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Le cahier d'écrivain : réunion chez Nathalie

Dans :  Français › Écriture-lecture › Techniques pédagogiques › texte libre › 

RÉUNION St SAUVANT

18 novembre 2015

 Ordre du jour :

- infos ICEM/GD

- adhésions GD

- échanges de pratiques : le cahier d'écrivain, prolongement du Quoi de Neuf (comment ? quels liens avec les IO), l'évaluation

 

Présents : Nathalie, Muriel P., Véronique, Solène, Philippe, Christine, Delphine, Xavier, Muriel C.

 

Infos ICEM/GD :

- fédération de stages d'Octobre : lors de la fédération de stages à Yssingeaux (43), l'avenir des revues Jmag et Ntj a été largement abordé. Si pour Jmagazine, on peut noter une augmentation du nombre d'abonnés et une participation toujours importante des membres du chantier, la situation n'est pas la même pour BTJ. La revue se voit, en l'état actuel actuel des choses, contrainte à l'arrêt à la fin de l'année. Le mouvement s'interroge donc sur cet état de fait. Les GD vont être consultés par le biais d'un questionnaire envoyé à chaque DD par Bruno Jolys (responsable des revues).

- PEP : L'ICEM engage un vaste chantier de réflexion à destination de tous ses militants : ré-affirmer notre position politique dans le champs de l'éducation et plus particulièrement notre attachement à l'Ecole Populaire. Pour cela un travail de relecture et de rédaction est lancé à partir des textes fondateurs de l'ICEM (les PEP, la Charte de l'Ecole Moderne, les 12 propositions pour l'école).

- WE des DD : il a réuni une quarantaine de personnes à Paris. Une présentation y a été faite sur le D.I.F (Droit Individuel à la Formation). Des possibilités sont là dans les académies. Il faut s'en saisir même si les difficultés sont là. Des documents sont déposés sur le site Coop Icem à ce sujet.

Le stage régional : une proposition a été lancée à tous les membres du GD86 par Jean-Marc, Grégory et Muriel. Une formule "salon de la PF" + journée de formation est proposée. Le GD décide donc de rechercher un lieu permettant d'être en plénière et en ateliers.Divers lieux sont évoqués : espace La Chamoiserie à Niort, le lac du lambon, salle MAIF, le centre La Fresnaie, centre de Qt Sauvant, gîte Le Colombiers de Surgères, l'espace Duguesclin de Niort, le lycée agricole de Venours, l'ESPE).

 

Echange de pratiques :

1. Le cahier d'écrivain :

Nathalie travaille dans une classe de PS/MS (10+15). Elle a déjà pratiqué le texte libre quand avait des enfants de GS. Elle souhaiterait cette année le remettre en place avec les CP qu'elle accueille en début d'après-midi en décloisonnement. Elle se demande comment faire, notamment comment faire avec les CP dont elle n'a pas les textes référents de lecture. Elle prévoit d'une manière plus générale de proposer un cahier d'écrivain à ses élèves de PS et MS.

Pour ces plus jeunes, elle se questionne sur la place de l'adulte et notamment sur les interventions que l'on peut avoir.

En cycle 1 :

Muriel P. et Muriel C. exposent leur façon de faire : à partir du dessin libre d'un enfant, l'adulte se met à l'écoute de ce que l'enfant souhaite voir écrit à côté de son dessin.

La difficulté de l'exercice avec des enfants très jeunes, c'est de saisir l'expression réelle de l'enfant et en même temps de proposer des améliorations ou corrections sans dénaturer ce que l'enfant souhaite dire. Dans les interventions, il est primordial de faire plusieurs propositions aux enfants.

Muriel C. explique qu'elle n'écrit pas telle quelle la parole de l'enfant. Elle écoute le premier jet. Si l'enfant est déjà en train de raconter son récit, elle commence alors à écrire sous la dictée. Si ce dernier a du mal ou est plutôt dans la description de son dessin, elle écoute et fait parfois re-préciser certaines à l'enfant. concernant la syntaxe ou le vocabulaire, il lui arrive de faire des propositions pour retranscrire un écrit correct mais respectueux de la parole enfantine.

Muriel P. précise qu'il est aussi possible de fonctionner d'une autre manière : avec des enfants en fin de maternelle ou des enfants qui ont l'habitude de l'activité, il est possible de commencer par demander à l'enfant quel est son projet de récit avant même qu'il ait commencé à dessiner. Cela évite d'être dans la description du dessin t d'axer l'objectif sur le récit.

En maternelle on peut aussi demander aux enfants qui sont prêts de recopier un mot pour le titre, un mot du texte.

 

Le groupe s'interroge : les modalités que nous choisissons ne dépendent-elles pas de l'objectif que nous choisissons pour la production d'écrit ? Ecrire, pourquoi ? pour qui ? pour soi ? pour être lu ? pour partager avec d'autres ? pour un journal ?...

 

En cycle 2 :

A Ouzilly, les élèves de la classe de Xavier travaillaient quotidiennement pour le journal de la classe. Les plus grands aidaient les plus petits. Ils reformulaient alors la parole des plus jeunes quand cela était nécessaire.

Dans la classe de Delphine (CE1), les enfants ont un premier cahier (cahier d'auteur). Si les enfants souhaitent partager leur texte, ils le recopient dans un autre cahier (cahier d'écrivain).

Dans la classe de Véronique (CE1/CE2), le cahier d'écrivain concerne le 1er jet des textes. Si les enfants veulent le corriger et /ou le partager, ils le recopient dans leur cahier de vie.

 

En cycle 3 :

Philippe suggère l'idée d'illustrer l'histoire d'un autre enfant ou d'écrire face au dessin d'un autre.

Véronique rebondit sur cette proposition : c'est possible et intéressant à pratiquer quand on fait de la correspondance scolaire.

 

Dans sa classe de CM2, Philippe propose aux enfants d'écrire directement à l'ordinateur. Les enfants utilisent le correcteur orthographique. Philippe s'interroge sur la pertinence de ce outil mais il constate que cela libère l'écriture des enfants et que cela les amène de toutes façon à mobiliser leurs savoirs dans le domaine de l'étude de la langue. Il remarque que les enfants reprennent leurs outils lorsque le correcteur signale une erreur.

Le texte est ensuite toiletté en groupe. Il arrive que des textes soient toilettés par d'autres enfants que les auteurs eux-mêmes.

Sur le plan pratique : les après-midi, Philippe et l'AVS de la classe se partagent la classe en deux 1/2 groupes. Ils ont donc chacun 4 groupes de 2 à 4 enfants.

Le toilettage du texte est reporté à la séance d'après (la semaine d'après). Il arrive donc que les enfants reviennent plusieurs fois sur leurs textes. L'adulte se rend donc disponible pour le groupe qui est prêt à toiletter un texte.

Quand un groupe a fini, il peut aller sur l'espace numérique de la classe dédié à la collecte des textes de la classe. Ils peuvent ainsi toiletter les textes déposés par d'autres.


2. Comment en valeur les textes des enfants : le journal, le cahier d'écrivain


3. Le prolongement du Quoi de Neuf :

Solène a une classe de CE1. Elle organise un temps de Quoi de Neuf 2 fois par semaine.

10 minutes sont prévues pour chaque prise de paroles et remarques des autres enfants. Seuls 2 enfants peuvent donc y parler.

Elle a mis en place un journal de classe dans lequel elle reparle du Quoi de Neuf.

Suite à ce temps-là, suivant les discussions que cela a généré, les enfants par petits groupes peuvent faire des recherches sur le sujet évoqué. Solène propose alors un temps un après-midi par semaine pour travailler en ateliers (arts plastiques, technologie, recherche). Les enfants qui veulent travailler sur la recherche réalisent donc une affiche A3.

Elles se demandent s'il est possible de prolonger ces sujets autrement.

 

Propositions :

Les affiches de recherche étant faites en A3, il est donc très facile de les photocopier en A4 pour que chaque enfant en dispose d'un exemplaire dan son cahier ou classeur de découverte du monde.

Ces affiches peuvent être stockées en classe (sur des portants ou crochets). L'accumulation de ces affiches pourra amener le groupe-classe à tenter de les classer, de les trier... et donc de mettre en évidence ensemble les concepts sous-jascents.

Muriel P. évoque une technique utilisée en formation des enseignants en pédagogie active en Afrique :

l'adulte peut se servir d'un schéma heuristique pour la pris de notes pendant le Quoi de Neuf.

Il note au centre de la feuille, le sujet qui intéresse les enfants. Au fil de la discussion pendant le Quoi de Neuf, il liste tout autour de ce sujet, les pistes évoquées par les enfants, ce qu'ils savent, ce qu'ils pensent savoir mais qui reste flou, ce qu'ils pensent savoir et qui est erroné.

Plus tard, il peut se servir de cette feuille pour proposer un texte reprenant le sujet mais qui sera "accessible" aux enfants au niveau du vocabulaire utilisé et au niveau de la difficulté de lecture. C'est ce texte qui finira dans le cahier ou le classeur de l'enfant.

Solène évoque une autre difficulté : quel délai donner pour une recherche ?

Il est recommandé à c stade d'avancer progressivement. Au départ il est possible de concevoir une seule après-midi par semaine pour se consacrer aux diverses recherches en travaillant en ateliers. On peut aussi choisir d'y consacrer toute l'après-midi pour ne pas interrompre le s enfants dan leur travail.

Plus tard, quand l'enseignant se sentira plus en confiance dans son organisation, il pourra multiplier les temps dans la semaine pur ce genre de travaux.