A la rencontre de la Renaissance
L’éducation artistique a une double visée esthétique et culturelle :
- esthétique, au sens étymologique du terme (latin œthética : "sentir"), c’est-à-dire explorer le monde avec tous ses sens, avec émotion et intelligence.
- culturelle, au sens où elle favorise la rencontre avec des lieux et les objets reconnus comme porteurs de valeurs, et offre la possibilité à l’enfant de développer sa réflexion critique, sa capacité de comparaison entre des œuvres qu’il convient de rapprocher, de confronter ou d’opposer.
Mais comment guider l’enfant vers une appropriation du monde, vers un cheminement authentique dans la connaissance ?
Les arts plastiques, ce n’est pas :
- apprendre les techniques,
- apprendre à s’exprimer,
- apprendre à observer.
C’est s’engager dans un processus de création individuelle et ce faisant, on apprendra à s’exprimer et on apprendra à observer.
D. Lagoutte
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La part du maître consiste à mettre ses élèves dans les meilleurs situations possibles pour se conduire en artiste : relever des idées, chercher des points de vue surprenants, organiser des éléments, et enfin présenter le travail réalisé pour le soumettre au regard des autres. |
Laisser place à l’intuition
Dans la classe, des moments sont prévus pur la recherche personnelle. Un coin culturel est organisé par un enfant qui collecte des ouvrages divers et puise dans le fond BCD de l’école sur un thème vedette.
Ce thème est développé sur une quinzaine de jours et émergent des préoccupations et curiosités suscitées par les événements extérieurs, les débats de classe, les propositions du maître.
La période de la Renaissance passionne la classe. La lecture du voyage de Christophe Colomb, la comparaison de deux cartes du monde, une datant du Moyen Age et une autre du XVIe siècle, mettent en évidence les changements considérables dans la perception et le nouveau rapport de l‘homme au monde à cette époque. Nous décidons d’étudier ces transformations : les nouveaux systèmes de pensée, de représentation de l’espace, des corps, les nouvelles organisations sociales : villes, châteaux… Des axes de travail sont esquissés.
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Enquête sur la perspective du tableau Les Epoux Arnolfini de Van Eyck (1434)
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Le début de la représentation
Tout a commencé quand l’homme est apparu, ce qui nous renvoie à la préhistoire, là où les premiers hommes peignaient leurs tableaux de chasse sur les murs des cavernes. Il y a les Grecs, les Romains, les Egyptiens… Parlons-en des Egyptiens, ils trouvaient peu d’intérêt pour la représentation réaliste.
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Le point de vue
Quand tu regardes un objet et que tu le tournes, tu vois ton objet sous différents points de vue. Exemple :
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Le tableau en question
L’histoire du tableau
Un jour, Van Eyck a fait un tableau superbe qu’il a mis à sécher et le panneau s’est mis à se fendre…
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Le coup du miroir
Regardez ! le miroir au fond du tableau. C’est un miroir sorcière ; quand je dis sorcière, c’est à cause de sa forme. C’est aussi grâce à sa forme que le peinture a pu peindre toute la pièce, car avec un miroir normal on ne peut que voir un morceau de la pièce. Nous voyons de dos les époux et l’artiste lui-même.
Van Eyck
Van Eyck a commencé à peindre des portraits. C’est un peintre flamand. Le tableau Les Epoux Arnolfini est un tableau célèbre peint avec beaucoup de raffinement qui représente un mariage de gens riches, les oranges le prouvent car les oranges coûtaient cher à cette époque.
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sommaire Créations n° 83
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regard
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