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En Chantier n°5 : Violette et les contes

Violette et les contes
L’envers du conte, vu par Laura, élève de 4ème A au collège André Lahaye à Andernos (Gironde)- 2006/2007

 

 

Nous avons tous une idée bien précise de ce qu’est un conte. Ils nous charment et nous enchantent depuis la nuit des temps. Les conteurs le savent pour un conte réussi ils doivent trouver un mélange équilibré entre sorcière, prince et princesse. Mais il existe d’autres contes, des histoires dont les pérorateurs ne s’encombrent pas. Ces histoires ne sont pas là pour vous charmer mais pour vous ensorceler…

Il y a quelques années, dans un comté reculé du nom de Nullevoi vivait une jeune ouvrière, nommée Violette, et son père. Cette jeune fille ne prêtait attention qu’aux histoires incongrues, s’abreuvant de contes et de roman d’amours irréalistes. Violette, dont l’éducation était aussi bâclée et mal faite qu’un cake sans farine, croyait à ces histoires dur comme fer.
Un jour en allant au marché, elle aperçut le Comte de Nullevoi ; c’était un jeune homme beau riche et intelligent, le meilleur parti qu’on puisse imaginer trouver. Violette en tomba instamment amoureuse.

Quelle fut sa déception en apprenant que son Prince était promis à une autre, une certaine Victoria aussi belle que le jour, gracieuse et élégante comme la rose, en tout point merveilleuse. Violette quitta, à cet instant, définitivement le monde réel et se plongea dans son conte. Elle se fit engager au château du Comte et devint la bonne de Victoria. Chaque soir elle devait allumer pour sa rivale toutes les bougies de ses appartements. Violette était persuadée de subir un terrible maléfice de la sorcière Victoria et de devoir allumer à chaque lune toutes les étoiles du firmament.

Au petit matin après le mariage du Comte elle se glissa dans la chambre où sa femme et lui dormaient d’un sommeil enchanté. Violette tua ‘la sorcière’ persuadée d’enfin se délivrer du mauvais sort et se glissa aux côtés de son amour. A son réveil, celui-ci se crut en proie à des hallucinations, à la place de sa bien-aimée se tenait une souillon ! Il secoua Violette qui ouvrit les yeux et le couva d’un regard tendre. Avec horreur, il découvrit les mains de cette inconnue couverte de sang et il compris tout !
Violette fut condamnée à mort et lorsque vint le tour de monter sur l’échafaud, elle grimpa les marches puis, arrivée sur la plateforme envoya un tendre baiser au Comte. Cet acte le choqua tant qu’il prit le rôle du bourreau pour venger sa Victoria à jamais disparue. C’est ainsi que Violette, rendue démente par tant de contes et d’histoires insensées, périt pour avoir suivi le seul exemple dont elle n’avait jamais été instruite.
Il faut donc se souvenir que les contes, eux aussi, ont leurs secrets ; que le bien n’est pas toujours supérieur au mal ; que le blanc ne l’est jamais vraiment ; que le noir dépend de comment on regarde ; et, surtout, que les contes sont loin de toujours ressembler à de merveilleuses et enchanteresses histoires.
Laura
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