Tout au long de la matinée, j'observe les comportements :
face à la nature, l'attitude des enfants est différente : le contact avec la boue peut être un immense plaisir ou une appréhension. On peut néanmoins déplorer la perte d’une botte !
la coopération varie selon les groupes:
- celui qui a choisi pour sujet les traces est obligé de s'organiser car il faut anticiper le résultat.
- celui des réalisations flottantes doit faire plusieurs essais avant de réussir: certains matériaux ne conviennent pas !
- des enfants préfèrent la création individuelle aux travaux de groupe.
En ce qui concerne le choix des matériaux, la diversité règne également :
- quelques feuilles ou branchages,
- accumulation d’éléments divers,
- volumes tels que la cabane en roseaux et l’échassier.
- mise en valeur de certaines productions sur place par un encadrement : les enfants ont à leur disposition une collection de vieux cadres que nous employons régulièrement et des matériaux naturels.
Chaque enfant y trouve son compte et certains se régalent vraiment.
Comme le font les artistes de Land-art, je photographie toutes ces réalisations éphémères en vue de l'exposition à l'école qui réunira le travail des trois classes.
En me promenant sur le site quelques temps plus tard, je découvre de nouvelles créations. En questionnant les enfants, je me rends compte que ce sont eux qui sont retournés à la mare et ont continué leur exploration. Certains m'expliquent qu'au cours de promenades familiales, ils pratiquent désormais cette activité. "C'est génial, la graine est semée !"
