Par Agnès Joyeux le 08/02/15 - 13:24
Chantier de Pédagogie Sociale 25 Janvier 2015
Présents :
Mélody Dababi
Tito Gali
Amar Trabelsi
Maël Lefeuvre
Amar Trabelsi
Joana Zimmerman
Claire Lussiaa-Berbou
Pascale Perez Chatte
Victoria Zoraquin
Laurent Ott
Hélène Ott
Gabriel Ott
Pierre Biguet
Gurvan Bricaud
Jean François Marchat
Abdelnasser Pochet
Excusés :
Patricia Haluska
Andrea Alemany
Ewelina Cazottesa
Ordre du jour :
Matin : Débriefing.
Présentation : Mélody
Chacun se présente en détaillant l'origine de son prénom
(variante : présentation par les cartes : où on est nés, où on s'est engagés, où on a eu engagement)
Tito, en 1945, les gens du PC sont venus pour récupérer les armes et parlaient sans arrête de « Tito »
Victoria, née en Argentine
Maël, « petit prince chef », …
Gurvan, né en Bretagne, pays Galo, « sagesse, envie »
Mélody, « Dababi » , « l'homme qui monte »
Joana, née au Brésil,ses parents voulaient un nom simple
Claire, née au Vietnam , prénom vietnamien « ame lumineuse »
Amar (prénom de son grand père ), « urbaniste », prénom « vieillot », né en France. Père industrie automobile
Pierre , prénom religieux , et c'est le prénom du père.
Pascale, famille nombreuse, autour de Pâques.
Ordre du jour :
Charte
Actu
Invitation, à la réunion des DD de l'ICEM
Quoi de neuf ?
Mélody évoque la « foire de l'autogestion » où elle était la veille ; il y avait les SCOP, etc...
Discussion sur Charlie et du climat « Après Charlie », du point de vue de la Pédagogie Sociale:
Tito : Mise en place d'un système de délation.
⁃ 2012 : mise en place d'une unité mobile de sécurité dans le rectorat.
⁃ 2014 : circulaire pour prévenir la radicalisation violente (puis radicalisation tout court ou « idéologique ») par la mise en œuvre d'un numéro vert du Ministère de l'Intérieur pour signaler des cas de radicalisation de mineurs et jeunes majeurs
⁃ Mise en place de cellules d'analyse des signalements avce la DASES (Paris) , Parquet, etc.
⁃ Signalements en cascades.
⁃ Depuis « Charlie », le Rectorat a demandé aux établissements de signaler les dérives possibles de radicalisation aux équipes mobiles de sécurité.
⁃
Ce qu'il en pense : On n'est plus dans la perspective des déclarations de Poitiers qui restaient à l'oral. La radicalisation est devenue idéologique et est centrée vers l'Islam.
Gurvan :
C'est à rapprocher de la criminalisation des mouvements sociaux ; c'est l'engagement politique qui est pénalisé et criminalisé .
Sur Charlie : on ne croit pas à l'unité nationale ; je sais pourquoi je n'achetais plus Charlie Hebdo depuis des années. Les médias ne relaient pas la répression de la liberté d'expression.
Maël :
Education populaire c'ets l'éducation à l'esprit critique . Il y a eu un grand abandon de l'Education Populaire qui la rend urgente. Chercher à pérenniser notre action pour ne pas « flotter » au fil de l'actualité. Avec les jeunes, un premier travail est de séparer le fantasme de la réalité. Comment mettre en évidence les phénomènes de rumeurs de type « clowns tueurs » et « dame blanche », repolitiser la réflexion publique.
Mélody :
La police est en train d'entrer dans nos réseaux et nous, de notre côté, nous ne sommes pas prêts. « Nous sommes la solution », et peut être repartir sur « l'entraînement mental » de Peuple et culture. Ce projet a été étouffé par l'Education Nationale. L'idée est de mener une réflexion globale et en multiplication de points de vue. C'est une réflexion collective et individuelle. Les SCOP le font aussi. Qu'est ce qu'on dit ? Qu'est ce qu'on dénonce ? Il y a un vide et il faut y aller
Victoria :
Il y a eu aussi une volonté authentique d'aller dans la rue et de vaincre sa propre peur. Etre ensemble, là dans la rue est une expérience fondamentale. Derrière le concept de laïcité , une opposition apparaît entre athées intelligents et « croyants abrutis » Je questionne : Comment faire de ne pas perdre de vue qu'il existe un vrai péril d'entraînement . Mais aussi sortir de l'opposition de barbarie et de civilisation.
Laurent :
A partir de l'exemple de Izabela et Cassandra , nous pouvons observer la dérive du pasage des structures d 'aide et de protection de l'enfance du côté de structures de contrôle et de signalement.
Pascale :
un certain nombre d'AS sont en train de faire une reconversion professionnelle car elles refusent ce glissement du social vers le contrôle.
Pierre :
La Pédagogie sociale est sans doute une solution dans son apport , est une évidence pour nous mais pas pour une majorité d'éducateurs. Mais nous ne sommes pas nombreux dans la rue pour réceptionner les enfants , alors que faire ?
Sur Charlie : les menaces de punition sur des propos d'enfants sont graves. Certains instites disent qu'ils refusent d'en parler alors qu'il y a eu un numéro du Petit Quotidien qui était gratuit et téléchargeable. Moi ce qui me fait peur c'ets qu'on en arrive à ne plus pouvoir parler des choses importantes .
Amar :
On a créé et fait exister le phénomène dit de la radicalisation et de l'intransigeance des musulmans. Avec les caméras on incite à des postures défensives et communautaristes ; je veux bien aborder la question du fascisme et du sexisme Il aurait fallu assumer de sa positionner de manière subjective plutôt que de revendiquer le monopole de l'objectivité. Elle est partie en disant « je vais vous parler de moi » (et pas de vous). Ce qui ressort c'est le traitement colonial de l'immigration. Nous on a des blancs qui viennent faire nous en nous sommant d'être émus. Alors ce qu'on récupère c'est « L'effet Pygmalion ».
Jean François :
Quand je suis arrivé dans mon village , en Corrèze, mes voisins , enseignants à la retraite m'ont demandé de signer une pétition pour virer les gitans du voisinage. Je suis allé à la manif parce que j'étais dans l'émotion et j'y ai retrouvé des gens qui étaient dans l'émotion. On se souvient de grands moments : Bleu, blanc beur (98) … Il y avait peu de banderoles et beucoup de mesages particuliers avec des trucs pas très rationnels mais avec des chose exprimées qui étaient dans l'ensemble plutôt sympas.
Le fascisme s'est construit peu à peu dans l'administration du tiers monde (Hanna Harendt) Nous avons un problème en France avec une administration face à laquelle il n'y a pas assez de contre pouvoirs.
Nous devrions nous mobiliser pour exiger des contrepouvoirs.
Exemple à Robinson : le DDD a donné raison à la famille de la petite Maria Francesca.
Claire :
je suis ici parce que je pense que je suis vraiment démunie . Chez nous dans le Centre Social, ça n'a pas été géré. Il y a un manque d'outils (ici de la Fédé des Centres Sociaux) Moi j'aurais besoin d'outils et de choses constructives. Moi je me retrouve à faire « de l'animation », mais pas vraiment de « l'éducation populaire ». Hier j'étais à une soirée où les gens avaient envie de faire quelque chose.
Il faudrait fédérer ces bonnes volontés individuelles.
Joana
Il y a actuellement en ce moment, un véritable danger de confusion d'informations ; les éducateurs s'interrogent et se demandent quoi faie, mais ce que je souhaite c'ets que les artistes se posent aussi de questions sur leur force, leur responsabilité. Si l'art peut provoquer le pire, il faudrait aussi que l'art s'interroge sur sa posture. En tant qu'artiste , j'ai fait le choix de ne pas m'enfermer dans mon atelier, mais d'aller vers un rôle Je m'interroge sur les choix que j'ai déjà faits , et les choix pour l'avenir. On remet en question même nos projets. Le dessin n'apparaît plus comme un outil banal mais un outil qui a une force. « Il faut une révolution du dessin ».
Qui sommes nous ?
• Mélody est tout
•
• Tito est agitateur.
Hélène , n'est pas d'accord. Le vivre ensemble n'a pas du tout été attaqué par cette affaire. Les milieux et les métiers, ça compte.
Tito : en Italie on ne dit pas « Je suis », mais « Je fais »
Comment se définir, et se penser ?
Amar : le type et le nom de l'activité va déterminer la projection ou l'identification.
Qu'est ce qu'on peut faire ?
Amar : On devrait mettre de la démocratie ; pas seulement de la bienveillance, mais de la démocratie. Quelqu'un qui n' apas connu la démocratie das la famille, dans son quartier, dans sa famille, das son école, qu'ets ce que vous voulez qu'il défende de la démocratie ?
Tito : Vivre la démocratie. Domination contre domination, il nous faut sortir de cette fausse alternative.
Pascale : Vivre la bienveillance et la sincérité (et le travail corporel).
Pierre : Est on suffisamment armés pour aller vers la démocratie ? On est aussi piégés . Et ce d'autant plus q'uon est face à des processus longs.
Après midi :
Premier temps. A l'invitation de Joana et Victoria , nous avons été invités à caviarder et à écrire dans les marges de l'imagier trilingue
Discussion sur la proposition de Charte , présentée par Maël
Est ce que nous discutons sur cette charte point par point ? Ou est ce que nous organisons un stage à Buno ?
Nous relevons les mots clefs sur lesquels nous aurions besoin de travailler et réfléchir. Jean François souhaite discuter du « Don ». Victoria interroge la transférabilité et le reproductivité.
Scop le Pavé avait rédigé des fascicules sur le projet, et la propagande. Il est important de reprendre le contrôle sur certains mots : radicalisation, propagande, action directe, etc...
Les langages : Parlons nous des savoirs ou des langages ? Il vaudrait mieux mettre en avant des formules positives que négatives.
Code, principes, serment ?
On retiendra le terme de principes, plutôt que serment. Exemple de Gurvan A la SNSM , on part de l'idée qu'aller secourir les plaisanciers se fonde sur l'idée d'un principe « que n'importe qui le ferait à notre place ».
Du coup, nous rediscutons de la dimension économique : les avantages et inconvénients du gratuit. Exemple du prix symbolique, du don, etc.
Discussion sur la participation à la réunion des DD de l'ICEM des 31/01 et 01/2015
4 personnes se disent a priori intéressées pour présenter le chantier. Nous discutons du contexte et des demandes du Chantier vis à vis en particulier des conditions de remboursement de frais.
Nous trouvons intéressant que ce soient des membres intervenant sur des terrains divers , représentés au sein de notre chantier qui viennent le présenter . L'élément commun sera la Pédagogie Sociale (en la référant bien entendu à l'héritage de Freinet, mais aussi de Freire, Korczak, Radlinska et Tomckiewicz)
Devraient pouvoir aller à la réunion des DD
⁃ Maël
⁃ Joana
⁃ Victoria
⁃ Tito
⁃ Iasmina (sous réserves)
Pour la prochaine fois, chacun continue à réfléchir au sujet du projet de Charte. Par rapport à la situation politique créée par Charlie. L'idée est prise qu'à chaque chantier on prenne le temps de discuter du climat politique, et des effets de la propagande idéologique.
Les cailloux et les pépites : « Je prends » et « je laisse » la parole.
Pépites : l'intro proposée par Mélo
La séance de dessin entre nous
Le dessin revient
Sortir de notre quotidien, parler d'actu puis voir comment ça se recentre sur la PS
Voir les visages sur les prénoms et que les gens viennent sur Longjumeau
On parle sans fard sur les difficultés
Pouvoir penser , car on est dans un cadre où on décide sans prendre le temps de penser
L'accueil ici ; les visages et Maël qui m'a convaincu à venir ici
Le repas c'est important
La grande pépite c'est cette réunion de personnes aussi variées
Les questions sociales et politiques sont trop souvent déconnectées des questions éducatives ; ça fait du bien qu'ici il en soit autrement.
Je suis contente que Iasmina soit venue.
Ca me fait plaisir de corriger les fautes dans des livres
Cailloux : l'absence de nos « amis » plus lointains : St Etienne, Nantes, Caen, etc
La laïcité : aller plus loin que l'opposition croyants bêtes et athées penseurs
Pas assez le temps . On va prendra le te
J'ai raté le train ce matin
J'aurais voulu discuter plus sur le texte lui même de la Charte
Je suis arrivé très tard
Souhait : travailler sur les mots et le sens des mots
Prolongation de nos travaux:
Travailler sur les mots de l'actu : désintoxication de l'actu.
Ce qui compte dans son contexte .
Concevoir une ou des formations possibles en AAA (Attitude authentiquement affective)
Réfléchir à des actions de formation en Justice préventive et en prévention des violences en milieu éducatif (proposition de Patricia Haluska)
Prochains rendez vous :
22 Mars , chantier (10:30 à 16:30, à l'Institut de Pédagogie Sociale)
Stage de Pédagogie Socile (sous réserve de confirmation par Vincent de la disponibilité du château) :
Du vendredi 3 avril au soir au lundi 6 avril après midi (lundi de Pâques).