Rachel Hausfater-Douïeb est née en 1955 près de Paris. Elle vit en banlieue parisienne. Petite, elle voulait devenir clown. Elle a exercé divers métiers pour enfin se tourner vers l'enseignement, elle est à présent professeur d'anglais. Pendant plusieurs années, elle a voyagé et a vécu aux Etats-Unis, en Israël et en Allemagne.
Dans le cadre du salon de littérature jeunesse qui s'est tenu à Andernos-les-Bains, Rachel Hausfater est venue à la rencontre de la classe de 3°C du collège. Rachel Hausfater est auteure de romans qui sont publiés dans des collections pour la jeunesse. L’entretien a été enregistré et a donné lieu à des comptes-rendus faits par les élèves dont voici des extraits.
Rachel Hausfater nous est apparue comme une femme épanouie et fière d’écrire pour un vaste lectorat qui la suit depuis ses premières publications En effet, elle prend un énorme plaisir à écrire pour elle (et les autres !) et à transmettre des émotions comme dans Pourquoi ça fait mal ?. Depuis qu’elle écrit, elle a à son actif seize livres tous remplis de passions et d’émotions. Toujours munie du brouillon de son livre en cours, qu’elle nous a montré fièrement, elle n’a de cesse d’écrire car elle-même se décrit comme « esclave de ses livres ».
L’art d’écrire
En tant qu’auteure confirmée de livres pour la jeunesse, elle n’écrit pas pour prévenir, avertir… mais plutôt pour raconter une histoire. « Je n’écris jamais sur un sujet, j’attends d’avoir un héros […] dans son histoire il y a peut être des leçons à en tirer ou pas ». Pour cela, il lui suffit d’avoir en tête « un héros ou une héroïne ». Elle cherche à se mettre à l’intérieur du personnage en adoptant son point de vue. Cela lui inspire des mots, des émotions qui donnent aux lecteurs toute la passion qui se dégage de ces histoires.
Pour qui écrire ?
Rachel Hausfater déclare n'écrire pour aucun lectorat lorsqu’elle conçoit un livre : « je n’écris que pour moi ». La seule chose qui influe sur l’écriture est que certains livres sont « pressés »,dans le sens d’urgents à écrire pour l’auteure. Certains lecteurs seront perturbés de ne pas connaître la fin de ses récits, pourtant Rachel Hausfater souhaite ainsi ouvrir nos esprits afin que nous continuions son histoire nous-mêmes… « J’adore les livres qui n’ont pas de fin, du coup on imagine la fin ».
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Ce qu’elle raconte
Si on a l’habitude de lire ses livres, on observe la présence répétée du feu et de la Shoah* : « le feu, c’est ce que je ressens en moi ». Rachel Hausfater exprime ainsi ce que sa famille a vécu quand elle a disparu dans les fours crématoires.
Son livre Dans la rue du bonheur, perdue comporte une part autobiographique.Mais selon elle, « ce n’est pas pour cela que c’est le livre le plus moi ». Le livre qui lui tient le plus à cœur, « le livre central », est Le Petit garçon étoile qui illustre la vie de son père. C’est un livre magnifique qu’elle nous a lu avec beaucoup d’émotion.
* Shoah :mot hébreu signifiant « anéantissement » et désignant l’extermination de plus de 5 millions de juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale.
Un écrivain cherche à partager sa passion : « ce n’est pas quelqu’un qui écrit correctement, c’est quelqu’un qui écrit comme lui seul sait écrire ». Cette voix particulière trouve ensuite son auditoire propre.
Du manuscrit au livre Contact de l’auteure : Rachel HAUSFATER Bibliographie sélective : |
Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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