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Février 1933

II faut que nous appelions encore une fois l’attention de nos lecteurs sur le rôle joué en France par la grande presse pédagogique.
L'Ecole Emancipée et l’Ecole Libératrice, placées l’une et l’autre sous le contrôle des organisations syndicales, ont parlé de notre affaire.
Mais le Manuel Général, l’Ecole et la vie, le Journal des Instituteurs, la Collaboration Pédagogique, le Journal Scolaire ont fait le silence le plus complet.
Nous n’avons pas l’outrecuidance de leur demander de prendre position en notre faveur. Nous disons seulement qu’ils ont failli, d’une façon outrageante pour leurs lecteurs, à leur tâche d’information.
Une affaire d’une ampleur peu commune, tant par les intérêts moraux en jeu que par la répercussion dans plus de cent journaux de toutes tendances, occupe depuis deux mois une partie du personnel enseignant. N’était-il pas du devoir des grands journaux pédagogiques d'informer au moins leurs lecteurs ?
Hélas ! ils ont tous montré ouvertement leur embarras.
Prendre fait et cause pour nos assaillants contre l’école laïque, cela ne se pouvait, à cause des abonnés...Nous défendre, ne serait-ce qu’en publiant des documents, n’était-ce pas soutenir les empêcheurs de profiter en rond dont ils ont décidé de ne jamais imprimer les noms ?
Alors on se tait courageusement.
Camarades, ne manquez pas une occasion pour dévoiler à vos collègues cette partialité qui sert nos ennemis — les ennemis de toujours de l’école et des instituteurs.
Soutenons qui nous soutient et dénonçons en toute occasion le rôle ignoble que joue dans notre société corrompue, la grande presse d’information — même professionnelle.
C. F.