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Créer à partir de titres d’œuvres d'artistes
Dès la rentrée, je mets en place l’atelier vécu au stage de Rostrenen en août 2014,
à savoir traduire plastiquement un titre d’œuvre.
Au tableau, j’écris la liste suivante :
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- Fruits
- Le dragon rencontre les nuages
- L’homme qui marche
- Le déjeuner sur l’herbe
- La fille au chat noir
- Femme marchant dans un jardin
- La guerre du feu
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et donne pour consigne : vous pouvez utiliser la technique et le matériel de votre choix,
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Le choix des enfants se porte à 90% sur le titre « Fruits », l'un d'eux choisit « L’homme qui marche », un autre « Une fille au chat noir », un autre « La guerre du feu ».
Ils font preuve de motivation et d’esprit d’entraide.
Certains remarquent que, si beaucoup choisissent « Fruits », c’est parce que c’est plus facile !
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| Ils sont surpris que ces propositions soient des titres d’œuvres. C’est à ce moment que je leur indique le nom des artistes. |
- Fruits de Paul Gauguin
- Le dragon rencontre les nuages de Virginie Barré
- L’homme qui marche de Giacometti
- Le déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet
- La fille au chat noir d'Henri Matisse
- Femme marchant dans un jardin de Vincent Van Gogh
- La guerre du feu, affiche du film de J.J. Annaud |
Malgré la diversité du matériel et des techniques à leur disposition, les enfants n'osent pas encore expérimenter et beaucoup demandent :"Je peux prendre ça", "Je peux faire comme ça ? A chacune de leurs questions, je réponds par l'affirmative. Je note cependant que, dans l'ensemble, ils choisissent plutôt la peinture, médium qu’ils connaissent le mieux.
Lors du temps de présentation, les deux créations en volume remportent donc un franc succès !
Quand ils découvrent les reproductions des œuvres , je note les remarques suivantes :
- « Fruits » de Gauguin : « c’est vraiment bien fait ! Ce que j'ai fait ne ressemble pas du tout à ça ! »
- La guerre du feu : « c'est vraiment très loin de ce que j'ai fait !! Mais on retrouve les mêmes couleurs. »
- L'homme qui marche : les auteurs sont contents de voir qu'ils ont fait une sculpture comme l'artiste.
Nous débattons sur la perception personnelle que l'on a d'un mot, d'une phrase et en concluons que 25 enfants dans la classe peuvent faire 25 productions différentes, ayant chacune un intérêt particulier.
Ils ne reprennent pas leur travail ultérieurement. Certains choisissent de les exposer, d'autres non; ils ne donnent pas un autre titre à leurs productions, aucun d’eux n’y pense.
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Témoignages en liberté  |
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