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L’épanouissement du mouvement de l’école moderne

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Mai 1960

Après huit mois d'intense activité de notre Mouvement de l'Ecole Moderne, il est bon que, à l'occasion de ce n° spécial de compte-rendu de notre Congrès d'Avignon, nous opérions une synthèse qui nous permet d'apprécier et de juger le travail de l'année et de faire en même temps le plan pour l'année à venir.

Ces synthèses sont absolument indispensables : par notre prédisposition naturelle à quelque spécialisation, et dans l'impossibilité où nous sommes aussi d'aborder en même temps tous les thèmes divers de notre monde complexe, nous risquons de ne voir qu'un coin, qu'un aspect de nos techniques, et de commettre de ce fait de graves erreurs dans notre comportement. Il nous faut nécessairement replacer notre propre activité dans l'ensemble de notre effort pédagogique et par-delà notre pédagogie, dans le devenir pédagogique de notre siècle.

 

Un mot d'abord de présentation de notre Congrès pour les camarades qui n'ont pas eu le privilège d'y participer.

Ce fut un très grand congrès... Mats nous disons toujours cela !... Parce que nos congrès sont toujours de grands congrès, à la limite du possible. Au-delà des 600 inscrits et des 800 ou 1000 participants i1 y aurait surcharge et nous serions obligés, comme dans les classes, d'imaginer quelque dédoublement.

Le Comité d'organisation et d'accueil était exemplaire. La Cité Scolaire qui nous recevait pourrait être le lieu idéal pour de semblables rencontres de travail. Malheureusement — et cette constatation a prouvé hélas ! la nécessité urgente d'une association pour la modernisation de l’enseignement — malheureusement donc le Congrès y a été placé sous le signe du bruit : résonance du vaste hall où nous étions pourtant si à l'aise pour nos séances de synthèse et nos expositions, salles de classe où les voix se mélangeaient et se perdaient quand elles n'étaient pas embrouillées de surcroît par le bruit des salles voisines, brouhaha insurmontable d’un réfectoire monstre mais inhumain, et, pendant tout un jour, sifflement du mistral. Le tout heureusement tempéré et corrigé par la patience, l'amabilité, la chaude camaraderie de Monsieur le Directeur de l’Ecole Technique, de Monsieur l'intendant et de tous ceux qui, aux divers échelons, avaient la charge de régler notre présence dans cette immense cité. On oubliera le reste ; nous n’oublierons pas la chaleur si fraternelle de l’accueil.

Ces réserves faites, nous étions donc au large dans la cité. L’exposition artistique, qui doublait une autre exposition artistique installée à la Mairie, était excessivement riche, mais n'était pas favorisée par un cadre qui nuisait quelque peu à sa majesté. Par contre l'exposition technologique s’y étalait largement et la grande salle de démonstration avec classes prototypes, atelier d'imprimerie, de poteries, de dessins a été bien souvent le carrefour de toutes les curiosités.

Voilà pour la matérielle, pour ainsi dire.

Le reste, l'atmosphère, l'esprit, ne se dépeignent pas, et nos visiteurs et participants en sont toujours impressionnés. Nos congrès sont bien à l'image de nos classes et de notre pédagogie. Les officiels qui s’y rendent ont l'habitude des congrès classiques où les participants se présentent sagement au portillon d'entrée en montrant leur carte, pour aller s'asseoir dans des salles confortables où parlent les orateurs. Comme dans nos classes traditionnelles, cette pratique donne en effet l'impression de l’ordre, et l'on croit trop que cet ordre est indispensable à l'efficacité. Mais comme dans nos classes, les congressistes n'ont que très accidentellement la parole. Ils n'ont qu’à écouter et à croiser les bras.

Nous avons nous des congrès de travail vivants et complexes. Pas d'orateurs, pas de leaders. C’est tout juste si, dans les groupes et les commissions on voit parfois les oreilles tendues vers ceux de nos camarades qui paraissent en être les responsables. Mais il ne s'agit jamais de monologue. Les langues se délient, les nouveaux venus et les jeunes y prennent très vite leur part.

Les séances de synthèse confrontent ces recherches et ces réalisations.

Mais c’est actif, c'est vibrant, c'est vivant, c'est jeune, et c'est donc immanquablement profitable. Nous avons là dépassé la scolastique dans sa forme ; nous sommes en train de la dominer par une pédagogie d'expériences, de travail et de vie. 

Et ma foi, comme dans nos classes encore il y a tellement de sujets de travail, tellement de commissions vivantes, tellement d’intérêt, que chacun y découvre l’activité de sa prédilection. Il serait même curieux de faire ici un relevé —certainement incomplet — des activités de tous genres que les congressistes avaient à leur disposition : examen de documents de l’exposition technologique, étude des peintures et des albums, discussion devant les stands avec les auteurs, travail avec les enfants de classes prototypes : textes libres, composition et tirage à l’imprimerie, limographe, plans de travail, modelage et céramique, modèles réduits, discussions ardentes avec les maternelles, à même les si riches travaux d’enfants, ateliers B.E.T.A. avec fonctionnement permanent des magnétophones et auditions de disques, préparation et usage des fichiers auto-correctifs, discussions sur les correspondances interscolaires, travaux des Commissions de géographie et d'histoire avec visites hors de la ville, travail si assidu de la Commission classes de perfectionnement et maisons d’enfants, science calcul, C.C., écoles de villes, brevets, techniques de vie...

Je ne crois pas que beaucoup de congrès puissent offrir une telle richesse vibrante de vie et d'action, el tout cela dans l’atmosphère détendue et familière qui sera demain celle de votre classe, qui est celle de toutes rencontres où le libre travail est roi.

Et comme dans nos classes, une discipline invisible et organisée règle le comportement harmonieux de cette masse, il n’y a pas eu, durant ces quatre jours, le moindre accroc et, dans la cour, comme dans tous nos Congrès, sous la responsabilité de notre traditionnel Sylvain, les jeunes — et parfois des moins jeunes aussi — se sont longuement entraînés aux danses enseignées par nos disques C.E.L

Car, et c'est une constatation réconfortante, la relève se tait chez nous ; elle s’est faite. Quand nous jetions un coup d'œil satisfait sur les centaines de convives de l’immense salle à manger, nous voyions une forêt de têtes jeunes et enthousiastes, parmi lesquelles tranchaient les quelques chevelures blanches de nos anciens. Et c’est très bien ainsi. II suffit maintenant que tous ces jeunes prennent possession de notre travail, non pas nominalement mais par leur activité. L'opération est en cours. Nous tâcherons de l'accélérer

Ce que nous pouvons dire avec satisfaction, c’est que les divers officiels présents à notre Congrès, les inspecteurs, professeurs, psychologues, médecins, psychiatres qui, pour la première fois se rencontraient à notre Congrès ont été agréablement surpris par cette atmosphère unique, toute faite de jeune enthousiasme, d’intérêt, de confiance et de travail. Ils sentent bien que c’est dans cette participation totale à notre œuvre qu'ils en constituent et l’essentielle force et le prometteur avenir.

Le représentant de l'U.N.E.S.C.O. s’était ému l'an dernier — il était absent cette année — que nous plongions de même aussi hardiment dans le bain les délégués étrangers qui, ne connaissant pas toujours parfaitement notre langue, risquaient d’y être quelque peu noyés. Et il aurait désiré, à l’intention de ces étrangers, des séances plus académiques au cours desquelles nous leur aurions expliqué notre pédagogie et répondu à leurs questions.

Nous préférons à cette méthode quelque peu scolastique, notre méthode naturelle : c’est à même la vie et le travail que ces étrangers prennent contact avec notre pédagogie. Ce ne serait pour nous qu’une fallacieuse victoire si ces étrangers partaient avec l’aperçu plus ou moins précis de nos principes et de nos techniques. Ils ne sont définitivement gagnés pour nous que lorsqu'ils ont compris l'esprit de notre mouvement ; et où peuvent-ils mieux en pénétrer la subtile réalité que dans la vie même de nos classes et de nos groupes, en présence de ces œuvres présentées par leurs auteurs, au contact d’une vie nouvelle toute imprégnée de nos nouvelles techniques de vie.

Nous donnerons dans ce numéro ou dans le suivant les comptes rendus de nos réunions Techniques de Vie, et de nos séances plénières consacrées à nos deux thèmes essentiels : la Santé Mentale et la Modernisation de notre Enseignement. Tous nos responsables vous parlent longuement du travail de leurs Commissions qui ont toujours du pain sur la planche et vous attendent pour le travail à continuer et à parfaire.

Nous dirons en terminant cette première partie de notre présentation que pour la première fois l’Office Central de la Coopération d'Ecole participait à notre Congrès. A la séance d’ouverture c'était M. de St Aubert, vice-Président de l'Office qui nous apportait le salut de l'O.C.C.E. Pendant deux jours d’ailleurs M. de St Aubert a participé à nos travaux. Il a pris contact avec nos participants et avec nos responsables. Il s’est rendu compte que l'accord que nous avons conclu, n’est pas seulement un protocole formel, mais qu'il est déjà inscrit dans les soucis majeurs de nos camarades. La simplicité, la camaraderie, la foi, de M. de St Aubert auront beaucoup contribué aussi à la confiance totale dont nous avons besoin pour que Coopératives et Ecole moderne se sentent à l’aise dans une maison qui nous deviendra à l'usage de plus en plus commune

A la séance de clôture, c'était M. l’inspecteur général Prévôt, Président de l'O.C.C.E. qui a salué les congressistes pour leur dire à nouveau la nécessité d’une collaboration qui deviendra effective à partir du Congrès de novembre des Coopératives auquel nous participerons nous aussi, avec une égale ferveur.

Nos recherches, nos travaux, se concrétisent dans nos réalisations : nouveautés à faire connaître, productions plus anciennes à vulgariser, et surtout éditions, périodiques ou non. 

*

Nos productions d’abord

Matériel d'imprimerie, accessoires. — Notre matériel d'imprimerie donne toute satisfaction aux nombreuses écoles qui continuent à s’équiper. Avec notre limographe à 50 NF nous avons maintenant une gamme complète pour tous les goûts et tous les cours.

Nous tâcherons au cours de l'année qui vient de reprendre la mise au point et la fabrication des boîtes de travail qui ont toujours le même succès. Nous serons peut-être amenés à revoir sous peu certains prix dépassés par les hausses récentes, et d'en aménager certains autres.

Fichier Scolaire Coopératif. — Nous avons réalisé un classeur à dossiers suspendus d’un prix très abordable, qui va nous permettre la réalisation de notre mot d'ordre de toujours : un Fichier Scolaire Coopératif (documentaire) dans chaque classe. Nous pouvons d'ailleurs vous livrer simplement les dossiers suspendus, vous laissant le soin de faire fabriquer sur place les bottes classeurs (il y aura avantage, même dans les boîtes que nous livrons, à fixer deux ou trois intercalaires en contreplaqué pour que les dossiers ne se décrochent pas en se plaçant de travers).

Nous aurons alors à relancer notre F.S.C. qui reste en vente à un prix très avantageux, et à continuer la publication régulière de nouvelles fiches.

A la suggestion de quelques camarades, nous avons demandé un service spécial de presse à diverses revues qui publient d’ordinaire des documents utiles pour nos classes.

Nous donnerons chaque mois une fiche de renseignements indiquant et résumant ce que vous pouvez trouver d'intéressant pour vos classes dans les divers numéros que vous pourrez commander le cas échéant.

Nous voudrions aussi que nos camarades nous signalent, au cours de leur lecture, les titres ou revues à consulter éventuellement.

Fichiers auto correctifs. — Ils ont toujours beaucoup de succès. Nous tâcherons de les aménager en cours d'année, mais d'ores et déjà nous attirons l'attention de tous nos lecteurs sur nos livrets auto-correctifs de calcul, si pratiques dans toutes les classes. Dix livrets sont actuellement en vente pour l'apprentissage des quatre opérations. D’autres livrets seront peut-être réalisés pour la rentrée. Passez vos commandes.

Poudre de couleurs. — Nous avons amélioré encore la qualité et continuons à la livrer en sachets de 100 grammes, en vrac ou en boîtes.

Pour répondre à la demande de nombreux camarades ou librairies, nous y ajoutons une vente par sachets de 500 grammes au prix imbattable de 5 NF. (Ce prix sera augmenté du prix de la boîte dès que nous serons approvisionnés pour une livraison conditionnée).

Mais notre production ce sont nos éditions et nos périodiques que nous allons ici passer en revue.

L’ÉDUCATEUR D'ABORD. - L’Edition de cette année a donné satisfaction. Nous la continuerons sous cette formé et dans cet esprit. Nous réduirons quelque peu les rubriques «Comment je travaille dans ma classe », pour nous appliquer davantage aux recherches et expérimentations diverses : mise au point d'une méthode naturelle de sciences, calcul vivant, la géographie et l’histoire, le texte libre et la réalisation des journaux, les albums, l'art etc...

Nous avons des dizaines et des dizaines de cahiers de roulement qui circulent à travers la France mais dont bénéficient seulement les participants. Il serait souhaitable que, le circuit fini, le responsable nous adresse un compte-rendu, plus ou moins long selon l'intérêt général, que nous publierons dans l’Educateur, de façon à nous replonger en permanence dans nos sources.

Le travail ne manque pas, ni les idées. Il nous suffit de les coordonner pour les rendre utilisables dans nos classes.

L'idéal serait — et nous en avons assez longuement parlé au Congrès — que des Bulletins départementaux et régionaux se développent sur le modèle de l'Educateur d'Ile-de-France. Nous demandons à nos camarades de prendre contact, à cet effet, avec les Centres Régionaux de Documentation Pédagogique et avec les Offices Départementaux. Les Comment je travaille dans ma classe constitueraient alors une copie facile à réaliser, intéressante et utile, qui deviendrait à travers la France comme le soubassement, ou la première étape- de notre effort pédagogique, que chapeauterait quelque peu l’Educateur.

CHRONIQUE DE L’I.C.E.M. - Nous publions deux fois par mois un supplément à l'Educateur : Chronique de l’I.C.E.M., qui est le bulletin intérieur, d'information et de travail de l’I.C.E.M. Il est réservé à nos responsables et aux travailleurs à qui il est servi gratuitement. C'est dans la Chronique que nous donnons des comptes rendus de réunions de groupe, des bulletins de Commissions, des consultations diverses.

TECHNIQUES DE VIE. - L'Educateur se double depuis l'an dernier d'une publication plus théorique, Techniques de Vie, dont vous avez tous reçu deux exemplaires et que vous avez donc pu apprécier.

Techniques de Vie s'applique à définir et à populariser l'esprit de notre pédagogie. Cette revue a déjà fait faire en une seule année un grand pas à nos conceptions. Il ne suffit pas que les responsables la lisent et la méditent. Ce sont tous nos camarades qui devraient l'avoir. Nous ne cessons de le répéter : tout ce qui est mécanique peut s’acquérir à n’importe quel moment. 

L'esprit de nos techniques est le fondement indispensable sans lequel notre pédagogie ne saurait progresser,

Cela fait cher : 12 + 10 NF, et nous le comprenons. On nous a demandé si on ne pourrait pas avoir une revue unique tout à la fois technique, pratique et théorique. Nous avons essayé cette solution autrefois sans grand succès. Par contre la formule Techniques de Vie concentre nos travaux en une revue qui est lue non seulement chez nous, mais aussi dans tous les milieux qui s'intéressent aux problèmes d’éducation. Nous continuerons la formule actuelle de numéros bimestriels (5 numéros par an).

Nous allons cependant, pour faciliter l'abonnement au plus grand nombre possible de camarades, présenter un abonnement combiné avec une réduction de 2 NF (20 NF au lieu de 22 NF).

Alors, souscrivez nombreux à ces deux publications,

BIBLIOTHEQUE DE TRAVAIL. - C'est notre grande publication, celle qui mobilise le plus grand nombre de camarades, qui suscite le plus d’intérêt, à tel point que nous sommes toujours débordés par le nombre de projets, et celle aussi qui nous apporte le plus de satisfaction parce qu’elle est un outil de travail qui contribue à vive allure à l'évolution de nos techniques. Depuis que nous avons ainsi, à notre disposition, une collection d'une richesse sans précédent, nous ne faisons plus notre classe comme au temps où nous étions toujours à court de documentation. Les conférences notamment tendent à devenir courantes dans nos classes et il faut que nous familiarisons tous nos camarades avec cette technique.

La collection de cette année a donné largement satisfaction. Par le sérieux, l'intérêt et la variété de son contenu d'abord, par sa présentation aussi, qui est à peu près parfaite. Le jeune imprimeur, qui édite également l'Art enfantin n'est pas seulement un commerçant ou un artisan, il est tout à la fois un artiste et un travailleur d'élite, mû par les mêmes sentiments qui nous passionnent à notre tâche.

Nous continuerons donc nos B.T. selon la même formule. Les projets ne manquent pas, avons-nous dit, Il y en a qui traînent longtemps de nos cartons aux Commissions de Contrôle parce que la mise au point en est parfois difficile, le plus souvent aussi parce que nous ne pouvons réunir l'illustration de choix dont nous avons besoin et qui est pourtant indispensable pour une bonne présentation.

Nous demandons aux camarades qui sont victimes de ces retards de vouloir bien nous excuser.

Nous terminerons l'année normalement fin juin avec la parution de : Mamadou, La Défaite de 1939, l'Abbaye de Cadouin, le Jura.

Les deux derniers numéros (l'Abbaye de Cadouin, le Jura) qui ne vous parviendraient que début juillet quand vous serez en vacances, vous seront adressés, comme d’habitude, fin août début septembre pour vous préparer à la rentrée.

Entre temps nous allons mettre définitivement au point une dizaine de B.T. pour la prochaine année, ce qui nous permettra de prendre une certaine avance qui assurera une meilleure régularité.

B.T. ACTUALITES. — Le rodage de cette rubrique étant maintenant terminé nous allons mieux en organiser la publication. Nous avions pensé à l’origine que nous pourrions en faire une véritable rubrique d’actualités. Or, notre mode de parution, et les nécessités de l'édition, ne nous permettent pas de garantir un décalage inférieur à une semaine des nouvelles que nous donnerions, et qui cessent, de ce fait, d'être vraiment d'actualité. De plus, et c’est l'avis de nombreux camarades, les publications actuelles foisonnent de ces Savez-vous que que nous donnons aussi, mais qui ne sont que des reproductions des rubriques de journaux,

Nous en donnerons encore, mais nous voudrions nous orienter vers une documentation d’actualités un peu plus profonde, et moins au jour le jour. Nos rubriques récentes sur la vie, l'orientation et les productions des divers pays du monde, qui ont été très appréciées, semblent être le prototype de ce qu’il nous faudrait.

Nous allons également en nous référant aux grandes dates à prévoir dans l’année, apporter en temps voulu une documentation vraiment utile. Pons a déjà organisé la production des portraits ; Guillard nous propose des enquêtes vraiment sérieuses et instructives. Nous mettrons tout cela au point pour vous offrir à tous une revue splendide, utile, que vos enfants verront arriver avec joie dans la classe, qu’ils pourront acheter et que vous pourrez faire connaître autour de vous.

Mais il y a deux autres nouveautés importantes que nous nous proposons de réaliser :

1°. - LES FICHES-GUIDES. - On a beaucoup discuté au Congrès et on a jugé, à raison que cette appellation prêtait à confusion parce qu'elle laissait croire que nous voulions faire des fiches pour l’étude de la B.T.. Ce n’est pas tout à fait cela. Nous pensons que la B.T. peut et doit servir de base à un travail personnel, ou un travail de classe, plus riche et plus complet, adapté au milieu, résultat lui-même de recherches et d'expériences

Les directives que nous voulons donner seront plutôt des fiches complémentaires apportant toutes explications sur ces expériences et recherches. Nous tâcherons à l'avenir d'obtenir que les auteurs établissent ces fiches complémentaires en même temps que leur texte, ce qui ne sera d'ailleurs pas pour leur déplaire.

Nous apporterons donc de nouveaux prototypes et nous demanderons à nos camarades de nous communiquer pour publication les fiches complémentaires réalisées dans leur classe sur les B.T. précédemment parues. Nous éditerons sous une forme pratique.

2°. — Nous voudrions faire mieux encore. Nos B.T. touchent au moins quatre à cinq mille camarades qui ne sont pas abonnés à l'Educateur, et qui donc risquent fort de n'avoir fait que les tout premiers pas vers nos techniques. Il serait regrettable de ne pouvoir les intéresser davantage à nos travaux.

J’envisage d'insérer dans quelques-unes au moins des B.T. à paraître un supplément pédagogique qui serait livré sous la forme d'une double feuille Educateur, soit quatre pages Educateur, tirées par nous à l’offset.

Je tâcherai de faire une première expérience. Le supplément contiendrait surtout des études : « Comment je pratique dans ma classe ». Ils devraient amener progressivement à nous la masse de nos lecteurs B.T

Un répertoire de tous les textes parus dans B.T. et B.T.A. depuis le premier répertoire, est prêt et sera publié avant les vacances,

S. B. T. — Ils rendent service à nos camarades et nous en continuons l'édition. Nous rappelons, pour les camarades qui n'y sont pas encore abonnés, les numéros parus cette année :

S.B.T. parues: Les joies du sport — La Révolution (maquettes) — Le son (expériences) — Histoire du Costume (maquettes) — Pour connaître le Passé (5) — 24 expériences avec des règles de bois — La Révolution (dioramas) — Histoire du Costume (suite) (maquettes).

Pour la prochaine année, nous donnerons encore ;

S. B. T. de découpage, de sciences, de géographie, de textes d'auteurs.

Le prix reste inchangé, ce qui les met à un prix record de 50 f (1 000 f).

B. T. SON0RES. — Il nous faut marcher avec notre siècle si nous voulons rester modernes. Nous avons déjà embelli nos B. T. en profitant de tous les perfectionnements de l'imprimerie et de l’offset. La mode du cinéma, de la radio et des disques rend les clients — adultes ou enfants — plus exigeants. Il leur faut du cinéma sonore.

Nous lançons un abonnement à nos B. T. Sonores, qui devraient plutôt s'appeler B. T. audio visuelles (diapositives et films).

Nous renouvelons donc notre appel pour ces B.T. Sonores. Tous les souscripteurs recevront les trois thèmes déjà parus, (Si le nombre de nos souscripteurs était important, nous pourrions envisager de plus l’édition de diapositives).

Prix : 60 N F

LA GERBE. — Par suite de la concurrence mortelle que lui portent les journaux d'enfants, il nous est difficile de faire vivre cette Gerbe. Nous ne voudrions cependant pas que soit ainsi stoppée la publication de textes d'enfants et que, au moment où nos techniques triomphent, on ne trouve plus aucun de ces textes dans le commerce pour porter témoignage. On sait en effet que l'ancienne formule d’Enfantines est tellement dépassée techniquement, que nous ne parvenons pas à nous débarrasser de notre stock de documents pourtant incomparables.

Nous allons donc reprendre l’édition des Enfantines, que nous continuerons à appeler Gerbe-Enfantines, pour ne pas compliquer les formalités. Nous sortirons tous les mois une forte brochure genre livre de lecture, avec une quarantaine de pages format B.T., sur beau papier, tirage en deux couleurs,

Nous allons en sortir des prototypes pour remplacer les Gerbes restant à paraître et pour que les écoles puissent souscrire en connaissance de cause. Nous pourrons utiliser des textes d'anciennes B.T. et de nouveaux textes aussi.

Nous allons d'ailleurs établir la liste pour vente de toutes les brochures pour enfants qui nous restent pour la vente et qui constituent un fonds précieux de lectures toujours très appréciées des enfants.

Nous porterons le prix à 10 NF.

L’ART ENFANTIN continuera à paraître. Pour 10 NF d'abonnement nous servirons, comme cette année, un numéro ordinaire de rentrée, un numéro pendant le deuxième trimestre, et un numéro double, album de congrès, après le Congrès.

Nous procéderons à la rentrée à un important lancement qui devrait nous amener les milliers d’abonnés dont nous avons besoin pour continuer cette édition unique dans les annales de la pédagogie et de l’Art.

BIBLIOTHEQUE ECOLE MODERNE. - Elle reprend et continue sous une forme moderne plus marchande, Nos Brochures d'Education Populaire qui ont été à la base de tous nos progrès, mais dont la formule technique est dépassée au point que nous ne parvenons pas non plus à liquider le stock restant.

Ont paru à ce jour :

1. — Formation de l'Enfance et de la Jeunesse,

2. — Classes de Neige.

3. — Le Texte Libre.

A paraître prochainement : La Modernisation de l'Ecole.

Ces brochures ont été très bien accueillies et nous avons déjà un nombre respectable d'abonnés.

Le prix de ces brochures est d'environ 1 à 1,50 NF l'une Mais les abonnés bénéficient d'une remise de 50 %, ce qui met pour eux les brochures à environ 0,60 à 0,70 NF. La souscription de 10 NF demandée vous permettra de recevoir une douzaine de brochures à paraître au cours de la prochaine année.

Si nous récapitulons, nous avons donc :
L‘Educateur 12 NF)

Techniques de vie 10 NF)

Les deux combinés 20 NF

Bibliothèque de Travail 32

Supplément B.T 10

B. T. Sonores 60

La Gerbe Enfantine 10

L'Art Enfantin 10

Bibliothèque de l'Ecole Moderne 10

Une nouveauté encore : Nous pouvons accepter le paiement en deux fois, le premier à la souscription, le second en février prochain. Pour ne pas compliquer davantage nos services, nous vous prions de noter cependant que nous ne faisons pas des abonnements de six mois, mais seulement des abonnements d'un an, payables si l'on veut en deux fois, la deuxième partie étant obligatoirement exigible en février 1961.

Et enfin ; Nous profitons de la morte saison de fin d'année pour préparer activement le matériel et les éditions de la rentrée — ce qui nous entraîne des dépenses supplémentaires avant les vacances —

Pour nous faciliter ce travail, nous demandons à tous les camarades qui le peuvent de nous verser dès maintenant la totalité ou 50 % de leurs abonnements.

Ils bénéficieront d'une remise exceptionnelle de 10 %, qu'ils pourront retenir au moment du règlement.

Dernier délai pour profiter de celte offre : 10 juillet 1960.

Un mouvement, une coopérative, qui peuvent ainsi offrir à leurs adhérents me telle masse de documents qui n'ont pas leur équivalent dans le monde, méritent d'être mieux connus et mieux appréciés. Faites connaître autour de vous nos réalisations et nos diverses publications. Il y en a pour tous les goûts. Mais diffusez tout spécialement nos B.T., qui devraient et pourraient prendre place dans toutes les classes. Pensez aussi à acheter et à faire acheter les 460 B.T. déjà parues, qui constitueront dans votre clause la plus utile et la plus complète des documentations.