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Ma participation au congrès de Caen par Marysia Milewski, artiste

Dans :  Principes pédagogiques › 

 

Revue en ligne CréAtions n°218 "Caen, c'est fini, ça recommence"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°218 - Publication : juin 2014

 Marysia Milewski , plasticienne

 

 

 


Ma participation au congrès par Marysia 


L'idée était d'inviter les participants à partager l'expérience d'une œuvre collective à travers l'exploration d'une technique fort simple : le papier froissé. Je suis intervenue de nombreuses fois auprès d'enfants, d'adultes et de personnes âgées et l'échange s'est toujours avéré très fructueux. Je pense que cela est dû en grande partie au fait que l'activité se déroule de façon libre et improvisée.

Cet atelier nécessite peu de matériel, il n'y a aucune consigne si ce n'est une consigne technique*.
J'ai débuté l'atelier en faisant une démonstration de papier journal que j'avais peint (au préalable). Je l'ai froissé. Ensuite, à l'aide d'un pinceau/brosse plate et de peinture légèrement épaisse, j'ai caressé le papier froissé de façon à ce que la couleur ne se dépose que sur le sommet des bosses.

 

 

 

Durant cet exercice, j'ai malheureusement (ou heureusement) renversé de la peinture. J'ai alors exploité cet « accident » en posant une feuille de journal sur la « bêtise » : j'ai appuyé avec les mains puis retourné la feuille, la peinture étant épaisse, j'ai utilisé l'extrémité (bois) de mon pinceau et gravé des motifs dans celle-ci. Ainsi un nouveau fond est apparu… Le détournement de cet incident s'est alors révélé prétexte pour une nouvelle création, plutôt qu’en « engueulade » envers le maladroit !

 J'ai alors proposé aux participants, - fort nombreux, merci !- de se lancer dans l'arène. Je n'ai constaté aucune hésitation. Une fois la première couche des fonds peinte, il a fallu trouver une solution pour accélérer le séchage.  

N’ayant pas de sèche-cheveux, l'idée m'est venue de dérouler dix mètres de papier blanc dans le couloir et j'ai proposé d'y poser les fonds côté peinture fraîche afin d'y laisser une empreinte. L'emploi était double : d'une part cela permettait d'alléger en peinture les fonds : accélération du temps de séchage, de l'autre nous réalisions les prémices d'une fresque géante en papier.

 

 

Après séchage, chacun a fabriqué son fond en utilisant d'autres couleurs, grattage éventuel etc.


Puis il a fallu les déchirer, afin d'obtenir les morceaux nécessaires à la composition collective : tous les morceaux sont alors réunis en un tas.


 

Chacun, tour à tour, est passé au tableau déposer son morceau encollé. Lors de cet atelier je ne suis pas du tout intervenue dans l'élaboration de l'oeuvre collective, nous étions trop nombreux...

  

Pourtant le moment du collage au tableau reste LE grand moment !

 

Merci à vous tous : participants de l'atelier, auditeurs de la « Rencontre » et visiteurs de l'exposition, de votre attention et de l’intérêt porté à mon travail.
Merci de tout cœur à Agnès Joyeux pour son aide tout au long de l'atelier -  je regrette que les pinceaux soient restés plongés tête première dans le seau d'eau, personne, moi comprise, n'ayant songé à les nettoyer - 
et Katina pour son accompagnement, son soutien et sa grande générosité. 

 

 *Conseils techniques qui peuvent paraître évidents pour certains adultes ou enfants mais absolument pas pour d'autres… Par exemple :
- attendre, dans certains cas, que la première couche de peinture soit sèche si l'on souhaite rajouter une autre couche de couleur…(cf effet de motif sur papier froissé) MAIS il n'est absolument pas INTERDIT de mélanger des couleurs « fraîches » si l'on désire obtenir un dégradé, bien au contraire !
- ne pas laisser sécher la peinture (acrylique surtout) sur le pinceau car celui ci sera ensuite inutilisable.

    Vous pouvez consulter également l'article : Marysia Milewski, Créations n° 120

témoignages

 

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L'atelier vu par un congressiste

atelier du congrès, peinture collective