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Ateliers : Construire ensemble les propositions de l’ICEM pour une école populaire…

 

une "rencontre avec", deux ateliers
CA de l'Icem

 

Article complet à télécharger en bas de page.

 

Textes proposés en relecture :
PEP, Perspectives Education Populaire
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/sites/default/files/PEP.pdf

12 propositions
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/18227


Charte de l'Ecole moderne
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/15376

un article de 1936 de Célestin Freinet.

 

Rencontre avec : (mercredi 19 août 2015)

Notes de Reno et Muriel

Depuis 2009, des allers-retours ont déjà eu lieu entre les GD et l'ICEM. Depuis, chaque année, ces douze propositions sont remises au vote en AG. Cette année, un toilettage a eu lieu (mise en ligne faite sur le site de l'ICEM) mais un travail de fond  a été souhaité lors de la dernière AG.

Distribution des douze propositions

Ces propositions sont là pour présenter le mouvement, peser sur les prochaines orientations de l'Ecole.

L'école populaire ? Est-ce un terme encore d'actualité ? Est-il à garder ? Oui pour certains, pas sûr pour d'autres. Echange sur le fond rapide mais trop court.

Entrée sur les grands thèmes des propositions :

- Les rythmes scolaires : plus vraiment d'actualité, donc pourquoi en premier.

- Les programmes : les nouveaux vont dans le sens de la 5e (attention à ne pas écrire les propositions uniquement en fonction de l'actualité...)

- L'école populaire devrait être le lieu de tous les enfants, de toutes les classes sociales (sans opposition avec celle des élites) : plus une école pour tous

- La mixité sociale devrait être stipulée, notamment pour influer sur la politique de la ville

- Un lien avec le renouveau du travail autour des PEP (perspectives d'éducation populaire) devrait être fait

Atelier 1 : (suite de la « rencontre avec » mercredi 19 août 2015)

Lecture d'un passage des PEP : « Semblables par leurs potentialités, leur désir de vivre, de jouer, de créer, d’aimer, d’être aimés… Différents par l’affection reçue, l’ambiance et le confort du foyer, la situation parmi les frères et les sœurs, la disponibilité des parents, l’alimentation et la culture données par le milieu, l’appartenance de classe…

Il n’est pas dans nos intentions de nier la réalité de l’exploitation vécue par les classes populaires, et de leurs effets sur le développement des enfants, mais nous ne pouvons accepter qu’on assimile des différences socio culturelles à des handicaps, à des manques. » Ce texte nous semble complètement d'actualité.

La perspective de cet atelier est de démarrer un chantier et de faire des propositions pour la prochaine AG de l'ICEM en 2016.

On fait aussi référence à la Charte de l'Ecole Moderne. (Temps de lecture prévu).

Proposition d'utiliser d'autres sources : Les équipes pédagogiques. Caprice, épouvantail ou panacée. Non : outil de rupture, éditions Maspéro, Paris, 1980, 271 p.

Petit à petit, les générations des militants de l'ICEM ont changé, les centres d'intérêt se sont décalés. On s'aperçoit alors qu'on est en régression sur la vision politique du monde. Le travail sur les 12 propositions a été pour répondre à ce constat-là. On essaie de trouver des solutions pour réamorcer un travail comme du temps de l'écriture des PEP. Il faut retrouver le statut de force de proposition.

Ça fait presque 40 ans que les PEP ont été écrites. Or on a l'impression que c'est très actuel, que les perspectives d'il y a 40 ans, sont les mêmes aujourd'hui. C'est un peu rageant. On est en train de réécrire la même chose. Que peut-on en faire réellement ?

C'est aussi enthousiasmant car on peut se dire qu'on peut s'en servir encore aujourd'hui.

Sauf qu'elles ne sont plus lues !

Repenser les mots, faire attention à l'implicite. Doit-on prendre les docs et avoir à l'esprit "l'école populaire" ou les prend-on pour ce qu'elles sont et on revoit alors la forme ?

C'est important car l’institution sait  prendre toutes nos terminologies et techniques dans les diverses instructions officielles. D'où l'importance de redéfinir nos termes et nos idées.

Parle-ton d'école populaire ou d'éducation populaire ?

Rappel : temps de rencontre avec, tentative de redéfinir la formule "école populaire".

1. Temps de lecture des documents (20') :

les groupepes lisent chacun un des 4 documents.

     

Groupe PEP, passage repéré :                                                                                     
Le changement doit s'effectuer avec les agents de l'école, adulte et jeunes/ perspectives d'éducation permanente soucieuse de l'épanouissement / montrer que le système éducatif actuel est réactionnaire car il crée dès l'enfance des réflexes conditionnés d'individus qui ont besoin de  se référer à des modèles ou d'en référer à un supérieur.

Impression que les mots nous parlent encore mais que ce qu'ils décrivent a changé. Or l'école a beaucoup changé même s'il y a encore beaucoup de choses à dire (cf. reproduction des inégalités sociales). Les conclusions d'aujourd’hui ne sont plus les mêmes.

Sur les échecs scolaires : à réinterroger.

L'école ne produit pas forcément de manière massive de l'échec scolaire. Il y en avait plus dans les années 60 et 70 mais les jeunes trouvaient quand même du boulot.

Idem pour le sexisme. On ne peut pas en reparler dans les mêmes termes.

Les jeunes dans notre société: quels jeunes ?

D'autres trouvent que c'est très actuel sur le fond.

Cette analyse est assez connue maintenant : on parle de choses largement diffusées. Dans les analyses ministérielles on va retrouver des éléments communs.

Le vocabulaire à revoir. On peut s'y projeter.

"Education populaire" : c'est encore une réalité.

Ça demande une relecture plus précise.

Elargir l'institution éducative pour que la politique éducative fasse système.

Souhaitons-nous une tutelle de l'EN pour les instances éducatives ?

Il faut que le travail de réécriture soit un véritable travail auquel nous devons nous atteler.

Il faut faire avancer nos billes avec les autres (cf. lien avec les autres mouvements et associations).

Nos pratiques ne deviennent-elles pas trop élitistes et n'éloignent-elles pas de familles ?

Ne tardons pas !

"L'école ne peut à elle seule changer la société" : cela interroge

Refuser le dilemme entre élitisme et nivellement par le bas.

     

Groupe Charte

Ce qui fait notre force, c'est aussi notre faiblesse. On reçoit toutes les paroles à l'ICEM. A un moment donné, l'ICEM a été une vigie. Mais aujourd'hui désirons-nous toujours une société socialiste, autogestionnaire, … ? Désirons-nous renverser la verticalité de certains rapports socio économiques ? L'écart entre les plus pauvres et les plus riches s'est aggravé en 40 ans. Il faut que nos communications extérieures affirment notre parole. La façon dont nous faisons classe est indissociable de la situation politique dans laquelle vivent nos élèves.

Dans la charte de l’école moderne, on retrouve le terme "populaire" dans le titre. Or il n'apparait presque pas dans le reste du texte. Par contre il y a de nombreuses reprises de mot "politique".

Article 1936 : le langage utilisé par Freinet est en décalage avec la ligne directrice de l'ICEM aujourd'hui. Remplacé les "maitres d'école" par des "éducateurs". (cf. référence aux ouvriers et paysans cités en tant que parents). Sinon ça reste dans l'actualité. La question est : Comment faire  passer la sensibilité Freinet dans le milieu enseignant ?

Les jeunes ont aujourd'hui différents engagements.

Ne travaillons pas pour les quelques enfants inscrits en classe Freinet !

A l'époque des PEP, on pensait être plus nombreux et toucher plus d'enfants.

Qu'est-ce qu'on a loupé ? Qu’est-ce qu'on n'a pas fait en 40 ans ?

Quand les choses sont inscrites, elles ne le sont pas dans la permanence ! On produit des écrits et on passe à autre chose. Ces 3 textes n'ont pas traversé les 40 ans.

La lecture des PEP laisse des traces fortes. Document important à donner en lecture aux personnes qui arrivent dans le mouvement mais pas en l’état.

 

Atelier 2 : (jeudi 21 août 2015)

notes Cécile

Tenir le fil des propositions pour les construire ensemble pour une éducation populaire.

Il faut les réinterroger: le titre, ... on poursuivra ce travail dans les autres rencontres, sur les listes, peut-être dans des groupes de travail.

Terme POPULAIRE: vieilli? d'actualité?

Quelle méthode? partir des 12 propositions ou trouver des axes autour de l'axe éducation populaire. On a dégagé: coopération, éduc populaire, culture, droits de l'enfant. On peut réinventer, mais il y a des textes à relire et les perspectives populaires parues en 78, la Charte de l'Ecole moderne rédigée en 68.

Proposition de travailler sur les PEP (Perspectives d'Education Populaire) . "Les équipes pédagogiques- outils de rupture" (texte en ligne sur coop icem)

Comment réaffirmer politiquement la parole de l'icem? Qu'en est-il des paroles de rupture? la question des usagers de l'école? quel projet social politique.

Proposition du CA pour l'atelier d'aujourd'hui: on a préparé la table des matières des PEP pour redéfinir ce qu'on met dans les titres.

Question du vocabulaire a paru importante. Est-ce qu'il ne faut pas reprendre ces titres et les réinterroger à la lumière des réalités d'aujourd'hui.

Quels retours ont eu les 12 propositions? dans le grand public? les enseignants? dans le grand public? les politiques? qu'est-ce qui rend nécessaire ces changements?

- Ces 12 propositions n'ont aucune existence à l'extérieur; des personnes ne s'y retrouvent pas.

==> On veut que ce soit notre porte voix, être mieux vus.

- On a discuté les 12 propositions dans notre GD, mais ailleurs?

- L'existence de ces 12 propositions, c'est ce que nous allons en faire. Nous on s'en sert même si on n'en est pas complètement satisfaits. On l'envoie à toutes les écoles, les syndicats, le DASEN, du coup on a des retours, "texte super", "pas assez loin". On a beaucoup toiletté, résultat: on a des pistes, mais ce n'est pas une bonne carte de visite, il n'est pas très représentatif. Est-ce qu'on va le revoter dans l'état à chaque AG? Est-ce qu'on va continuer à changer des virgules? C'est bien de se relancer dans quelque chose  qui sera représentatif aujourd'hui. Peut-être pas se relancer dans l'écriture d'un gros machin. Est-ce que c'est vrai qu'on porte quelque chose de politique?

- Il faut qu'on fasse un texte percutant et court.

On veut faire un document de positionnement stratégique.

Est-ce qu'aujourd'hui on continue de se positionner politiquement contre le capitalisme? Est-ce qu'on est encore dans la lutte des classes?

Il faut utiliser les vrais mots pour que notre positionnement ne soit pas "signable" par tout le monde.

- Méthodologie: ça  serait bien de partir comme dans le document PEP: orientations fondamentales puis principes éducatifs.

- Recontextualiser les PEP , écrit en 1978. Avant le CA était constitué à moitié de personnes élues et l'autre moitié les délégués des chantiers. Les chantiers qui existaient alors ont travaillé sur ce PEP. A l'époque le CA de l'ICEM s'était engagé à suivre ces stratégies et ces revendications. Il faut que les enseignants puissent travailler en équipe pédagogique et... ça avait servi d'argumentaire pour discuter avec le ministère. Chaque école avait discuté des orientations, après il y a eu la manif du privé et Mitterand a mis Savary dehors.

Lutte contre l'inspection, les équipes pédagogiques et le PEP.

Les équipes pédagogiques étaient très présentes au CA. On remettait en cause l'idée de MA classe, on voulait des groupes d'enfants qui avaient un groupe de référents adultes et enseignants.

Mais ça semble difficile de remanier un livre si important.

Il faut garder le vocabulaire de la lutte des classes.

Le but n'est pas de réécrire un livre mais de définir des orientations avant d'écrire des revendications ou des propositions. La société a changé mais elle est organisée différemment que du temps où on parlait de la lutte des classes.

C'est un chantier qui s'ouvre. Est-ce qu'on s'engage dans un chantier?

Obstacle majeur dans la méthode: notre capacité à faire une analyse du système éducatif actuel. Plus facile de réinterroger la question de l'organisation administrative de l'école. L'idée du 34 au départ, c'était de se demander comment ils voyaient l'école. Ce n'étaient pas des orientations stratégiques.

Est-ce qu'aujourd'hui les participants au congrès se sentent à l'icem, péda Freinet, est-ce que politiquement il y a des accords...
Est-ce qu'on accepte les gens de tout bords? compromis? compromissions?

Il y a des invariants de la péda Freinet qui m'ont marqué:b transformation des savoirs, bienveillance, ... il y a de quoi tracer des grands axes...

Idée de poser des questions simples au GD pour définir les orientations

Constat sur équipe pédagogique: dans l'icem, il y a des copains qui essaient de mettre en place des EE et y'a pas moyen de sortir.  Il y a des collègues isolés et qui craquent. Il faut une politique au centre. Des jeunes veulent travailler en équipes et ils ne peuvent pas. Tous nos mots ont été fagocités.

Ce thème des EE va être repris dans le projet de la droite.

On peut partir des pratiques sur les fondamentaux: pas être propriétaire de sa classe, transformation des savoirs, classe multiâges, ... Les fondamentaux pédagogiques déterminent les choix politiques, on n'a plus besoin de faire des déclarations.

On tourne autour du problème: pourquoi on ne peut pas démarrer du PEP. C'est très bien fait, il ne faut pas l'abandonner et démarrer autre chose.

Les gens ne viennent pas dans les GD pour parler politique.

Il y a des gens au GD qui ne sont pas à l'icem.

Ce travail de réflexion est passionnant, ça permet de l'entendre avec de  nouveaux mots, dits par d'autres. Est-ce que quand le PEP sera réactualisé ça parlera plus aux gens? D'accord avec le fait que nos pratiques transforment notre vision du monde. Dans les ateliers, les stages.... à quel moment on démarre un atelier en disant vers quel horizon on se dirige. le pourquoi je mets ça en place dans ma classe. Est-ce qu'on dit qu'on veut émanciper? qu'on veut que les enfants exercent leur liberté? permettre aux enfants de dire "je ne suis pas d'accord", leur mettre ça dans la boite à outils.

Toutes nos idées sont reprises avec nos mots mais avec des contenus différent.

Qui sommes-nous? un mouvement qui permet paR ses pratiques de mieux vivre dans la société actuelle. J'ai l'impression de régresser tous les jours quand je pense comme ça. On peut pratiquer le texte libre, le conseil des années, tant qu'il n'y a rien pour conscientiser tout ça, ça permettra juste de s'adapter au monde d'aujourd'hui. on veut savoir ce qu'on va dire. on doit faire redescendre vers les GD.

Qui sommes-nous? Que faisons-nous? Comment on fait sans formation (détresse...)? Pourquoi? passer par un travail sociologique , historique

C'est la méthodologie qui compte pour atteindre l'objectif, partir d'une feuille A4 de mots percutants qui nous définissent, envoyer aux GD pour que le brainstorming se fassent collectivement. Après ce sera plus facile de rajouter les définitions.

La démocratie c'est aussi l'expression des désaccords. On a un désaccord à exprimer envers le gouvernement, il faut assumer ce désaccord. avoir l'audace d'assumer une politique en dehors de la classe. j'ai envie d'avoir un courage d'expression avec des mots simples: contre les très riches, pour les très pauvres. c'est simple ça, vous êtes d'accord, non?

Je ne veux pas repartir bredouille. On peut être force de propositions, on fait des trucs super, on ne peut pas rester sur la classe émancipatrice seule. Il y a le rapport à la relation à l'inspecteur, du ministère, le rapport aux parents, la question de l'équipe pédagogique...on doit tricoter des choses ensemble, on peut tisser des pistes, je ne crois pas au CA incitateur.

Essayer de trouver des axes très forts à partir du congrès.

Se demander encore à quoi va servir cet écrit. On ne peut pas vraiment écrire le projet péda de l'ICEM parce qu'après de toute façon on repart à l'éducation nationale.

Technique du brainstorming: trouver 10 mots puis on réduit à 5 mots puis après on fait une phrase avec ça.

-  Se donner rendez-vous à la fédération de stages, à la réunion des délégués départementaux

 - Le compte rendu sera sur le site coop icem : le boulegon en ligne.

-  Les documents sont sur coop icem:

            - les 12 propositions

            - les PEP

            - la Charte de l'Ecole Moderne

            - équipe pédagogique-outils de rupture, pas en ligne sur le site

Le temps de discussion étant terminé, Jean Charles propose que les gens qui sont ici s'ouvrent un liste de discussion via Internet pour d’une part continuer ce débat qui vient de s’ouvrir et d’autre part pour ensuite lancer un travail dans l’Icem.

 

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