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Atelier : Pratiques Freinet au second degré : le plan de travail

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Atelier animé par Marlène Pineau, Catherine Mazurie, Patricia Quinsac

 

Un plan de travail en classe de français
Marlène Pineau, lycée Kastler, la Roche sur Yon
 
L'année dernière, dans une classe de 1ère ES , s'est mise progressivement en place une organisation de la semaine suivant un plan de travail. Elle a apporté suffisamment de satisfaction pour que je la reprenne dès la rentrée 2013 en améliorant la clarté de sa présentation et la fermeté de son introduction.
Grâce à cet outil, nous avons préparé l'examen, en comblant les attentes des uns et des autres, sans que le cadre du cours ne génère une inquiétude supplémentaire. Les tâches réalisées étaient adaptées aux besoins de chacun ; dans le même temps, le travail personnalisé était justifié et nourri par la coopération.
Malgré la pression univoque de l'examen, nous avons varié les tâches dans la mesure de nos possibles, occuper pleinement l'espace et le temps, en partageant l'initiative des activités.
 
Organisation de la semaine
Plan de travail de la classe
 
 
Lundi 1 heure
Travaux dirigés
lecture analytique ou méthodologie des épreuves écrites à l'examen
Mardi 2 heures
- texte libre (15 mn )
- ateliers (reste de la séance)
Vendredi 2 heures
- ateliers (30 mn)
- présentation des travaux réalisés en ateliers (50 mn)
- conseil (20 mn)
Ce plan de travail de la classe comprend cinq heures hebdomadaires : une heure de plus que les horaires nationaux en raison d'un aménagement spécifique pour les classes de 1ère ES dans notre lycée.
 
En début d'année, seule une séance par semaine est consacrée aux ateliers (activités choisies sur plan de travail). Durant les autres séances, les élèves réalisent des activités dirigées en groupes (travaux dirigés).
Ce que j'appelle travaux dirigés : une tâche unique pour toute la classe ou pour un groupe, prescrite sur une consigne formulée par moi.
Les travaux dirigés servent à pratiquer et fixer des aspects méthodologiques concernant les exercices à l'examen ( lecture analytique , commentaire littéraire, dissertation, réponse à une question sur groupement de textes, écriture d'invention). A partir de décembre, ils sont remplacés progressivement par des séances d'ateliers (activités choisies sur plan de travail).
Cette évolution vers les ateliers librement choisis s'impose progressivement suivant les besoins des élèves lorsque les tâches en autonomie se développent.
 
La présence d'un conseil hebdomadaire de 20 minutes est une résolution pour l'année prochaine et non une réalité éprouvée ! L'année dernière, le conseil, trop rare, n'était qu'une coquille vide.
 
 
 
Organisation du travail individuel
 
Le document ci-dessous est distribué à chaque élève sur une feuille A4. Il couvre une période entière : septembre-octobre, puis novembre-décembre, etc. et fait la navette entre l'élève et moi lors des séances d'atelier.
Je le distribue au début de chaque atelier et chaque élève me le rend en fin de séance.
Même s'il choisit de travailler en groupe, un élève remplit et rend un plan de travail individuel.
 
 
Plan de travail individuel
 
Nom de l'élève
 
date
Activités réalisées.
Production remise en fin de séance ? Sur quel support ?
Activités à réaliser Où et quand ? À la maison, en atelier ?
Date de la présentation
Demande d'informations, d'aides
Atelier mardi …./....
 
 
 
 
 
 
Atelier vendredi …./....
 
 
 
 
 
 
Atelier mardi …./....
 
 
 
 
 
 
Atelier vendredi …./....
 
 
 
 
….
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La première colonne indique la date de la séance.
Le fait de voir d'un seul coup toute la période est extrêmement bénéfique : le temps n'est plus une page qu'on tourne, mais une page qu'on remplit.
Tourner la page (de l'agenda) implique un oubli systématique et organisé, qui, symétriquement, autorise à négliger l'avenir. Devant un plan de travail, l'oubli n'est plus anodin et saute aux yeux.
 
 
Activités réalisées.
La deuxième colonne demande de choisir une activité, dans une liste (voir encadré ci-dessous) proposée au verso de ce plan de travail individuel.
 
Activités possibles durant l'atelier

- Ranger le classeur : titre, date, nom de l’élève sur chaque feuille, propreté des textes présentés à l'oral, connaissances surlignées .

- Lire les œuvres étudiées.

- Continuer le(s)  texte(s) libre(s )

-  Faire un exercice de réécriture sur un devoir type bac

Prolonger les travaux faits en classe :
- mettre au propre, compléter les éléments du cours
- faire un exercice ou une recherche dans le manuel sur le vocabulaire, l’histoire littéraire en suivant une fiche de révision associée aux lectures analytiques.

Commencer les préparations demandées en travaux dirigés.(enquête, rédaction)

Exploitation des parcours de lecture. Préparer les exposés et questions pour les temps de présentation.

 

Cette liste n'est pas un contrat : il n'y a aucune obligation à réaliser toutes les tâches énumérées.

Chacun est au travail et choisit les activités qui lui sont les plus utiles et qu'il se sent capable de réaliser dans le moment présent.
Cette unique obligation est bien comprise de tous, à défaut d'être suivie effectivement par chacun ! La façon dont j'accompagne les ateliers aide ensuite à vérifier le bon sens et la pertinence des choix effectués par les élèves.
 
Production remise en fin de séance ?
Les productions peuvent être conservées par les élèves d'une séance à l'autre.
 
Sur quel support ?
Une des séances d'atelier se déroule en salle informatique : si le support choisi pour travailler est électronique, je demande à être prévenue afin de localiser aisément les productions (réseau, boîte mail, etc).
 
Activités à réaliser : où et quand ? À la maison, en atelier ?
La troisième colonne ne figurait pas dans le plan de travail l'année passée. Voici les raisons de cette tentative nouvelle.
Dès que le plan de travail est distribué, les élèves se projettent sans peine d'une séance à l'autre, reprennent l'activité en cours, sans perdre de temps, en sachant immédiatement ce qu'ils ont à faire. Par contre, il est rare qu'ils continuent une tâche à la maison, sauf trois ou quatre élèves particulièrement scrupuleux. Cette deuxième colonne doit les inciter à travailler également chez eux. Pour donner sens à cette demande, il faudra veiller concrètement à ce que l'agenda soit sorti sur la table à côté du plan de travail, et à prévoir un temps collectif pour reporter les informations du plan de travail sur l'agenda.
 

Date de la présentation
La quatrième colonne indique le jour où le travail est présenté à la classe. Nous fixons cette date, l'élève concerné et moi, lorsque la production a acquis une valeur suffisante pour être offerte à la classe. De cette façon, l'évaluation précède la production et assure la gratification du travail réalisé.

Demande d'informations, d'aides

La dernière colonne est un lieu d'échange entre l'élève et moi.
Lorsqu'en classe, je suis occupée, les autres élèves peuvent m'interpeller de deux façons : si la demande est un obstacle au travail en cours, ils inscrivent leur nom au tableau et je consulte la liste pour me rendre successivement auprès d'eux.
Si ma réponse peut être différée, ils écrivent leur demande sur le plan de travail et obtiennent la réponse à la séance suivante.

Cette dernière colonne contient aussi mes propres remarques :
- j'observe la façon dont le plan de travail est rempli.
Par exemple, je demande plus de détails : le numéro des pages étudiées ou lues, etc.

- je valide les choix réalisés ou demande de les modifier pour respecter une proportion raisonnable entre les diverses activités.
Par exemple, ranger son classeur pendant trois séances d'atelier ne serait pas un choix possible !

- je propose également des pistes d'approfondissement lorsque les élèves me remettent leur étude en cours de réalisation : si le dialogue n'a pas eu lieu durant l'atelier, l'échange se poursuit ainsi sur le papier.

Pendant le temps d'atelier
 
Les élèves travaillent seuls ou en groupe. Ils déplacent tables et chaises selon leur besoin.
Je peux intervenir sur la composition d'un groupe d'affinité si le comportement perturbe le reste de la classe ou si la production finale n'est pas suffisante.
 
Je suis au contact direct avec les élèves. Ce temps de dialogue fait émerger les difficultés de compréhension, la perception du temps passé (sur une tâche) et à venir, en rappelant notamment la nécessité de fixer les échéances de présentation.
Je vérifie ainsi la mesure entre le travail entamé et les capacités de l'élève. Eux et moi apprécient comme un privilège ce temps d'échange à la fois complexe et très simple.
Très simple, car en apparence ce sont toujours les mêmes mots prononcés et toujours du français dont il est question : nous ne sortons pas des sentiers battus.
Complexe parce que l'enjeu de ce moment toujours extrêmement limité, est de restaurer un rapport autonome au savoir.
La simple question « que fais-tu ? » oblige l'élève à s'engager immédiatement, à motiver la démarche ou à expliquer la difficulté à la motiver, ce qui est également essentiel pour la suite.
Avant même de formuler un besoin technique singulier, un élève exprime le besoin d'être en confiance avec son environnement pour se mettre au travail. C'est la qualité de ce moment qu'il doit comprendre et accepter, avant de comprendre le travail à effectuer.
 
Exploitation des parcours de lecture
 
Afin d'expliquer clairement le déroulement d'une séance de présentation, je reviendrai d'abord sur une des tâches proposées dans le plan de travail :l'exploitation des parcours de lecture.
Grâce à ces parcours de lecture, l’œuvre intégrale devient un milieu dans lequel les élèves circulent librement et réalisent leurs propres observations. Ces observations sont ensuite présentées à la classe et, une fois réunies en un document commun, constituent une production collective qui assure l'étude littéraire des œuvres intégrales dans le cadre de l'examen.
 
Le programme de français en 1ère prescrit l'étude d’œuvres intégrales exploitées de deux façons à l'examen. Lors d'une épreuve écrite d'abord, l’œuvre étudiée peut servir à illustrer et étayer un questionnement littéraire. Lors d'une épreuve orale ensuite, cette même œuvre est l'objet d'une analyse sur un extrait délimité par l'examinateur.
 
 
CHOIX DES OEUVRES ETUDIEES
 
Quel que soit le déroulement choisi pour le cours, l'enseignant engage une lecture approfondie de l'oeuvre choisie en vérifiant la relation avec un objet d'étude au programme.
 
Objets d'étude au programme de l'année de 1ère ( deux exemples)
Choix de l'enseignant
(deux exemples)
Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIème siècle à nos jours
Hernani, Victor Hugo
 
Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours
Les fleurs bleues, Raymond Queneau
 
Après une lecture approfondie, se dessinent des points qui paraissent essentiels pour étudier l'oeuvre. J'appelle ces thèmes essentiels, des parcours de lecture.
 
DEUX EXEMPLES D'OEUVRES INTEGRALES ET LEURS PARCOURS DE LECTURE ASSOCIES
 
 
Parcours de lecture dans Hernani
Parcours de lecture dans les Fleurs bleues
1. Représentation de la folie
2. Représentation de la femme
3 Représentation du déguisement, du masque
4. Représentation du bandit , de l’autorité, du pouvoir
5. Représentation du héros, de la violence
6. Représentation de la mort
1. Des temps historiques merveilleux
2. Les inventions du langage et l’absurde
3. Brutalité, sauvagerie des personnages
4. Réflexion sur l’Histoire
5. Les loisirs et les plaisirs des personnages.
6. Le rêve et les mondes symétriques
7 Paris et les Parisiens des années 1960
 
Lorsque nous entamons l'étude d'une œuvre intégrale, je distribue un document de plusieurs pages réunissant tous les parcours de lecture : chaque parcours de lecture est présenté sur une feuille A4 qui comprend une série d'informations. En voici un exemple.
 
Un parcours de lecture dans Hernani
La représentation de la folie
Extraits de l'oeuvre
Acte I sc 2 p 22, 23, 26, 28
Acte II sc 1 p 45(v1), p47(v431)
Acte III sc 3 p 79
Acte III sc 4 p 84
Acte IV sc 4 p 138
Acte V sc3 p 156-157
Acte V sc 6 p 163, 165
Documents complémentaires
 
Lemalade imaginaire : Acte I scène V  et Acte II scène VI  (lecture et représentation à la Comédie française)
Choix d'oeuvres au centre Pompidou, au Musée Branly, à laHalle Saint Pierre (reproductions + visite à Paris)
Mots clés
Maladie, marginalité, liberté, bestialité, violence, écartèlement, vision, contradiction, révolte, passion, absurde, corps, souffrance, isolement, solitude, images, grotesque, comique, langage, désordre, chaos, amplification, raison
Questions
Quel personnage est touché par la folie ?
Qu’est-ce qui rend fou ?
Quelles sont les manifestations de la folie ?
La folie est-elle violente ?
Est-elle en relation avec la souffrance ?
La folie crée-t-elle un décalage avec le réel ?
La folie propose-t-elle un langage compréhensible par d’autres personnes que le fou ?
Cette folie est-elle partagée (par qui ?)
La folie isole-t-elle la personne folle ?
 

La consigne de travail
Choisir un passage dans l’œuvre intégrale et en présenter l'étude à la classe en mettant en relation des informations présentes sur cette page.
- longueur du passage étudié : libre
- situer le passage dans l’œuvre.
- s’entraîner à la mise en voix d’un passage.
- trouver des relations pertinentes entre le texte et les informations présentes dans le parcours de lecture (le thème du parcours, les mots clés, les questions, éventuellement les documents complémentaires)
Les informations données sur la feuille « parcours de lecture »
Extraits de l'oeuvre
La liste de ces extraits est abondante, mais sans souci d'exhaustivité. C'est cette variété non exhaustive qui garantit la singularité du parcours élaboré ensuite par l'élève.
Il arrive qu'un élève choisisse un extrait qui ne figure pas dans cette liste et s'il est capable de justifier ce choix, c'est une démarche extrêmement positive.

Mots clés et questions
De la même façon, ces listes ne visent aucune exhaustivité : ce sont des déclencheurs de questionnement. Elles créent des réseaux de sens implicite.

Exploitation des parcours de lecture en atelier
L'élève choisit un passage de l’œuvre intégrale et lance l'étude en se servant d'un parcours pour entamer le travail d'analyse.
Il inscrit sur son plan de travail le numéro de la page et le thème du parcours de lecture choisis.
Dès qu'il a entamé l'étude, je l'incite à me rendre son ébauche afin que je puisse le guider.
J'oriente aussi l'étude vers la manipulation de notions littéraires indispensables. Lorsqu'une notion littéraire est ainsi manipulée dans le cadre d'un dialogue, elle est mise en valeur et justifiée ; l'élève devient dépositaire d'un savoir qu'il transmettra ensuite à la classe au moment de la présentation.

La forme finale du travail peut varier : étude de plusieurs extraits autour d'un thème ou d'une question, étude d'un document complémentaire en écho.
La forme la plus commune concerne l'étude d'un extrait. La production approche celle de l'épreuve orale à l'examen, sans prescription stricte du format : c'est l'élève qui choisit la question guidant l'étude, la taille du texte étudié et la durée de l'exposé.
Il doit situer l'extrait dans l’œuvre, lire au moins un passage, exploiter les mots clés proposés dans le parcours de lecture, appuyer son analyse sur des citations et conclure en rappelant la question posée. Le travail réalisé s'adapte ainsi aux compétences de l'élève, à sa compréhension littérale du texte et à sa capacité à réquisitionner des connaissances littéraires utiles.

Je prépare le programme des séances de présentation en listant les travaux achevés, prêts à être présentés. Ce programme est présenté à l'avance à la classe, de façon à ce que tous les élèves se préparent en lisant les textes qui vont être étudiés.

Comment se déroule une séance de présentation ?
En une heure, cinq productions peuvent être présentées successivement, ce qui oblige à rester vigilant à l'égard du rythme et à la répartition de la parole. Un maître du temps est chargé d'y veiller.

Un élève (ou un groupe d'élèves) préalablement inscrit présente son étude.

L'auditoire prend des notes :
nom de l'élève - passage étudié- question posée
une ou deux informations essentielles dans l'exposé

Je note de mon côté une notion que je souhaite compléter ou éclairer différemment.
J'interroge la classe pour savoir quelles informations ont été notées.
Je propose un complément, nécessairement très bref, qui est noté sous les quelques informations prises en notes durant l'exposé.
L'élève qui a présenté son étude est chargé d'intégrer ce complément à son travail et me rend le tout tapé sur ordinateur. Je collecte et corrige tous les travaux ainsi mis au propre et les remet ensuite à la classe, collationnés dans un document synthétique.

Exploitation des parcours de lecture en travaux dirigés
Je choisis trois ou quatre extraits qui méritent à mon sens d'être étudiés méthodiquement : chacun sera le support d'une activité collective d'une heure hebdomadaire et figurera sur la liste de textes présentés au bac sous le terme de lectures analytiques.
Ces études dirigées aident les élèves à approfondir le sens de leurs travaux en atelier, en les incitant à observer des notions littéraires essentielles.

 
En conclusion
Le rythme soutenu des ateliers et des présentations, la répartition entre écrit et oral empêchent l'ennui et maintiennent l'attention tout en garantissant la densité des contenus traités. Des notions fondamentales sont transmises dans les présentations d'élèves et dans mes compléments. La prise de notes en cours est légère et ciblée, mais complétée ensuite par le document de synthèse distribué à la classe.
Les élèves gagnent en autonomie, non seulement dans l'organisation de leur travail, mais également dans leur capacité à questionner le sens littéraire. La méthode de l'analyse littéraire se construit, fondée sur l'élaboration d'une question et la recherche d'un sens et non sur une mise en forme artificielle du savoir.
La coopération justifie le travail personnel : la classe a besoin du travail de chacun pour réaliser l'étude de l’œuvre, et cette étude, nécessaire pour réussir individuellement l'examen, est réalisée collectivement par le groupe.
 
 
Présentation d'une étude de texte :
Un élève (ou un groupe d'élèves) préalablement inscrit présente son travail.
La forme la plus commune concerne l'étude d'un texte : elle approche celle de l'épreuve orale à l'examen, sans prescription stricte du format : c'est l'élève qui choisit la question guidant l'étude, la taille du texte étudié et la durée de l'exposé. Il doit situer l'extrait dans l'oeuvre, lire au moins un passage, exploiter les mots clés proposés dans le parcours de lecture, appuyer son analyse sur des citations et conclure en rappelant la question posée.
 
Exemple d'une étude de texte
réalisée sur le parcours de lecture consacré à la représentation de la folie dans Hernani
Acte I – Scène 2 (p.23, v. 50 à 55)
Par Marilou
Cet extrait se situe au début de la pièce, Hernani vient juste de rentrer en scène. Dona Sol reçoit Hernani en secret chez son oncle Ruy Gomez.
Quelle folie frappe ici Hernani ? c’est son amour pour Dona Sol qui le rend fou.
 
Contraste chaud/froid ==> décalage de Hernani par rapport à la réalité
Exclamations fréquentes « Moi ! Je brûle près de toi ! » (v. 50-51)
« Quand l'amour jaloux bouillonne dans nos têtes » (v. 52) compare l'amour à de l'eau agitée.  « Quand notre cœur se gonfle et s'emplit de tempêtes » (v, 53) ici, le cœur est comparé à un univers. Ces deux vers sont des hyperboles que Hernani utilise pour impressionner Dona Sol. Ces deux vers forment une métaphore filée (deux métaphores à la suite).
Du vers 52 au vers 54, gradation ascendante car Hernani augmente le rythme de ces mots 
Recours à des images liées au climat
Cette folie n’isole pas Hernani : Dona Sol le comprend, et  les spectateurs aussi, qui sont touchés par l’exaltation de cette passion. Comme on l’a vu dans le téléfilm de JP Veraeghe, le public romantique se reconnaissait dans ce personnage.