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« Il neige Maîtresse ! » C’était un matin, un samedi matin où nous écoutions un concerto pour clarinette de Mozart, lorsque soudain, le regard des enfants se dirigea vers la fenêtre. Ils n’osaient pas parler, il se passait quelque chose d’extraordinaire à l’extérieur. Nous avons regardé la neige qui tombait à gros flocons dont nous avons suivi leurs évolutions en écoutant la musique. Une couche épaisse de neige commençait à se former sur le sol et malgré le froid, nous sommes sortis. Nous avons été aussitôt enveloppés par un silence total, comme si nous étions dans " du coton ". Notre paysage habituel était transformé. Pour marcher dans le jardin, il fallait lever les pieds ; alors nous avons fait comme les loups et nous avons mis nos pas dans ceux du précédent. Certains se sont roulés dans cette matière vierge de toute trace, d’autres ont réalisé un bonhomme de neige, il y en a même un qui a fait " l’ange ", en se jetant au sol sur le dos, bras et jambes écartés ; il ne savait pas que des artistes ont laissé eux aussi leur empreinte de cette manière sur la terre. Le froid commençait à être très vif, alors nous avons rejoint notre salle de classe. Nous avons encore observé le paysage tout blanc qui s’offrait à nos yeux et nous avons dessiné. Comment montrer qu’il y avait beaucoup de neige? J’ai attrapé la boîte des matières blanches laissée par la classe de l’année passée et chacun a rajouté des " flocons coton ", de la ficelle pour visualiser l’épaisseur et la délimiter.
Cette neige annonce un autre événement important pour les enfants : la fête de Noël.
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