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Dans un tout premier temps, les élèves s’inspirent visuellement de reproductions d’aquarelles, notamment de celle de Johannes Itten (1888-1967) dont le titre est « Couleurs d’un paysage » .
Une première lecture de l’aquarelle donne l’occasion aux élèves de la décrire :
C’est un paysage, avec des montagnes, une montagne carrée comme le Mont - Aiguille, avec des arbres, des fleurs, des pierres, des traces par terre…
Question de la maîtresse :
« A quoi vous fait penser ou rêver ce dessin ? »
Réponses des enfants : « On dirait que : le ciel est comme une rivière, on voit à travers / les montagnes sont pareilles que les vagues , elles montent et elles descendent / une cascade d’eau qui descend , c’est léger comme l’eau qui coule /un mur en verre tout dur comme la vitre / des prairies avec des vaches / des champs labourés pour semer les grains de blé … »
Dans un second temps, nous proposons à chaque élève de la classe de peindre comme Johannes Itten un «Couleurs d’un paysage» . Sur un petit format 15x15cm, l’élève a à sa disposition de l ‘eau dans un petit pot, des ocres de couleurs en poudre sur un carton et des encres de couleurs. Il doit chercher ses couleurs et réaliser son paysage.
En observant collectivement les productions, les élèves constatent l’apparition de très jolies couleurs, avec des transparences différentes , dues à la technique simplifiée de l’aquarelle . Mais par contre, le côté paysage n’apparaît pas vraiment.
Suggestion des élèves pour faire apparaître « le paysage » :
« On pourrait mettre du sable , de la vraie terre sur le dessin , de la colle pour la coller , de l’huile pour faire briller, ajouter des craies, du fusain, et toujours de l’eau, des ocres en poudre et des encres de couleurs . »
C’est avec beaucoup de plaisir, d’audace et d’imagination que chaque élève recherche, expérimente, explore des mélanges de matières et de pigments sur des bouts de cartons en guise de palette.
Pour conserver une trace de chacune des trouvailles, chaque élève peut déposer à sa guise, sur une ou plusieurs grandes feuilles collectives, une partie de sa mixture .
C’est l’ensemble de tous ces mélanges bizarres, de toutes ces textures et couleurs différentes, de toutes ces épaisseurs variées de matières , dans lesquelles certains élèves ont tracé des sillons géométriques avec le bout de leur pinceau, de toutes ces recherches de rythmes et d’alternances de couleurs, …c’est cet ensemble qui finalement composera le « Couleurs d’un paysage de l’école de Saint-Maurice en Trièves » .
Suite : Fabriquer des plaques de mortier
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