|
Fabrication des plaques de mortier décorées
|
L’exploration des matériaux se poursuit au mois d’avril, par la fabrication de plaques de mortier destinées au mur réel. L’idée nous vient à la suite d’un travail de recherche documentaire sur les murs décorés par incrustation de tessons de céramique. Après discussion, nous décidons de créer des plaques de mortier afin d’obtenir un mur en couleur, pour rompre avec la grisaille de la cour de l’école. Certains enfants, fils de maçon, sont capables de fournir la liste de matériaux de base d’un mortier (chaux, sable, ciment, eau). Nous voulons également pigmenter le mortier. Nous codons chaque matériau pour mieux les reconnaître et nous nous lançons dans un travail d’expérimentation des mélanges, par exemple :
1- chaux + eau
2- chaux+ eau +sable
3- 3- eau+sable, etc.
|
|
 |
En tout 13 mélanges, réalisés dans des pots de yaourts vides et accompagnés d’une fiche sur laquelle figure le codage du contenu et de l’hypothèse du groupe quant à la dureté et la couleur. Le lendemain, chaque groupe présente à l’ensemble des élèves les mélanges secs qu’il a préparé et constate le résultat obtenu. Tous les échantillons s'avèrent friables et les enfants cherchent à comprendre pourquoi cela ne marche pas. Selon certains, le temps de séchage a été insuffisant. Devant leur perplexité, pour les amener à comprendre qu’il s’agit d’une question de proportions, nous les conduisons à évoquer la recette d’un gâteau au yaourt. Puis nous présentons les proportions conseillées par un maçon (un tiers de ciment pour deux tiers de sable et de l’eau) et celles d’un mélange que nous avons nous-mêmes réalisé (en incorporant de la chaux et de la couleur). Nous réalisons ensemble cette dernière recette, tandis que deux élèves se chargent d’inscrire la recette sur une feuille en collant les logos des matériaux. Nous remarquons ensuite que le mélange ne permet pas de laisser des tracés durables au stylet de bois. Aussi il est décidé de diminuer la quantité d’eau. Une fois les proportions définitives fixées par le grand groupe, chacun est alors en mesure de fabriquer ses propres plaques de mortier.
|
|
Munis d’une grosse spatule et de boîtes en plastique à hauts rebords, les élèves préparent leur mélange sans ménager leurs efforts. Quinze minutes au moins sont nécessaires à deux pour homogénéiser le mortier de deux plaques. Les enfants de PS eux aussi prennent part à la fabrication de ces plaques dans lesquelles chaque enfant peut librement faire des tracés ou incruster différents éléments (cailloux, coquillages, mosaïques en patte de verre, ferraille, etc.). Vingt Quatre heures de séchage suffisent pour pouvoir démouler sans problème chaque plaque. Cependant les plaques demeurent fragiles et les pertes seront nombreuses, lors des manipulations ultérieures. Elles seront par la suite intégrées au mur (parement des piliers et des bancs).
|
 
|
 |
|
|
