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logo blog Un pays des droits de l’homme et de l’enfant, ça existe ?

 Une idée qui fait son chemin : les « migrants économiques », les « demandeurs d’asile » devraient être traités différemment. Il y aurait des bons et des mauvais, ceux qui mériteraient notre pitié et ceux qu’on renverrait « chez eux » ou n’importe où pourvu que ce ne soit pas « chez nous ». Et encore dans la catégorie « demandeurs d’asile » il y aurait les vrais persécutés et ceux qui fuiraient le combat…

Aucune hiérarchie n’est admissible. Ce sont tous des êtres humains quittant leur pays pour des raisons vitales : misère, guerre, massacre, catastrophe naturelle... ou pas. Ils fuient tous le chaos, ils aspirent tous à une vie humaine « normale » où éducation, santé, vie sociale, démocratie se tissent au quotidien.
Et l’Europe dite des droits de l’homme cumule les espérances, car tous ses pays se glorifient d’être signataires de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Quelle tromperie !
La réalité est si différente, chaque État se replie sur lui-même et compte sur son voisin pour accueillir ces êtres humains sur le territoire européen. Et pas d’accord en vue… au contraire, les frontières se referment une à une. 
Les dimensions politiciennes l’emportent, il ne faut pas risquer de perdre des électeurs. Certains flirtent même avec les nationalismes les plus extrêmes pour les attirer !
Pour montrer son autorité ou pour marquer son quinquennat… un coup politique de plus, le président Hollande entre en guerre aérienne contre Daeche.
Quelle tristesse !
 
Et les enfants ?
Dans tout ce brouhaha médiatique et politique, on n’entend guère parler des enfants. Bien sûr il y a eu la photo de la plage qui a déclenché l’émotion, la compassion et la compréhension de ce drame humain qui courait pourtant depuis des mois. Et ensuite ?
Des associations, des citoyens se mobilisent sur le terrain, mais on voit peu d’initiatives institutionnelles pour améliorer les conditions de vie de ces enfants. Au contraire, des municipalités vident leurs parents par la force des jardins publics, des offices d’HLM les expulsent des bâtiments inhabités qu’ils occupent, certaines villes les refusent…  
Najat Vallaud Belkacem assure que tous les enfants seront scolarisés, mais comment aller à l’école dans ces conditions ?
 
Et leurs droits ?
La Convention des droits de l’enfant est internationale, tous les États européens l’ont ratifiée et se sont donc engagés à garantir les droits de tous les enfants et sans discrimination.
Pourtant en France comme dans les autres pays, ces droits ne sont pas respectés, que ce soient ceux qui répondent aux besoins vitaux et à la protection, ou tout simplement ceux pour vivre et grandir en famille dans un logement digne, quant à l’éducation...
Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU demande à l'Union européenne d’inclure les droits de l'enfant dans sa réponse à la crise migratoire actuelle.
Tous ces enfants ont déjà subi des atteintes aux droits humains dans leur pays, ils arrivent dans des pays dits des droits de l’homme et de l’enfant et ils connaissent encore plus de violations avec des traitements et des lois indignes. Ces enfants subissent de lourds traumatismes que le temps ne pourra effacer.
 
Le 20 novembre 2015, la France fêtera la Convention ratifiée depuis 25 ans…
Tous les enfants sans discrimination doivent être le centre d’intérêt supérieur et prioritaire de la France !
Les enfants sont les adultes de demain, ne nous étonnons pas que certains d’entre eux résistent aux valeurs et aux principes fondamentaux de la République dans quelques années… si ce n’est pas le cas.
 
 
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