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Revue en ligne CréAtions n°214 "Mettre les arts à l'emploi du temps"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°214 - Publication : octobre 2013

École de la Pépinière, Le Creusot (Saône-et-Loire) - Enseignants : Jean-Paul Vermorel, Mélanie Poissonnet, Florence Laligant, Marie Larrouy, Jean-Claude Bertrand, Anne Hadri, Aurélie Dromard, Marine Durand interviewés par Anne Roy

 

L’heure artistique

 

L’école de la Pépinière est une école située en zone d’éducation prioritaire. Pour un grand nombre d’élèves, l’intérêt pour l’école ne va pas de soi, les relations entre enfants sont parfois violentes. Depuis novembre 2012, les enseignants expérimentent « L’heure artistique » : une fois par semaine, le jeudi de 11h à midi, les élèves de l’école, tous cycles confondus, pratiquent une activité artistique proposée par chaque enseignant de l’école.
Je suis allée dans l’école à plusieurs reprises pour voir fonctionner les ateliers et rencontrer l’équipe enseignante. 

Comment est né ce projet ?
Cette idée est d’abord née du besoin de créer des groupes multi-âges. Ce type d’organisation favorise le tutorat et la coopération entre tous les élèves, grands et petits. Nous souhaitons donner aux élèves la possibilité de choisir leur atelier car nous pensons qu’ils s’y investiront davantage. Par ailleurs nous avons envie de nous retrouver autour d’activités artistiques en lien avec notre projet d’école.
Avec ce fonctionnement nous sommes sûrs que chaque enfant bénéficie d’une pratique artistique au moins une heure par semaine.


Quels en sont les bienfaits immédiats ?
Avoir affaire à d’autres enseignant(e)s de l’école est bénéfique aux enfants. Certains d’entre eux ont souvent tendance à prendre la classe pour leur « tribu ». Nous constatons que l’effet de « clan » est amoindri par cette organisation.
Chaque collègue propose l’atelier qu’il anime en fonction de ses envies personnelles. Chacun s’implique pour réaliser une affichette qui présente l’activité. Elle doit être attrayante et suggestive pour donner envie sans être un modèle de ce qui sera réalisé. Les enseignants se retrouvent pour se montrer leur réalisation, chacun rivalisant de créativité:
« C’est un temps d’émulation entre nous, stimulant et agréable, à la fois échanges d’idées et moment de détente et de plaisir. »

Elèves et enseignants s’engagent :
- pendant la première période, certains élèves ont envie de changer d’atelier au bout de deux séances mais découvrent l’intérêt de ne pas toujours « zapper » et de prendre le temps d’entrer dans l’activité,
- les enseignants, quant à eux, « s’obligent » à respecter ce temps de pratique artistique alors qu’autrement, seul dans sa classe, il est facile de le « reporter ».

Ce décloisonnement permet de proposer des activités qui nécessitent un groupe plus restreint car d’autres, comme la chorale, peuvent accueillir un nombre d’enfants plus important. La présence de l’enseignant surnuméraire permet aussi d’alléger les groupes.
Comme l’activité est librement choisie, les enfants ne se sentent pas contraints, ils s’impliquent davantage et s’autorisent « à faire », à essayer, à tâtonner.


Modalités d'organisation

Tag

Empreintes

Sculptures


témoignages 

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