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Des oiseaux et des hommes

 

 

Des oiseaux et des hommes, suite

  Troisième journée

Celle-ci est consacrée à l’intervention d’un ornithologue le matin, puis à la visite du marais de la Guittière l’après-midi. Dans la salorge, magasin où l'on entrepose le sel, les ornithologues équipent les enfants de jumelles et leur rappellent quelques notions et recommandations : l’importance de la forme des becs, de la taille des pattes, de la couleur du plumage pour l’identification des oiseaux et leur lieu de vie, la nécessité de se déplacer en silence dans le marais pour observer les oiseaux.

Contre toute attente – période peu propice à l’observation - et malgré un temps pluvieux, nous pouvons, lors de notre parcours dans les marais, observer des bernaches, des tadornes, un superbe cormoran, des cygnes, des canards colvert, deux buses, des avocettes, un busard des marais et les fameux pipits farlouses, favoris des enfants!


Après le séjour, le travail se poursuit.
Nous mettons en scène le poème de Prévert Pour faire le portrait d’un oiseau.
Seuls ou en petits groupes, les enfants improvisent mouvements et déplacements en manipulant des plumes colorées. Ils préparent ainsi une courte chorégraphie qu’ils présentent à la fête de l’école.
Nous menons une séance d’arts plastiques à partir de caches à la façon des oiseaux de Georges Braque.
Nous lisons, dessinons, peignons, écoutons des musiques, tant le sujet est vaste et les découvertes permanentes. Un vrai plaisir de voir dans la classe une soif d’apprendre jamais inassouvie !
Nous organisons pour les familles une exposition et une soirée diaporama au cours de laquelle Laurent offre un livret-photos souvenir à chaque enfant.

 

A travers l’étude des migrations des oiseaux, les enfants prennent conscience de la réalité des migrations des hommes et des similitudes entre les raisons et les trajectoires de leurs déplacements à travers les continents. Pour Annick Sterkendries, les masques-cagoules sans orifices pour les yeux, symbolisent à la fois les magnifiques têtes d’oiseaux et la mauvaise foi des humains qui refusent de voir les conditions de vie parfois dramatiques des migrants.
 

 

Ce projet ne fait que commencer. Elle va se rendre sur des sites de transit de migrants à travers l’Europe. Elle y photographiera une ou des personnes anonymes, elles aussi la tête cachée sous des têtes d’oiseaux. Nous lui souhaitons bonne chance dans son beau projet humaniste et militant. Nous espérons, lors de ces quelques jours passés ensemble au Porteau, avoir pu y apporter notre petite pierre. Un bilan très positif donc.

 

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