« La lampe »
La lampe à huile est sale, je la frotte avec du tamarin humide. Elle devient brillante quand je la lave à l’eau. Elle donne de la lumière pour la famille et illumine notre vie. Elle nous éclaire même en cas de panne d’électricité.
S. Sankavi S. Saraniya
Conclusion
De tels projets visent à faire vivre et entendre des nouvelles voix, de chercheurs, d’artistes, d’associations et de citoyens, qui œuvrent quotidiennement pour un avenir plus solidaire, équitable et luttent contre l’exclusion, partout dans le monde.
Cet exemple nous mène vers des questions de fond : la définition du développement, les différents modes de vie prônés, les valeurs qui en découlent, le rapport à la nature, la recherche d’équilibre et de partage, les contenus d’éducation, de formation et les pédagogies en vigueur, le recours aux savoir-faire et savoir-être de certaines populations et enfin l’utilisation des sciences et des nouvelles technologies.
« Pongal »
Le mois de « Taï » c’est la fête de Pongal. Pour faire la fête,on n’utilise pas de cruches en argile car maintenant l’aluminium a envahi notre vie. Alors est-ce que nous allons reprendre les cruches en terre pour faire cuire le riz de Pongal ?
Sanjivkumar et Yejoumaleï
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A l’origine prévu dans une petite chambre électrique, le laboratoire s’est finalement improvisé dans la hutte de la professeure du village. Elle ne semble pas gênée par notre intrusion, ne s’inquiète pas, ne pose aucune question. Elle nous prête simplement sa maison.
Je suis surprise par l’esprit ingénieux des élèves. En quelques minutes, la pièce est calfeutrée, l’espace libéré. Rien ne pose problème, il y a toujours une solution. Nous commençons les prises de vue sans électricité. Nous devons, dans le noir, mettre le papier photo dans la boîte, refermer celle-ci, puis, au retour, immerger le papier dans deux bacs différents, dans le bon ordre. Nous sommes quatre dans une pièce très exiguë. La tension est à son comble. Les premières photos sont presque toutes ratées. Les boîtes ne sont pas suffisamment hermétiques. Cependant, l’enthousiasme des élèves demeure : ils arrivent toujours à repérer ou imaginer un élément sur l’image quasiment totalement noire.
L’apprentissage se fait par tâtonnements, favorisant une plus grande autonomie des élèves.
Nous expliquons aux élèves la raison de ces premières erreurs et décidons d’utiliser une boîte en bois qu’ils se partageront. Les sténopés deviennent de plus en plus nets. A chaque fois, ils reviennent vers moi avec un grand sourire. « It’s perfect, » « beautiful, » « very good! »
En général, à la fin de l’atelier, je suis découragée à l’idée de devoir ranger tout le matériel pour le lendemain. Cette fois-ci, je n’ai presque rien à faire :ils s’occupent de tout avec un soin particulier. Chaque pinceau compte. Pour la première fois depuis que j’anime des ateliers, un élève me dit : « Thank you. »
La soif d’apprendre et de créer des enfants se traduit par une importante production photographique. Celle-ci donne lieu à une publication trilingue : tamoul, français et anglais dont les élèves ont assumé eux-mêmes la rédaction.
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