Raccourci vers le contenu principal de la page

Lignes de crêtes

Juin 1999
 

CréAtions n° 87 - Traces - publié en mai-juin 1999

Classe de CM1-CM2, Ecole Rousseau Brunschwig, Lille (Nord) – Enseignant : Jean-François Denis

 

Lignes de crêtes


  

Voir, dessiner et apprendre à regarder
 
 
 
 
 

Lors de notre séjour en classe de découverte, l’année dernière, en Savoie, les élèves on dessiné. Dans un premier temps, l’imaginaire a pris le dessus.

Les dessins à la craie grasse et les peintures donnaient à voir des représentations singulières de montagnes rondes ou pointues, le plus souvent isolées, d’arbres horizontaux sur les flancs et les versants… Peu d’enfants se souciaient de l’illusionnisme et chacun laissait percevoir sa représentation de la structure montagneuse.

Puis, nous sommes allés voir…

Nous sommes sortis, nous nous sommes assis dans la neige par un beau jour de soleil et nous avons regardé. Nous avons regardé les sommets, les vallées. Nos doigts se sont mis à tracer des chemins de crayon. Ils ont suivi sans le savoir les cours d’eau.

 

 

 

Lucile 

Nous avons vu qu’il n’y avait pas de ligne sur une montagne, que l’une cachait une partie de l’autre, qu’elle n’avait ni début ni fin, que la lumière définissait la place de chaque relief, que l’ombre n’était que son contraire, un creux pour un plein, un haut pour un bas.

Nous avons pris des feuilles, des crayons gris, du fusain, de la sanguine et nous avons tracé. Nos avons représenté la montagne avec le trait pour seul outil. Pas de couleur pour illusionner. Rien que du noir, du gris, du blanc. Un cadre de papier, comme fenêtre, nous aidait à cerner le sujet, à ne pas nous éparpiller.

En dessinant, nous avons compris le cours des ruisseaux, leur trace dans le paysage, nous les devinions presque à force de percevoir les changements de lumière. La montagne se livrait à nous, nous en percevions l’histoire, la genèse. Nous comprenions la force de l’eau et ses effets sur le paysage.

Par la suite, lorsque nous avons regardé une carte d’état-major, notre regard a pu lire plus facilement les vallées, les courbes, les niveaux.

Jérôme – LES AIGUILLES D’ARVES

 Arthur

 

Maxime – LA COMBE GENIN

dessin, craies grasses
  sommaire n° 87  page suivante