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Le Conseil d'administration de la C.E.L. a pris d’importantes décisions

Mars 1946

Le Conseil d'administration de la C.E.L. a pris d’importantes décisions
Le C.A. de la C.E.L. s’est réuni à Deuil le 4 mars et a discuté sur le rapport de Freinet, paru dans notre précédent numéro. Disons tout de suite que ce rapport, établi par Freinet après une très large consultation de nos adhérents, a été intégralement approuvé.
Mous nous contenterons ici de mettre en valeur quelques-unes des décisions prises :
1“ Le C.A. a pu constater avec satisfaction que c’est la première fois dans l'histoire de la C.E.L. qu’il peut se réunir ainsi, pendant toute une journée, en cours d'année, pour discuter profondément des problèmes vitaux à l'ordre du jour. Cette victoire est due à la situation florissante de la Coopérative, fruit d’une gestion de sacrifice pendant dix ans.
Le C.A. se réunira toutes les fois que les intérêts de la C.E.L. l'exigeront; il devient, en conséquence, le véritable organe de direction de la C.E.L.
L’Institut Central de l’Ecole Moderne est constitué et va être créé légalement. Il entreprend immédiatement le travail pour lequel nous donnerons des directives. A la demande de nombreux camarades, notre Institut prendra le nom de Institut Coopératif de l’Ecole Moderne),
3° Le C.A. a fait des propositions précises au sujet de notre accord possible avec Sudel. Nous informerons nos lecteurs dès que Sudel aura donné une réponse officielle.
4° A partir de ce n°, l'EDUCATEUR devient l'organe officiel de l’institut Coopératif de l’Ecole Moderne.
5° Le C.A. a défini son attitude vis à vis des officiels et du Groupe Français d’Education Nouvelle.
6° Le C.A. est persuadé que le travail effectif, tel que l'organisation nouvelle va le permettre, est la meilleure des réponses aux mécontents ou aux détracteurs. Nous travaillons pour l'Ecole et les éducateurs. Nous pouvons nous tromper parfois et nous en discuterons toujours ouvertement. Mais le C.A. met nos adhérents en garde contre les manœuvres souterraines, contre les malveillances intéressées qui, à travers la personnalité et l’œuvre de Freinet, cherchent à atteindre une Coopérative dont la montée méthodique n’est évidemment pas, et pour des raisons que nous comprenons, de leur goût.
Que nos adhérents s’organisent départementalement ; qu'ils s’inscrivent nationalement à l'institut Coopératif de l'Ecole Moderne. Tous ensemble, nous continuerons avec la même vigueur et la même sûreté l’œuvre dont nous pouvons déjà nous glorifier.