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Chantier de pédagogie sociale octobre 2015

  Chantier de Pédagogie  Sociale

  Rappel : on divise le temps en deux , et nous faisons un « Quoi de neuf », le matin,  et nous travaillerons sur la recherche l'après midi.

Quoi de neuf du matin

Abrazo

  Victoria et Joana,  exposent le travail sur Grigny. Une sortie a été organisée sur Paris au Canal saint Martin. La demande initiale provenait de la demande des jeunes qui voulaient voir le lieu ou Kendji Girac posait sur une photo qui leur plait
Ils voulaient voir aussi « le pont des cadenas » et ils ont également vu la Place de la République où ils ont pu évoquer l'affaire Charlie.

9 jeunes ; Joana et Victoria n'ont pas forcément demandé d'autorisation parentale.

Dans l'esprit des accompagnants , on tend toujours à montrer « qu'on est avec eux ».  C'était d'une normalité déconcertante.  Pour les accompagnants c'est aussi une manière de redécouvrir leur environnement par ceux qu'on accompagne.

Elles se sont engagées auprès du chantier pour la recherche / action.

Gabriel : Sur Grenoble, nous voudrions nous inspirer de l'imagier pour recréer un imagier Roumain/ Arabe
Victoria : Vous pourriez peut être faire un projet un petit peu plus réduit ; ce qui compte c'est de lancer une intention de découverte mutuelle des cultures

MME RUETABAGA

   Difficulté à mener des ateliers sur le camp de transition et d'hébergement temporaire où certaines familles rroms ont trouvé refuge , après l'expulsion du camp précédent.

   Mme Ruetabaga travaille également et encore sur des fabrications de petits livres .   Le travail avec les enfants rroms s'inscrit toujours dans la lutte contre les préjugés entre habitants du quartier (maghrébins majoritaires) et rroms.
L'idée d'un imagier roumain/ arabe fait son chemin.

Cette expérience et projet interculturel fait aussi écho avec les activités interlinguistiques que les Robinsons développent actuellement sur l'atelier de la Villa Saint Martin.

Deux autres ateliers existent actuellement à la Villeneuve, à l'Arlequin et aux Géants
Il y a un atelier radio qui fonctionne également en enregistrant des émissions directement dehors avec un enregistreur pour « Radio  Kaleidoskope ».

Le projet signalétique « à hauteur d'enfants » fonctionne encore . Et l'idée de faire partir cette signalétique d'un « point zéro » est venue.

Les premiers affichages ont été arrachés et nous nous interrogeons sur les motivations de ceux qui détruisent : allergie au changement, passion de la légitimité ?

  A MME RUETABAGA, ils travaillent également avec des « ados » et « adulescents » . Depuis quelques mois ils augmentent leur palette d'âges et d'actions.

Leurs habitués voudraient voir plus grand et créer plus de choses.

Fonctionnement
Mélody , congé maternité
Stéphane , en contrat aidé
Un contrat aidé n'a pas été renouvelé car Mélody qui devait le reprendre est surdiplômée. Actuellement elle est en service civique pour donner ce poste à un Rrom
Kashia , et d'autres sont bénévoles. Et ces bénévoles s'appueint sur des choses pointues (Zacharie, Morgane, Adeline, etc...)
Des étudiants en Travail Social demandent à pouvoir faire des stages à MME RUETABAGA . Actuellement et c'est la nouveauté , ils sont nombreux pour les activités.
Mais la situation financière est préoccupante et ils vont faire des journées de recherche de fonds et de montage de dossiers financiers.

Ramona

  A sollicité beaucoup la DIHAL qui a surtout financé des soit disantes plateformes énormes qui monopolisent les fonds
Ramona se présente ; elle est jusries ; elle a des compétences en médiation vis à vis des populations rroms . Elle a travaillé avec le PEROU sur Ris et a des cations vis à vis des personnes sans hébergement .
Association « Lieux possibles » ; cette association fait des actiosn très différentes comme des actiosn culturelle sou des actions en bidonville. Ils interviennent dans un petit bidonville, rue Saint Antoine (quartier Manouche) Il y a aussi un très ancien bidonville
La Fondation Abbé Pierre les soutient énormément.
En lien avec deux ans avec le Collectif 14 (collectif d'architectes)  qui travaille sur le bidonville près des « murs à pêche ».

A travaillé aussi avec un collectif de femmes Rroms qui fabriquaient des sacs en toile. Les femmes ont gagné de l'argent et ont souhaité garder l'argent pour acheter ensemble et en commun, une machine à coudre.
Le but n'était pas de faire une petite coopérative pour magasins Bobos, mais de faire de la formation et de créer de l'emploi.

Ramona était intéressée par la proposition de notre association depuis le week end de formation en pédagogie sociale que nous avions fait au château.  Elle est particulièrement intéressée par les questions de matériaux, d'habitat et de qualité de l'environnement.
Le phénomène de la scolarisation et de la sécolarisation.

Intermède Robinson
  Hélène présente le projet de notre cantine sociale et éducative , assez orientée vers les habitants rroms et non rroms des hôtels sociaux.

Nous souhaitons installer un équipement de cuisine qui permette :
–    de retraiter nos productions maraîchères
–    le matin , une cuisine cantine ouverte sur l'extérieur est montée . Les personnes qui vienent travailler produisent 15 repas extérieurs et repartent avec de la nourriture cuisinée pendant ce temps
–    A répondre aux problèmes de conservation : mise à disposition de stockage personnalisé par famille dans nos frigos et congélateurs
–    L'après midi , nous attendons une dizaine de famille qui viendraient cuisiner pour elles
–    La cantine sera aussi le lieu d'actions éducatives et sociales d'accompagnement.

Laurent expose les raisons de l'alliance avec la MJC.
Les MJC payent le choix des années 90  Il ne fallait plus voir, ni les jeunes, ni les enfants. Des mauvais choix ont été faits.  Il y a eu une sorte de mirage vers la professionnalisation et l'enrichissement des structures.

On se retrouve avec des projets qui n'ont plus rien d'associatif imposés par les mairies mais aussi par les structures d'Etat qui ont obligé les associations à rentrer dans cette logique autodestructrice.

Tito

Tito est allé à Wissous cette semaine  et les gens ont construit une salle des fêtes.ils ont fait un truc réussi sur un terrain qui n'était pas évident .  Les habitants souhaitent avoir un lieu commun.

Il y a un accueil vraiment chaleureux à Wissous  que ce soit à Balloche et à Grosjean.

Une formation a eu lieu entre Intermèdes et MJC ensemble et qui a duré trois jours. Il y a eu une forte participation et beaucoup d'interactions.
Il y a eu un retour sur les pratqiues habituelles. Le fait qu'on ait fait des « ateliers de formation » à 7, cela nous a permis de mettre en œuvre une véritable observation.  On n'est plus dans l'action brute. On va au delà.

Nous avons l'idée de poursuivre cette formation par une séance mensuelle qui serait coanimée par Tito et Laurent et qui allierait un temps  d'analyse des pratiques , et un temps d'exposé de concepts.

Samuel
  Il est allé présenter le film « Le requin blanc »  dans une commune rurale et auprès de l'association qui gère une maternelle « dans les bois »

Il est allée aussi rencontrer la FNER autour d'un colloque sur les communes rurales. Le discours sur l'école moderne se sert en effet du débat sur les rythmes pour renforcer la destruction des petites classes rurales.

La nécessité de défendre des classes rurales a poussé à l'émergence d'une véritable réflexion pédagogique sur le statut de ses écoles qui ne sont pas hors sol, pas hors milieu. Cela permet aussi de réfléchir à tout ce qu'on leur reproche et d'aller un peu plus loin dans la réflexion sur l'opposition des logiques.
En réaction à ces critiques, une pédagogie s'étoffe et s'améliore et va vers l'ouverture sur le social, le village, l'environnement économique, etc.

Il  a en effet une forme d'exemplarité de ces petites écoles .  On devrait passer à la défense de ces petites écoles.

Tito :
Cette réunion permet de réfléchir à la pédagogie , mais l'Education Nationale est sourde à cette logique.

Samuel : d'ailleurs Claire Leconte était présente et très critique sur les usage du thème qu'on fait de la chronobiologie.

Pascale
    On est allés au Salon Freinet de Paris Ce qu'elle en a retenu c'ets la rencontre avec une instite fabuleuse

Après midi
Réunion recherche/ action

JF Marchat : reprend l'historique de la RA , depuis le premier projet de RA, en lien avec le LISRA, qui finalement  n'a pas eu lieu

En Mai 2015, il y  a eu un premier échange sur la Recherche Action ; il était question de rédiger un texte de base et référence.

En septembre, nous nous sommes retrouvés un peu dans la même situation.   Il a alors été décidé d'organiser deux réunions qui ont suivi avec un petit groupe opérationnel et 7 membres.

Le titre provisoire :

« Interdépendances et émancipation dans les dispositifs pédagogiques accueillant des populations en précarité ».

Deux objectifs ont été exprimés , l'un du côté de la recherche ; l'autre, du côté de l'action.

Nous lisons le document ; nous souhaitons recueillir l'avis de tous sur ce premier texte . Le but est d'avoir un socle commun pour lancer  la recherche.

Laurent : Je me reconnais bien dans ce texte avec un petit bémol. Je ne suis pas sûr que nous regrettions l'absence d'effets dans le sens qui nous convient, de nos actions. En effet, nous avons bien l'impression de faire un travail intéressant mais nous nous heurtons fréquemment à la difficulté de rendre visibles ces « progrès », notamment au regard des exigences en ce qui concerne l'autonomisation et l'activation des personnes

Tito : Je pense qu'on aurait tort de prendre en compte comme base de la recherche, des attentes de l'association.

Victoria : Ce qui compte c'est de rendre compte de nos pratiques  telles qu'elles sont sans trop s'attacher à l'habillage que leur donne nos différentes associations.

Elle cite un échange par mail avec Laurent Ott  qui proposait un questionnement sur les relations entre autonomie et dépendances et de savoir comment nos pratiques vont de l'un à l'autre.

JF : Il reprend les contenus de certaines études de situation, envoyées à titre d'exemple par certains memebres du groupe en amont de cette réunion.
–    le mail de Laurent sur le côté déconcertant du choix d'une professionnelle de refuser un mode d'insertion par le logement, alors que tous , y compris l'association , l'auraient poussé à accepter.
–    les échanges sur la valeur positive (ou pas) de la dépendance ou des dépendances.

Dans les termes de notre recherche :  sont apparus des concepts nouveaux comme celui de précarité.

Il y a aussi  une certaine discussion à avoir concernant les différents groupes plus ou moins impliqués dans la recherche :
–    le premier cercle, qui comprend ceux qui participent aux réunions méthodologiques et parisiennes ; ils sont 6 ou 7. C’est le groupe porteur de la RA. Il est encore ouvert mais ceux qui s’y engagent y investissent du temps et de la présence.
–    Un second cercle qui est constitué par ceux qui ne peuvent pas venir mais qui apporteront leur contribution en participant à une liste courriel qui diffusera tous les documents de travail et leurs propres apports (Mélody demande à être intégrée à cette liste)
–    Un troisième cercle, plus éloigné. Ce sont tous les membres d’Intermèdes et de l’Atelier qui informés par le compte rendu présenté lors des réunions mensuelles de ce dernier par des membres du groupe méthodologique, contribuent au débat à cette occasion.

Le texte tente de prendre en compte à la fois les objectifs définis et poursuivis par les associations et  les contraintes liées aux différents discours et aux logiques institutionnelles.

Nous évoquons par la suite le portage de la recherche action, qui a besoin d'un support administratif. Pour des raisons de commodité, ce sera l'association Intermèdes Robinson qui portera la RA .

Nous proposons aux personnes qui nous rejoignent de réinterroger les bases de cette proposition

  Le mot « échec » est interrogé ; s'agit il de l'échec de nos actions ou l'échec que nous ressentons pour en rendre compte ?
Nous sommes cependant d'accord pour dire qu'il y a d'une manière ou d'une autre ( ????). Victoria interroge aussi le fait qu'il ne faudrait pas enfermer la base de la recherche dans une forme « d'échec ».

Laure parle de la démarche d'ATD qui est de baser les recherches et études sur des réussites (vécues comme telles) plutôt que sur des échecs ressentis. Elle cite la démarche « Learnig from success ».

Tito : le but est de tirer des savoirs de nos pratiques ; la question des échecs ou succès est au fond quelque chose de secondaire.

Abdel : la plupart des situations que nous avons décrites sont en effet problématiques ; mais ce n'est pas le mot « échec » qui lui parle, mais  plutôt une situation dans laquelle on a besoin de comprendre quelque chose pour avancer.

 Joana exprime que dans la précarité, le terme d'échec est inapproprié car quand on est dans la précarité , on ne peut pas échouer

Laure : à partir de son expérience à ATD, elle pense que sur un niveau collectif, ce que l'on a  à partager c'est  bien plus des réussites que des échecs.

Nous discutons sur le mot « échec » ; en effet, les échecs n'en sont pas toujours ; par contre, nous apprenons toujours de nos échecs. Il n'y a que dans l'Education Natioanle qu'on ne le sait pas.

Mais quand nous avons des échecs, ce ne sont pas forcément des échecs qui mettent en jeu la continuité de l'action (exemple d'Abdel) ; mais ce sont bien des situations problématiques qui vont nous « bouger » et nous « remuer ». Nous nous confrontons là , à travers cette difficulté à une logique autre.

Ramona : a l'impression qu'on part de la fin plutôt que du début. Quand on fait une intervention en bidonville, on part d'un diagnostic. Est ce que à la base de cette recherche action, il y a un diagnostic ?

Gabriel : en Pédagogie sociale, on ne part pas du diagnostic ; on le construit souvent en cours
Nous sommes plus dans une optique de provoquer des situations, plutôt que d'aller au devant d'un groupe et de construire avec les personnes qui sont là, les actions qu'on veut.
JF confirme que la RA part de cette même logique : la construction de l’objet de recherche nécessite quelques orientations initiales mais, fondamentalement, elle doit être le fruit de la démarche engagée par les « acteurs-chercheurs ».

Nous assumons les contingences qui sont au départ de nos actions ; ce sont des histoires de bénévoles.

JF conclut de nos échanges qu'il va falloir garder le terme d'échec , un peu comme du « poil à gratter » ; il se propose d'ajouter une partie « diffusion et valorisation de la recherche ».

Tito insiste sur le fait que la valorisation de la recherche rentre pleinement dans le cours même de notre pédagogie.

Nous avons des objectifs de connaissance et aussi des objectifs de reconnaissance.

Etapes :
Nous mettons en place des journaux de recherche et la production de récits
Nous favoriserons alors l'analyse des différentes manières de voir ces situations en mettant en œuvre les moyens et des cadres théoriques des Sciences Humaines, mais aussi –et sans mêler ces approches, à partir des approches des auteurs de la pédagogie sociale.
 
Nous allons produire des notes de travail qui, reprises et approfondies deviendront la matière même d’une partie des futures publications.

Une question s'est posée : dans la recherche action, qui est associé sur les recherches actions ? Il y a  des acteurs, mais des parents, des enfants ? L'ensemble des salariés ?
Et les solliciter constamment ou ponctuellement

JF pense qu’il serait souhaitable qu’ils soient sollicités pour une coopération régulière ou ponctuelle. Mais pour participer à une RA il faut être informé et volontaire. Nous devrons donc prendre le temps d’informer mais aussi celui de voir comment le fait d’élargir le cercle actuel des acteurs-chercheurs (aujourd’hui composé uniquement de bénévoles/militants et de Laurent) intervient dans la construction de son objet.

Jean Luc proposait lors des réunions de méthode d'utiliser la méthode du photolangage pour associer les publics et les groupes.

Il a été évoqué une séance de photolangage avec l'équipe d'Intermèdes et de la MJC. JF pense que cette séance pourrait avoir lieu avant la fin de l’année. Pour l’organiser, en préciser les objectifs, la durée, le nombre de participants, il invite Laurent à prendre contact avec Jean Luc.

On évoque aussi le recours (à plus long terme) à des entretiens avec des personnes ressources et le recours éventuel à la méthode des histoires de vie.

Le journal de recherche : dans l’immédiat il est proposé à chacun d'ouvrir son propre journal :
–    aux membres du noyau dur
–    aux membres du second cercle.

Durée de la Recherche Action (prévue) : 2 ans.

Prochains chantiers de pédagogie sociale :
- le 29 novembre puis 17 Janvier .