atelier court :
les relations avec les parents
-les temps conviviaux :
faire un pique-nique avec les parents, organiser un pot d'accueil des familles,
une soirée conte ou jeux de société,
créer une « maison des parents » à l'école,
une salle qui leur est réservée et ouverte en permanence
-les temps de travail ou de rencontre plus liés à la scolarité des enfants :
être disponible sans RDV 1 jour/semaine sur un créneau précis,
organiser des réunions à thème (ex : comment je peux aider mon enfant à la maison),
se rencontrer autour de productions des gamins,
les associer aux projets de la classe surtout si on les fait intervenir : préparer les projets avec eux, faire des bilans avec eux...
Penser la fameuse « réunion de rentrée » :
un horaire compatible avec les horaires des parents,
le contenu pas trop indigeste...(faire par exemple une première réunion très rapidement puis une deuxième, un mois après, avec comme base les travaux déjà réalisés....).
Penser éventuellement à un « journal des parents » pour présenter la classe à la rentrée,
donner quelques renseignements pratiques qu'on n'aura plus besoin de présenter à la réunion de début d'année...
Rencontrer chaque famille individuellement chaque trimestre...
Ne pas oublier que revenir à l'école, pour les parents, cela peut être douloureux ou difficile (émotionnellement parlant) et donc toujours l'avoir en tête quand nous rencontrons les parents.
Je rajoute un texte qui retrace une partie de ce que j'ai dit dans cet atelier.
C'est un texte qui a quelques années,
quand je travaillais encore à l'école Toreille à Vence.
Il est encore pour moi "actuel" même si quelques pratiques ont évolué.
Jean-Charles.
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retour sur ma pratique de classe :
une classe de cycle 3 à l’école Toreille de Vence.
Avant d’aller plus loin, une remarque :
Une classe de cycle, c’est trois ans pour tisser des relations avec les parents …
Dans l’année, plusieurs occasions de rencontres les parents existent, cohabitent (un peu comme en classe, où plusieurs entrées, plusieurs portes, plusieurs opportunités existent).
Nous nous rencontrons :
• sans les enfants, avec les enfants
• à l’initiative des enfants, de parents ou de l’enseignant
• de façons individuelles, en petits groupes, collectives, pour échanger des informations, aborder, approfondir un thème, un sujet, préparer une intervention, une sortie, en faire un bilan
• pour faire la fête
Les rencontres collectives et-ou de groupes :
Elles peuvent s’adresser à tous les parents (réunion d’informations, de préparation d’une classe découverte, etc.), ou à un groupe de parents particuliers (les parents des enfants de dernière année du cycle avant le passage en sixième, …) .
En tout début d’année, dans les trois jours qui suivent la rentrée, j’invite les parents à une première réunion de présentation de la classe.
Lors de cette réunion, je rappelle ce qu’est un cycle, une classe de cycle, nous abordons les grandes lignes du fonctionnement de la classe.
Nous car les parents qui ont des enfants depuis un ou deux ans dans le cycle sont invités à présenter des points qui leur paraissent importants, significatifs de la vie de la classe, de leur vécu en tant que parents …
J’en profite pour les inviter à deux autres rencontres à thème dont nous fixons ensemble les dates :
1. après un mois, comprendre comment fonctionne la classe
2. comment aider mon enfant en tant que parents
J’en profite aussi pour proposer que des parents prennent des notes pendant cette réunion afin d’en faire un compte-rendu qui sera distribué à tous les parents absents, et présents.
Je prends le temps d’excuser les parents qui ne sont pas là car ils travaillent, n’ont pas pu venir, …
Ensuite durant l’année sont organisées d’autres rencontres d’informations ou à thèmes comme :
• le passage en sixième
• la lecture
• écrire, pourquoi ? comment ?
Y viennent les parents qui sont concernées ou les parents intéressés.
Chaque réunion est suivie d’un compte-rendu de réunion.
D’autres rencontres collectives existent, ce sont celles organisées avec les enfants pour les parents :
• présentation de travaux divers
Elles sont toujours suivies d’un temps d’échanges autour d’un pot préparé par les enfants ou de type « pot coopératif » : chanun amène quleque chose à partager avec les autres.
Dans l’année sont aussi organisées des rencontres en dehors de la classe, de l’école :
• soirées « astronomie » au col de Vence
• rencontres de rugby avec le club de Tourrettes sur loup
• …
Ces rencontres sont toujours l’occasion de parler dans un cadre différent, avec des rapports différents de l’école, de la classe, de l’enfant dans la famille, de la famille elle-même …
Chaque fois qu’un parent souhaite intervenir dans la classe pour présenter une activité par exemple ou chaque fois que nous sollicitons un parent pour mener ou accompagner un projet, il y a un temps de rencontre pour préparer et un temps de bilan.
Il s’agit dans ce cas d’impliquer le ou les parents dans la vie de la classe, de faire comprendre la continuité de ce qui est fait, proposé …
Les rencontres individuelles :
Certaines sont institutionnalisées : trois fois par an je rencontre chaque parent (ensemble ou séparément selon les cas …) afin de faire le point sur le travail de l’enfant.
Ces rencontres se font avec l’enfant présent.
Ensuite, il m’arrive de demander de rencontrer un parent dans l’année ou de répondre à une demande de rencontre … et pas uniquement par rapport à l’apparition d’un problème, mais même quand tout va bien.
Naturellement, l’enfant est au courant du pourquoi de cette rencontre et y participe.
Certaines rencontres sont parfois régulières quand il s’agit d’aider un enfant ou de rassurer ses parents … à la fin de chaque quinzaine de travail, ou à la fin de chaque mois, etc.
Les parents savent aussi que :
• s’ils le souhaitent, ils peuvent venir passer une journée, une demi-journée en classe avec nous pour comprendre comment cela fonctionne (dans ce cas, ils doivent nous prévenir à l’avance et ils ne peuvent pas venir à plus que deux et ils ont quelque chose à proposer aux enfants …)
• ils peuvent me rencontrer comme ils le souhaitent le lundi et le vendredi entre 16h45 et 17h30.
Naturellement, je reste disponible aux cas particuliers : parents travaillant très tard le soir et libre seulement tôt le matin, parents non francophones mais accompagnés d’un enfant plus grand, enfant suivi par un service social, en famille d’accueil, enfant dont les parents sont séparés, …
Et puis chose toute « bête », malgré ces temps de plan Vigipirate et d’écoles aux portails fermés, je sors de la cour dire bonjour, discuter avec les parents devant l’école ou je les invite à franchir le portail …
La préparation de ces rencontres :
Elle tient en deux axes :
• la simplicité dans le propos
• l’implication des parents « anciens »
La simplicité dans le propos :
Quelques exemples,
• éviter le jargon « Freinet », instituteur, professeur des écoles comme « en TI, bla, bla, bla … », le TI, c’est quoi ?
• dans le plan de travail votre enfant fera, un plan c’est quoi, on y fait quoi ?
• ou encore « lors de l’évaluation diagnostique, blabla,bla … », c’est quoi cette évaluation, il y en a d’autres ?
Ce qui me semble important c’est de montrer des réalisations concrètes et de les mettre en relation avec le « vécu, l’image de l’école » …
Je donnerai un seul exemple.
Je peux dire que les projets des enfants permettent d’aborder différents points du programme, que c’est la même chose (en mieux) que les leçons-exercices mais dans ce cas-là, les parents ne peuvent que me croire ou pas.
En revanche, avoir sous la main, quelques exemples comme : on a eu en classe une ruche, et on a travaillé autour de cet apport en français (écriture de textes divers, les montrer, les faire circuler), en sciences, en maths, etc … On a découvert que … et d’ailleurs c’est au programme !!!
L'implication des parents "anciens" :
Et puis, comme j’ai la chance d’avoir une classe de cycle, c’est le moment de donner VRAIMENT de la place aux parents « anciens », à leurs expériences, leurs connaissances mais là aussi, il vaut mieux les voir avant … juste avant la réunion elle-même pour les rassurer, se coordonner et ne pas oublier ensuite de les laisser parler, répondre aux questions, etc.
Une dernière chose :
Pendant longtemps, je demandais aux enfants de montrer le plan de travail aux parents et même de le faire signer … maintenant, je ne le fais plus.
Eliane Hérinx avec qui j’ai eu la chance de travailler plusieurs années m’a finalement convaincu : le plan est bien l’outil de travail des enfants, il est leur propriété, ils doivent pouvoir s’en servir, se l’approprier comme ils le souhaitent.
A la fin de chaque plan de travail, je donne aux parents un document qui récapitule ce que nous avons fait sous une forme à la fois lisible et compréhensible et à la fois « scolaire ».
Jean-Charles Huver