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Salon de Nantes 2012 : atelier démarrer en Pédagogie Freinet

Dans :  Région Grand Ouest › 

Salon national de la pédagogie Freinet, 16 et 17 novembre 2012
COMPTE RENDU DE L’ATELIER « DEMARRER EN PEDAGOGIE FREINET »

3 temps de prévus :
- Témoignages
- Qu’est-ce que la pédagogie Freinet ?
- Vidéos de l’école Ange Guépin
Débats et questions + outils.

1) Les témoignages :

Olivier : démarrage progressif- d’abord enseignement de manière traditionnelle ; pas possible de continuer ainsi : épuisant et enfants non intéressés- premier contact avec éducateurs Freinet- renseignements sur autre chose : la pédagogie Freinet : lectures puis IDEM44.
1ère chose mise en place : le conseil des élèves. Assez rapide à mettre en place mais il faut du temps pour que ça fonctionne correctement. Puis le journal, qui a évolué avec le temps. La méthode naturelle est venue plus tard. Conclusion : ne pas rester seul !
Sophie : CP/CE1.Questionnement par rapport à sa propre scolarité car elle était lente et dévalorisée… n’a pas voulu faire revivre ça à ses élèves. Formation d’une semaine à l’IUFM sur la pédagogie Freinet. Elle a commencé par des petites choses : correspondance, journal, dessins libres (MS). Sophie a adhéré au groupe Freinet tout de suite. Puis, elle a fait des remplacements, ce qui lui a permis de voir ce qu’elle ne voulait pas faire ! Groupe IDEM, stages, salons… permettent d’évoluer. Il ya 7 ans, décision d’aller à Ange Guépin, avec des hésitations au moment de passer totalement en Freinet. Importance du regard porté sur l’enfant.
Claude : détaché auprès de l’ICEM. Rentré dans la pédagogie Freinet par la lecture : Makarenko, Elise Freinet, il savait qu’il voulait faire ça. Il a mis 20 ans pour le faire. Divers essais, avec pédagogie à côté. Ne voulait pas rejoindre le groupe départemental car méfiance vis-à-vis des groupes. Investissement dans l’école mais il lui était difficile de franchir le pas totalement. Fonctionnement d’une façon qui ne lui convenait pas. Visite d’une classe à Ange Guépin, sous l’impulsion d’un inspecteur, et rien qu’en voyant l’affichage, il est parti à fond ! Libération pour lui.
Anne : enseignante en maternelle : rencontres. A Prinquiau, rencontres d’enseignants Freinet : possibilité d’observer sans forcément s’investir mais faisait écho avec ce qu’elle voulait faire. Appartenir au groupe permet de parler de ses inquiétudes, d’échanger. Entrée par la parole de l’enfant : l’enfant est une personne. Ne se revendiquait pas enseignante Freinet au départ.
Cécile : a encore du mal à se revendiquer enseignante Freinet. A franchi le pas l’année dernière en se rendant aux contre animations de l’IDEM. Ces contre animations lui ont montré qu’elle travaillait plus en Freinet qu’elle ne le croyait, l’ont convaincue d’aller plus loin et lui ont permis d’échanger. Appartient depuis au groupe IDEM et a fait des stages. Entrée principale dans cette pédagogie en maternelle : le langage : Quoi de neuf, présentations, cahier de vie, cahier d’écrivain…et faire du lien entre l’école et la maison !

Questions : beaucoup de travail de préparation?
Sophie : travail d’organisation de l’espace mais après, attendre ce qu’apportent les enfants et travail de préparation a posteriori. Accueillir l’imprévu.
Chaque enfant accomplit le chemin qu’il aura décidé de faire.
A la fin du cycle, mêmes objectifs que les autres ; livrets de compétences à remplir au fur et à mesure, en passant par la validation des brevets.
Sécurité affective pour Sophie car adhésion des collègues et des parents.
Dimension collective : culture commune qui se crée et s’alimente.
2 niveaux : individuel et collectif. Individuel : ex du cycle 3 (Claude) qui avait la liste de tout ce qu’il fallait savoir faire à la fin de l’année, donc à travailler. Collectif : ex des créations maths : on coche ce qui est fait au fur et à mesure. En gardant les enfants deux ans, on s’aperçoit que ce qui a été vu a été retenu.
La Pédagogie Freinet doit toujours justifier de sa légitimité par rapport à l’institution alors que les autres ne le font pas. Possibilité de faire des listes de compétences et de les montrer, à cocher quand elles ont été travaillées.
Pour Anne, difficile d’être seule à travailler en Freinet dans l’école par exemple pour tout ce qui est le vivre ensemble (règles valables uniquement dans la classe).
Questionnement par rapport à la pratique Freinet au collège et au lycée : les projeter dans l’avenir ? Semble difficile. Pas possible d’apporter des réponses aujourd’hui (sur ce moment de discussion), d’où l’intérêt du groupe.
Question : besoin de sécurité pour l’enfant, comment fait-on ? Réponse : sécurité donnée par l’adulte mais aussi par les autres enfants.
Autre question : retour au modèle traditionnel après une classe Freinet : ça peut être difficile au début mais il y a une grande capacité d’adaptation des enfants. « Ce qui est pris est pris ». Certains enfants peuvent avoir des demandes (ex : moment d’échange), pouvant être acceptées.
Demande d’une enseignante pour basculer en Freinet : comment faire ? Groupe départemental + site ICEM + possibilité d’être accompagné par des tuteurs + outils existent déjà, possibilité de se les échanger.
Pour le secondaire : à Couëron, demande de faire une 6ème coopérative cette année.
SEGPA : collège Caqueau, une collègue travaille en Freinet.
Possibilité des congrès, des stages nationaux…+ le site CoopIcem très riche, et rend lisible ce que ça peut être.

2) Vidéo
Projection de petites vidéos filmées dans la classe de Sophie. Ces vidéos sont visibles sur le site.
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/29207

L’atelier s’est achevé à la fin de la diffusion de ces vidéos.