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En Chantier n°9 : Quelques extraits de "Big Boss"

Quelques textes extraits de «Big Boss», journal de la classe des 6e C du collège Jacques Ellul de Bordeaux.


 

 

Quelques textes extraits de «Big Boss», journal de la classe des 6e C du collège Jacques Ellul de Bordeaux

Editorial

Voilà comment Ali et Antoine voient leur travail pour réaliser un journal : «On prend les sujets les plus importants. On se met en groupe. On écrit tout ce qui nous passe par la tête.» C'est un peu rapide, mais ce raccourci dépeint assez bien la démarche : liberté et sérieux. Voici donc une première édition des «sujets  les plus importants» pour les 6ème C.
Mme Mazurie


Et parmi tous les sujet abordés, «En Chantier» en retient six :

  Le maorais, langue des Comores

 Mayotte se situe à côté de Madagascar, et c'est au sud de l'Afrique. Je viens de là et je parle en maorais :
«Couez, oimoi,iroi, mohamadi, oimi, mzouri, oimi venza i collège ini.Classe yangou 6°C. Oinzani oingou dé Younès, Radoine, Antoine,Thomas, Ali le blond ...
Oimi venza pia ma professeur oilio hamoi collège ini mana oi so ni saidia oi so nimba maecha dzousouri na oi so saidia paré ni paré hazi dzousouri halé.»

Voilà la traduction :

« Bonjour. Je m'appelle Mohamed. Je suis beau. J'aime le collège. Ma classe, c'est la 6èmeC. Mes copains sont Younès, Radoine, Antoine, Thomas, Ali, Serhat... J'aime tous les professeurs qui sont dans le collège, parce qu'ils m'aideront et me donneront une vie meilleure et soignée et ils m'aideront à avoir un bon travail. Le travail que je voudrais faire plus tard, c'est pilote d'avion pour gagner de l'argent et en donner à mes parents.»


Mohamed 

 Une journée dans la peau d’une PSP

 Je suis célèbre auprès de mes fans, les enfants. J’ai plusieurs frères et sœurs. Les roses, ce sont mes sœurs et les noirs, mes frères. Ce qui me rend aussi célèbre, c’est la somme d’argent qu’ils sont prêts à payer pour moi : deux cent cinquante ou même trois cents euros. C’est incroyable, hein ?

On n’arrête pas de m’allumer et de toucher mes boutons. Cela m’énerve et je ne dors pas. Les enfants m’emportent dans la cuisine, dans la chambre et même quand ils se changent, ils continuent à jouer.

Le matin, quand je suis dans leur cartable, c’est le la folie. Tous leurs cahiers m’écrasent et ils me laissent juste pour aller jouer avec leurs copains. Et moi, je suis très jalouse. Ils ont de la chance que je sois une console, sinon ce serait la guerre pour longtemps, des siècles et des siècles !

Antoine 

 Quand je serai grand

 Quand je serai grand, je vais ouvrir un restaurant Kebab. Je vais vendre beaucoup de kebabs, des frites, du couscous et des salades. Et tous les soirs, je mangerai des kebabs. Tout le temps il y aura des clients et je gagnerai beaucoup d'argent.

 

Mon restaurant, je vais l'ouvrir à côté d'un stade de football ; comme ça il y aura beaucoup de clients les jours des matchs pour manger rapidement et boire toutes sortes de sodas, de jus de fruits, du thé, du café et de l'eau. Et j'inviterai toute ma famille à dîner tous les mois. J'aurai un chien que je ne nourrirai qu'avec des kebabs et il sera gros comme une vache !

Ali

 

 Les chevaux

J'aime les chevaux parce qu'ils sont gentils. Ils peuvent galoper et c'est cela que j'adore avec les sauts d'obstacle. Quand mon cheval saute, je me sens emportée.

 

1 Description des chevaux

 

Les chevaux anglais sont marron foncé. Les autres couleurs sont bai clair, bai brun, isabelle, souris, noir ou rouge foncé. Leur crinière peut être noire, blanche, marron ou rouge. Leurs sabots peuvent être foncés ou clairs et des chevaux peuvent avoir un sabot clair et l'autre foncé. La queue peut avoir la même couleur que le corps du cheval mais pas tout le temps. Les chevaux qui ont la tête claire peuvent avoir les yeux bleu clair ou bleu foncé. Ceux qui ont la tête foncée ont les yeux marron foncé ou marron clair.

  

 

2 La nourriture

 

Les chevaux mangent des nourritures variées : de la luzerne hachée et déshydratée, de l'avoine aplatie, de la pulpe de betterave, du maïs floconné, ou des granulés prêts à l'emploi. Il ne faut pas trop leur en donner sinon, ils vont déborder d'énergie et ils sauteront toutes les barrières. Comme récompense, on peut leur donner des carottes, des pommes ou du sucre mais pas trop sinon ils auront des caries.

3 Les soins

 

Il y a plusieurs sortes de brossage : on commence par l'étrille, puis le bouchon et la brosse douce.

Les chevaux peuvent avoir plusieurs maladies différentes comme la tendinite ou les coliques. Quand le cheval a une colique, il faut le faire marcher et ne surtout pas le laisser s'allonger. Parfois, ils ont besoin de piqûre et de médicaments. Il faut de l'affection pour qu'ils guérissent mieux.

 

4 Comment monter à cheval

 

Les cavaliers doivent toujours mettre une bombe : c'est un casque. Si on ne prend pas sa bombe, on risque en tombant de cheval de perdre la mémoire...

 

Pour le trot, on tape deux fois en arrière et on s'accroche à la crinière. Pour le galop, on donne des coups de talon et on se penche vers l'arrière et il galope. Pour sauter, on se penche en avant et on lève les fesses. Pour les sauts d'obstacle il faut aller au galop et laisser faire le cheval.

 

Les chevaux peuvent faire du jumping, du cross-country et d'autres sports.

Sindé, Sarah, Marthiale

 

 La tempête dans les Landes

  

Comme tout le monde l'a constaté, la tempête a fait de graves dégâts, Elle a tué ou gravement blessé plusieurs personnes. La tempête a détruit la forêt des Landes. On pourrait ainsi dire que ce n'est plus une forêt, c'est un massacre.

 Moi, de 8h30 à 11h et de 13h30 à 18h30, j'étais dehors sous la pluie avec mon papi pour aider les pompiers. J'ai vu que la route était bloquée, je craignais de ne pas pouvoir rentrer à Bordeaux avec tous ces pins sur la route. Les hangars étaient détruits, les tuiles étaient cassées, les tôles envolées !

Alicia 

 U. N. S. S.

 

Mercredi 7 Janvier 2009, notre équipe de handball est partie au collège Yves du Manoir disputer des matchs pour se qualifier en départementale. Dans le bus, il y avait une très bonne ambiance. Une fois arrivés sur le terrain, nous avons eu un peu de pression à l'idée de perdre un match face à toutes ces équipes. Mais cela s'est très bien passé : nous avons joué quatre matchs et nous les avons tous gagnés ! Nous sommes une équipe très soudée par des liens forts.

Younès

 Le journal de classe en 6ème

 témoignage de Catherine MAZURIE

 

Le temps du journal en classe

 Je travaille sur le journal uniquement en classe, sur les deux heures par semaine que les élèves ont en plus dans leur emploi du temps (car c’est une 6ème expérimentale dite «à évaluation différenciée»).

 Les élèves travaillent seuls ou à deux, comme ils veulent, mais je m'aperçois que c'est difficile pour eux de travailler à deux. Ils n’écrivent quasiment pas, ou des choses très banales et inintéressantes. Ils ont besoin d’un moment seuls avec leur feuille. J’impose ce moment même quand ils travaillent en groupe, mais ils ont du mal à accepter. Ils le ressentent un peu comme une punition, preuve que le «travail» de groupe est un agréable moment de décompression dans leur esprit.

 Mais ils commencent à produire des choses originales, quand ils travaillent seuls. Il faut dire que j'ai cette année une classe avec des individualités fortes et torturées.

  

Le choix des sujets

 Ils ont des idées tout seuls. Par exemple, l’idée de l’article en maorais est venue spontanément, quand j’ai suggéré à Mohamed d’écrire quelque chose qui lui tient à cœur.

 Parfois aussi, c’est la discussion dans la classe et l’effet d’imitation : c’est ce qui a donné naissance au journal en anglais et autres langues.

 Parfois, c’est moi qui donne des pistes, qui infléchis, qui écris quasiment à la place… Marina n’a jamais d’idées : je lui ai imposé d’écrire… qu’elle n’avait pas d’idées ! Et comment cela se traduit. Sinde qui est complètement en perdition, tout à fait tétanisée quand un adulte lui parle, n’avait rien écrit depuis plusieurs heures. J’ai fait avec elle un «poème» de quelques lignes, en lui suggérant des mots, en posant des questions pour aller plus loin etc. L’essentiel est que chacun ait au moins un écrit par journal.

 

L’écriture des articles

 Ils mettent à peu près trois heures à faire un article :

- ils écrivent et je corrige, conseille etc. Il y a des moments de mise en commun à intervalles réguliers, ils disent où ils en sont et parfois, la classe est mise à contribution pour aider. Quelquefois, des groupes se forment sur un sujet commencé par l’un d’eux. Mais pas souvent pour les raisons évoquées plus haut.  

- ils recopient et corrigent leurs erreurs d'orthographe : cette étape-là commence à bien fonctionner. 

- ils tapent à l'ordinateur : c’est une étape qu’ils adorent. Ils s’inscrivent au tableau pour aller sur tel ou tel ordinateur, opération nécessaire quand j’avais peu d’ordinateurs dans la classe (pour éviter les engorgements) mais qu’ils continuent de respecter : c’est la récompense après l’effort. J'ai peu à peu fait ajouter des ordinateurs dans ma salle de classe : j'en ai actuellement cinq. Ça se bouscule un peu, surtout à la fin, mais je ne me plains pas.

 

La mise en page

 Je n'arrive pas à faire la dernière étape (mise en page) avec eux. Ils sont trop peu autonomes, même ceux qui connaissent bien la machine. C'est donc moi qui mets en page, mais on arrive maintenant à trouver les rubriques et l'ordre des articles avec un petit groupe. Tout ce qui est écrit pour le journal est publié.

 

La diffusion

 On n’est pas très bons pour ça. Le journal est distribué à la classe et deux numéros sont donnés aux autres sixièmes. Quelques exemplaires sont mis au CDI et il est affiché dans le hall du collège.

 

 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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