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 démarrer en pédagogie Freinet, 1

  

Les « techniques » déjà utilisées par les stagiaires

- Le Quoi de Neuf ou entretien avec ou sans bâton de parole.

- L’utilisation de fichiers de lecture.

- Les conseils de classe ou de coopérative.

- L’expression artistique.

- Montre et raconte : présentation d’un objet, livre…

- Les débats ou discussions philosophiques avec ou sans bâton de parole.

- L’utilisation de l’agenda coopératif proposé par l’OCCE.

- La boîte à émotions.

- La méthode naturelle de lecture par la constitution d’un livre de lecture regroupant les textes des élèves.

- Le journal.

- La boîte à idées.

- La boîte à bagarres et la boîte à réconciliation gérées par un médiateur désigné parmi les élèves.

 

Les conseils de Sylvie et apports des stagiaires

 

Le conseil de classe doit avoir lieu une fois par semaine. Une boîte de vie de classe est mise à la disposition des élèves pour qu’ils puissent faire des propositions concernant la vie de la classe, qu’ils parlent de leurs problèmes ou qu’ils transmettent des félicitations (il peut y avoir trois boîtes). Les mots ou dessins déposés par les élèves doivent être signés. Le jour du conseil, trois élèves sont désignés pour gérer ce temps : un lecteur de mots, un secrétaire qui colle les mots sur un cahier et note les décisions et un président du conseil qui donne la parole.

- Si un ou plusieurs élèves se plaignent d’un enfant, celui-ci doit prendre la parole pour s’expliquer et éventuellement décider de s’excuser. Il ne faut pas par contre qu’au moment de la lecture du problème, les élèves en rajoutent à l’oral avec des « moi aussi, il m’a fait ça ».

- A chaque problème, la décision finale doit apporter une réponse pour le régler ou pour aider un élève à s’améliorer.

- Sylvie nous conseille aussi de ne pas laisser les élèves régler leurs problèmes de récréation  pendant le temps de conseil.

- Christophe nous parle de sa boîte à émotions : chaque élève peut prendre un papier et exprimer par exemple sa colère avec des mots (même des gros mots), des dessins, des gribouillages… La boîte à émotions n’est jamais ouverte donc chacun peut s’exprimer librement.

- Les boîtes de vie de classe (pour les problèmes), de bagarre ou à émotions permettent de différer le conflit pour ne pas qu’il y ait trop d’émotions lors de la résolution de ce conflit puisque des émotions trop fortes peuvent empêcher le bon déroulement de la discussion.

- Lorsque ses élèves ont un conflit dans la cour, Cécile les encourage à discuter en rentrant en classe dans un « coin discussion » pour trouver une solution à leur problème. Elle intervient si besoin.

- Il est possible de se servir du rang pour faire un retour au calme avant de rentrer en classe. Il n’est pas nécessaire que les élèves soient deux par deux mais l’important c’est qu’ils soient calmes.

à Au retour de la cantine, une lecture offerte par le maître ou un élève facilite le retour au calme.

à Sylvie nous parle de son coin regroupement qui lui permet de réunir les élèves pour l’entretien du matin, le conseil ou la lecture offerte.

à Cécile propose de faire un bilan à chaque fin de journée pour que les élèves parlent de ce qui pour eux a été positif ou négatif (trop de bruit…).

à Si certains ne parlent pas pendant l’entretien, Sylvie nous suggère d’utiliser la boîte de vie de classe pour en parler. Dans ce cas, c’est l’enseignant qui ajoute un papier pour demander pourquoi certains ne parlent pas et s’ils veulent que ce temps d’entretien soit supprimé.

Une question est posée sur les punitions données.
Sylvie nous répond que ce ne sont pas des punitions mais des sanctions et nous propose plusieurs solutions :

- exclure l’élève du coin regroupement,

- envoyer l’élève dans une autre classe,

- écrire ce qui s’est passé (surtout quand deux élèves n’ont pas la même version des faits),

- empêcher l’élève d’aller s’installer à 8h20 en classe s’il ne respecte pas les règles.

En ce qui concerne le placement des élèves, Sylvie nous explique qu’elle laisse les élèves choisir leur place au début puis qu’elle fait changer ceux qui sont pénibles. Dans le courant de l’année, si certains veulent changer de place, ils doivent expliquer pourquoi ils veulent changer de place.

Sylvie nous propose une nouvelle activité facile à mettre en place au début : « regarder-écouter ». Pendant ce moment, chaque élève peut présenter un travail qu’il a effectué (un dessin, un texte libre, une création maths…). Ces temps doivent être réguliers : toutes les 1 à 2 semaines.

Un dernier petit « truc » donné par Cécile : le carnet de mots en CP. Si un élève ne sait pas écrire un mot, l’enseignant le lui écrit sur un papier. Ainsi, l’enfant peut le recopier et même le réutiliser plus tard s’il a besoin ou envie de l’utiliser à nouveau.

Fanny