvisés sur le tas, et pour lesquels nos militants sont en plein tâtonnement expérimental.

— Sur le plan pédagogique, la place prépondérante — que pour ma part je trouve abusive — prise par les mathématiques nouvelles devenues — pourrait-on dire — « tarte à la crème » de toutes les revues pédagogiques, sous la caution des seuls technocrates.

I

Tant bien que mal, notre unique Educateur doit répondre à ces impératifs du moment, tout en honorant les vérités fondamentales dont nous avons vécu et dont nous devons vivre. Il faut donc publier les articles qui répondent au mieux à cette attente. Ce ne sont pas toujours des articles donnant toute garantie sur la valeur et le brio de la forme et l’analyse organisatrice. Mais ils ont du moins le grand mérite de sortir des faits, d'être de puissants éléments de vie à la portée du plus grand nombre. Ils méritent donc d'être retenus. C’est ainsi que nous avons vu surgir dans nos colonnes, des noms inconnus de militants nouveaux venus de la base anonyme et qui, mine de rien, nous renseignaient et nous enseignaient. Par contre des noms familiers ont disparu momentanément de nos rubriques. Il est réconfortant de savoir que ces absents d’un instant — dont les écrits sont parfois en attente dans nos cartons — n’ont pas pour autant déserté le chantier : ils y occupent toujours un secteur essentiel, celui qui assure la continuité de l’œuvre pédagogique par la réalisation des outils (bandes enseignantes, atelier mathématique, BEM, BT, SBT, Dossiers) et plus encore par l'organisation de stages accélérés et de nos congrès régionaux d'été. Ainsi, par l'action de tous, par la mobilisation des bonnes volontés innombrables, sera maintenu et affirmé ce rôle d’initiation pédagogique d'avant-garde qui a toujours été le nôtre.

Ce sont ces actes nécessaires, favorables au plus grand nombre, qui ont toujours honoré la forme la plus haute de la coopération. Celle qui, donnant solidité et ampleur à l’œuvre collective, en permanence constructive, exige aussi une forme supérieure de démocratie. Une démocratie dans laquelle celui qui travaille, crée, invente, produit pour le bien de tous, ne se reconnaît en fait d'autre droit que celui de servir la communauté. Ce qui suppose, que ceux qui ne sont pas participants à ce travail de création, s’abstiennent de revendications égalitaires qui feraient d’eux les profiteurs et les exploiteurs d'une œuvre qu’ils n’ont pas créée.

Comme dans tout organisme vivant, un système démocratique témoigne d'une hiérarchie de forces qui maintiennent en place et assurent le corps social. Les fonctions essentielles y sont exercées par ceux qui savent s'imposer des responsabilités et les assumer en permanence. Ainsi est évitée l’anarchie, ainsi va s'affirmant une solidarité vraiment fonctionnelle. La démocratie comme la liberté ne se conçoivent pas sans cette notion de responsabilité et Freinet a su donner à ce mot les perspectives les plus nobles qui sont celles du réel travail avec toutes les hiérarchies qu’il suppose. Ainsi est évité ce nivellement par le bas qui est la négation même d'une démocratie ascendante dans laquelle le processus de la formation des personnalités et de la culture ont la place éminente qui leur revient : «Instruction et connaissance ont besoin d’être dirigées, pliées aux nécessités supérieures de l'individu et du groupe. Pour cela, l’essentiel reste aujourd'hui comme autrefois, de renforcer cette direction, de fortifier la personnalité, de retrouver et d’animer en elle le sens de la vie et de l’équilibre. » (1)

Là est le sens de la véritable culture, des masses. Mais combien difficile à saisir dans le mouvant de la vie ! Nous cherchant à travers des formes transitoires toujours tendues vers un but insaisissable, arriverons-nous à saisir du moins ce fil d'Ariane que Freinet a tâché de préserver dans son œuvre psychologique et philosophique? Nous n'avons pu donner dans notre Educateur qu’un bien modeste aspect de ce vaste problème humain et humanitaire.

Modeste aussi a été la rubrique pédagogique. Nous nous rassurions en partie en pensant à toute la bibliographie à laquelle l'on peut se référer et dans laquelle Freinet et ses camarades du passé comme du présent ont donné les prescriptions les plus opportunes pour toutes les techniques Freinet. Il y a dans nos anciennes BENP des réserves inépuisables à exploiter, comme il y en a dans les projets actuels que nous soumettent nos leaders. C'est là une question d'éditions à mettre au point et dont le processus de parution devrait si possible être accéléré. C'est surtout une question importante, liée à tout l'aspect pédagogique de notre mouvement, à notre militantisme et pour laquelle notre camarade Deléam prendra des responsabilités en liaison avec les camarades présents aux journées de Vence.

Quoi qu’il en soit des difficultés permanentes qui sont le lot d'un mouvement d'avant-garde ; quoi qu'il en soit de l’incompréhension et du silence fait sur une pédagogie qui est actuellement le seul recours d'efficacité pour les masses enseignantes, vous irez de l'avant ! Car il faut affronter les luttes et les périls pour prendre conscience de sa propre énergie, de sa valeur et affirmer son idéal vers lequel vous oriente ce phylum spirituel et moral qu'est la pédagogie Freinet, devenue depuis un demi-siècle, réalité collective.

Elise FREINET
(1) L'Education du Travail.