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Octobre 2000

CréAtions n° 93 - Question d'expression - publié en septembre-octobre 2000


Skaz, lycéen

 

 

Le graff et moi
 
Histoire d'une passion

Je m’appelle Skaz (nom codé), 17 ans, lycéen graffeur depuis deux ans.
Je vis à Paris dans un quartier populaire et cosmopolite.
C’est en regardant les murs, les façades, les palissades de mon quartier, tous porteurs de ces signes étranges qui décorent plus ou moins notre environnement, que j’ai commencé à m’approprier moi aussi cette forme d’expression.

 

Réflexions


Au fil de mes créations, je me suis lié avec d’autres graffeurs. Cette communauté de créateurs est formidable, nous échangeons nos astuces, nos expériences, les plus âgés nous guident, nous conseillent. Nous travaillons ensemble, en harmonie.
Il y a bien sûr des tendances, des oppositions, avec d’autres groupes, mais dans notre quartier, pas d’incidents.
Pour moi, je ne considère pas cela comme agression ou de la rébellion, mais comme une nouvelle forme d’expression. Nous ne sommes plus sur la toile ou sur le papier, mais sur les vieux murs, et le résultat, dans ce chaos urbain, est très souvent d’une très grande qualité graphique.

 

Le graffiti

Description
Mise en valeur du nom de code du graffeur par un lettrage plus ou moins complexe, sorte de calligraphie moderne.
C’est une typographie en général colorisée, peinte à la bombe en plusieurs couleurs. Son concepteur l’agrémente de motifs subtils selon son imagination, sa dextérité, ses influences culturelles.
Ce sont souvent de grands formats, des fresques de 4 à 5 mètres de long sur 1à 2 mètres de hauteur.
Sa mise au point demande de nombreuses recherches graphiques sur papier avant de passer à la réalisation qui, elle-même, s’exécute en deux cinq heures sur le terrain.

Le tag

Description
Ecriture instantanée décorée d flèches, de points d’interrogation et d’icônes personnelles. C’est une écriture rapide, toujours en monochrome, réalisée à la bombe ou au marqueur. Le signe graphique que représente le tag est le plus souvent la signature du taggeur.
Il est considéré comme un acte de vandalisme et d’agressivité pour l’environnement.
Ce geste rapidement ébauché se réalise dans l’urgence en cachette, un jeu auquel se livrent les taggeurs pour marquer leurs territoires, leurs limites, leurs audaces.
Sa mise au point demande de nombreuses recherches graphiques sur papier avant de passer à sa réalisation qui, elle-même s’exécute en deux à cinq heures sur le terrain.

 

 

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