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Mon double et moi
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Dans cette classe de CE2/CM1, Isabelle, aide-éducatrice, intervient régulièrement en anglais. Pour aider les enfants à s’exprimer dans cette langue, les adultes leur proposent de réaliser un personnage en terre de leur choix. Sa réalisation sera pour eux l’occasion d’utiliser le vocabulaire du corps.
Le personnage sera éphémère et la terre récupérée pour d’autres productions.
Afin de garder une trace de cette courte vie, les enfants décident de photographier leur création en la mettant en scène.
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Plusieurs s’identifient très fortement à leur personnage et choisissent d’apparaitre dans la composition. Ils font corps avec leur « créature » et, à la lecture des photos, les enfants comprennent à quel point leur personnage leur ressemble : ils ont réalisé un autoportrait !
Forts de cette trace photographique, ils acceptent avec moins de réticences de démanteler leur bonhomme d’argile et de le rendre à la terre dont il est issu.
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On est loin ici de l’activité apparemment anodine de réinvestissement d’un champ lexical. Les enfants ont exprimé leur sensibilité à travers la création d’un personnage d’une part, sa mise en scène photographique d’autre part. Ils ont su, grâce à l’observation et à l’analyse de leur production, s’y reconnaître tout entiers. Laissons aux psychanalystes le soin d’approfondir cette réflexion. Les enseignants quant à eux sauront voir dans cette proposition, somme toute ordinaire et facile à mettre en œuvre, une situation riche de possibilités et d’appropriations. |
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