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La peur, j’adore …

Février 2002

 

 

La peur, j’adore…

 

Classe du cycle 3, enseignant : Jean-Charles Huver 

En classe : mobilisation maximale sur « La peur, j’adore »

Une fois le thème du salon choisi, et après avoir pris connaissance des quelques pistes proposées par le Comité de pilotage (quelques enseignants et nos deux aide-éducateurs), j’ai demandé aux enfants ce que nous pouvions faire pour nous faire plaisir mais aussi pour partager ce plaisir avec d’autres…
Pendant une semaine, des propositions nombreuses, variées ont recouvert notre tableau et ont alimenté quantité de discussions : exposition ? comédie musicale ? pièces de théâtre ? film vidéo ? journal spécial ? jeux de piste ?...

Finalement, un des enfants, qui venait de faire une recherche sur le Minotaure, proposa de créer un « labyrinthe de la peur ».

De nouveau, ce fut l’ébullition, le foisonnement d’idées pendant une bonne semaine. Certaines auraient demandé des années de travail, ou une refonte totale de l’école !

Puis, petit à petit, l’idée a pris forme, des groupes se sont constitués, du matériel a été récupéré, une maquette sommaire a été préparée et… la classe s’est remplie de squelettes, de cercueils, de monstres, de têtes découpées, d’insectes, etc. 

 

 


Une commande a été passée, par un groupe d’enfants, à un ami de la classe, vidéaste et ingénieur du son : réaliser un montage vidéo à partir d’extraits de films et un montage son pour créer une ambiance étrange dans le labyrinthe.
A la veille du salon, la collègue de la classe de CRI nous a prêté sa classe et le labyrinthe a été installé… Après une première visite, on a reçu les premières impressions : « Super ! Il fait trop jour ! Ça manque de sang ! On voit pas assez les squelettes ! Il faudrait faire une autre entrée ! » De nouveaux essais, des ajouts, des améliorations, et enfin tout était prêt.

Il ne restait plus qu’à partager notre travail avec les autres enfants et adultes des deux écoles ainsi qu’avec les parents.

Durant deux jours, de 9 h 00 à 18 h 00, les enfants de notre classe se sont relayés pour accueillir les visiteurs du labyrinthe, donner des explications, remettre en ordre certains éléments déplacés mais aussi rassurer les plus jeunes, car l’entrée se faisait dans un tunnel étroit où il fallait passer à quatre pattes au milieu de toiles et de bestioles diverses.

En classe, un débat très animé a eu lieu avant l’ouverture « au public » pour finalement décider que la visite du labyrinthe ne serait pas proposée à la maternelle et que le montage vidéo ne serait pas diffusé pendant les visites des classes de CP.

Puis, vint la fin du salon… avec beaucoup de difficultés à démonter le labyrinthe. D’ailleurs, la plupart des enfants en ont gardé un souvenir : l’un une tête, l’autre un crâne, ou un cercueil, un monstre…

Chaque enfant, à un moment ou à un autre, s’est trouvé investi dans le projet. Naturellement, certains l’ont été plus que d’autres qui avaient alors d’autres activités, d’autres projets ou d’autres centres d’intérêts parfois sans le moindre rapport avec le labyrinthe.

Après cette semaine, le labyrinthe a été au centre de nombreuses productions d’enfants : en maths, en bricolage, en peinture, en collage, etc.
Un groupe a retravaillé sur les sons et les bruits qui font peur et de nombreuses histoires ont été inventées, jusqu’à la parution d’un numéro spécial peur » de note journal de classe. Alors que pour d’autres, la page de « La peur, j’adore » était déjà tournée…

 



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classe de CP - C Davin
classe de CP - E Hérinx
classe de CE2 - C Bernasconi