A la claire fontaine
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La commune de Bibost a décidé de construire une nouvelle salle des fêtes. Enfants et enseignants, désireux de participer à la vie de leur commune s’y associeront en réalisant une fontaine mécanique qui sera placée devant la nouvelle salle des Fêtes. Elle sera la synthèse de leurs apprentissages techniques, technologiques et artistiques.
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Un projet à épisodes
Le projet de créer une fontaine devant la nouvelle salle des fêtes voit le jour en avril 95. Mais ce n’est que pendant l’année scolaire 95/96 qu’il commence à se concrétiser :
Les enfants dessinent et maquettent divers projets
Ils recherchent des partenaires et obtiennent le soutien financier de la mairie ainsi qu’une subvention de l’Education Nationale. En outre, le fontainier et un sculpteur Christian Jacques acceptent de travailler bénévolement à ce projet. Il est un partenaire du projet mais non un intervenant auprès des enfants. Les enseignants gardent toute latitude vis à vis des élèves qui apprennent à prendre en compte la personnalité de l’artiste en tant que tel.
Ils se documentent sur les fontaines de la ville de Lyon qu’ils visitent. Ils visionnent des vidéos sur les fontaines de Niki de Saint-Phalle ou Jean Tinguely.
Ils enquêtent sur l’origine de l’eau dans leur commune.
Ils s’initient aux engrenages, à l’électricité, aux moteurs.
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L’année suivante, les enfants se lancent dans l’écriture d’un roman afin de donner une histoire à leur fontaine. Les trois cycles participent à ce conte interactif.
Parallèlement sont mis en place des ateliers décloisonnés pour illustrer le texte mis au point. Différents matériaux sont proposés aux tâtonnements des enfants.
Ils réaliseront, en papier mâché, une sculpture d’arbre ; des papiers imprimés, déchirés ou découpés, seront utilisés pour des illustrations du conte en noir et blanc; elles seront accompagnées de réalisations en couleurs aux feutres, pastels et fusains. Un livre valorisera ces productions ; avec des tissus, ils composeront des collages et des bas-reliefs en tissus « bourrés-cousus » ; ils utiliseront également des métaux comme le cuivre ou le laiton. A l’atelier « terre », les enfants réalisent une maquette de leur fontaine.
Tous les élèves sont concernés. |
« Pauvre arbuste !
Il avait pourtant autrefois été beau et majestueux. Il possédait même le pouvoir d’exaucer les vœux de ceux qui venaient lui toucher le tronc.
Mais un jour, un jeune et beau prince l’avait coupé pour se construire un arc magique. Au moment où la lame de la scie avait pénétré dans le cœur de la branche, un sorcier était apparu brusquement et lui avait dit :
« Tu as fait une énorme erreur. L’arbre a perdu tous ses pouvoirs. Désormais, tu prendras sa place et tu seras malade. Seule l’eau de la fontaine étoilée pourra te délivrer de ce sortilège. Mais attention ! Si tu n’as plus de feuilles, tu mourras à jamais. »
Le vent se mit à souffler si fort que deux feuilles tombèrent. Il n’en resta plus que trois..... »
Extraits du conte, L’arbre magique
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