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logo blog Une disparition silencieuse

Le 13 avril 2013 était installé le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE) par Vincent Peillon et George Pau-Langevin.

Un président, Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie et trente-neuf acteurs de l’éducation sont nommés.
Trois groupes se mettent au travail :
« Fabriquer des compétences » : formation initiale, continue des enseignants et de tous les personnels, évaluation/valorisation…
« Fabriquer de l’ouverture » : partenariats-école/famille, urbains, institutionnels… démarche collective et coopérative, ouverture à l'intérieur (établissement, école...)
« Fabriquer de l’engagement » (de tous les acteurs de l’éducation) : pédagogie/classe, innovations pédagogiques, institutionnelles dans et hors la classe…
 
Le 13 juin 2014, le CNIRE finalise son rapport d’étape pour le remettre au ministre de l’Éducation nationale qui n’est plus Vincent Peillon, mais Benoît Hamon qui laissera sa place quelques semaines plus tard à Najat Vallaud-Belkacem.
Plus d’un an de travaux, de rencontres pour ce premier rapport qui présente des propositions concrètes pour changer l’École.
Depuis, c’est le silence. Le rapport a-t-il été remis ? a-t-il été lu ?
 
Le 16 octobre 2014, le CNIRE devait se réunir pour la suite des travaux, pas de nouvelles…
Et pourtant, le CNIRÉ devait être force de proposition sur les programmes scolaires avec un dialogue à tenir avec le Conseil Supérieur des Programmes (CSP), sur la formation, sur l’analyse partagée des conditions de la réussite, sur les temps de concertation des enseignants, etc.
Le ministère comptait sur le Conseil pour produire de la pensée, des pensées pour convaincre et surmonter les résistances au changement de culture, pour influer sur les manières d’être et de faire ensemble, pour transmettre.
 
« Institutionnaliser l'innovation, c'est la tuer », avait déclaré Didier Lapeyronnie lors de l’installation du Conseil.
Et qui a tué le Conseil national de l’innovation ? Serait-ce l’institution ?
L’enterrement n’a pas été annoncé laissant les membres du Conseil dans l’ignorance.
Le ministère préfère pleurer sur l’échec scolaire, les inégalités que de soutenir l’innovation pour la réussite éducative. Cette attitude montre bien l’indifférence, voire le mépris de l’institution pour les projets innovants et les expérimentations pédagogiques.
 
Nous attendons toujours le faire-part.
 
Catherine Chabrun, militante pédagogique (Freinet) et membre du CNIRE pour le Collectif des associations partenaires de l’école (CAPE)
 
 

 

A quand le bilan de ce que nous ont rapporté nos vaines croyance

Quand la loi sur l'innovation était annoncée, le mélange paradoxal d'annonces potentiellement inquiétantes et de propositions apparemment alléchantes permettait aux pessimistes de crier au recul et aux optimistes d'annoncer de possibles avancées à condition que nous jouions un peu le jeu (fermons les yeux sur la précarité permise en échange de quelques confettis taillés dans l'étoffe de nos conceptions innovantes et émancipatrices).

Maintenant que ceux qui pouvait nous plaire dans ce faux élan transformateur est par petites et grandes touches retiré, tandis que les aspects dérangeants de la réforme Peillon sont confirmés (ateliers payants par ci par là y compris à Lyon ville PS initiateur de la réforme) voire amplifiés (villes qui en sont à l'année 2 de la réforme des rythmes qui confirment que ces changements de rythmes sont un levier pour introduire plus de précarités dans les écoles) qu'en disent les gens qui la défendaient et stigmatisaient celles et ceux qui habitués aux effets d'annonce suivis de désillusions (syndicalistes bornés, corporatisme tenace et bla bla bla). Il semblerait que même les sussucres censés nous appâter pour rendre les reculs acceptables soient encore trop coûteux pour nos dirigeants démagogues.

Sylvain Freinetiste de Grenoble

Ce ne sont pas des

Ce ne sont pas des croyances... mais l'utopie, nécessaire pour avancer. Et je continue, la réforme des rythmes n'est qu'un élément de la loi de refondation, bien qu'elle ait pollué toute la réflexion sur l'école, et c'est ce qui a plu aux politiciens de toutes sortes au grand plaisir des médias. Il y a heureusement des espaces de réflexion qui n'intéressent pas les politiciens.