Les Kolams
Notre école étant située dans un quartier où les enfants sont issus de familles d’origine étrangère, nous avons choisi un projet d’école ayant pour fil rouge l'interculturalité : c’est l’occasion de mettre en valeur certaines coutumes et d’associer les familles. Cette année se situe sous le signe de l’Asie. Deux après-midis par semaine nous travaillons en décloisonnement, les enfants de moyenne et grande section sont partagés en quatre groupes d’une douzaine d’enfants. Chaque groupe travaille pendant quatre séances sur un même thème en lien avec le projet d’école. Dans ce cadre-là, je propose un atelier de pratique artistique. Après avoir parlé de la Chine et du Japon, je me penche sur l’Inde et je propose aux élèves de travailler sur les kolams.
Nous traçons ensuite des kolams dehors, sur le sol de la cour de l’école. Pour cela, nous utilisons la craie de tableau. Les enfants travaillent ensemble, sur le même dessin, complétant les tracés les uns des autres. S'inspirant sans doute du Land-art que nous avions travaillé en début d'année, ils prennent l'initiative de compléter leurs réalisations par des écorces qui servent à pailler les arbustes.
Lors de la dernière séance, comme les enfants jouent beaucoup à tracer le contour de leur main, je leur propose de réaliser un petit kolam sur le dessin de leur main et de le compléter avec d’autres décorations graphiques comme les dessins à base de henné que font les femmes au Maghreb et en Inde les jours de fête. Pour cette dernière réalisation, nous utilisons des feutres fins, noirs ou marron. Tout au long du projet dont ils se sont emparé avec plaisir et enthousiasme, les élèves ont travaillé une grande diversité de motifs graphiques et ont laissé libre cours à leur imagination.
|