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Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de Moyenne et Grande section, École maternelle des Sables, Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) - Agnès Duboeuf-Masmejean

 

 

Les Kolams

 

Notre école étant située dans un quartier où les enfants sont issus de familles d’origine étrangère, nous avons choisi un projet d’école ayant pour fil rouge l'interculturalité :  c’est l’occasion de mettre en valeur certaines coutumes et d’associer les familles.

Cette année se situe sous le signe de l’Asie. Deux après-midis par semaine nous travaillons en décloisonnement, les enfants de moyenne et grande section sont partagés en quatre groupes d’une douzaine d’enfants. Chaque groupe travaille pendant quatre séances sur un même thème en lien avec le projet d’école. Dans ce cadre-là, je propose un atelier de pratique artistique. Après avoir parlé de la Chine et du Japon, je me penche sur l’Inde et je propose aux élèves de travailler sur les kolams.

Le kolam est une œuvre éphémère que les femmes indiennes réalisent le matin, avant de démarrer leur journée. Avec de la poudre de riz, elles tracent un dessin sur le sable, devant leur maison, en commençant par le centre et en irradiant vers l'extérieur avec des motifs variés et par cercles successifs.

Avec les élèves, nous commençons par regarder une vidéo et observons les règles de tracé utilisées : début au centre, régularité des graphismes, dessin en cercle, tracé d’un cercle pour séparer les différents graphismes. Nous repérons aussi que beaucoup des graphismes utilisés sont connus des enfants.


Kolam devant une maison dans le Tamil Nadu
Photo Wikipedia - domaine public

  

Puis chaque enfant travaille individuellement, au crayon blanc sur papier noir. Les enfants qui ont moins d’idées s'inspirent des réalisations des autres et chacun réussit à en produire une.

 

  

 

Nous traçons ensuite des kolams dehors, sur le sol de la cour de l’école. Pour cela, nous utilisons la craie de tableau. Les enfants travaillent ensemble, sur le même dessin, complétant les tracés les uns des autres. S'inspirant sans doute du Land-art que nous avions travaillé en début d'année, ils prennent l'initiative de compléter leurs réalisations par des écorces qui servent à pailler les arbustes.

  

 

Un jour de pluie, je propose de refaire des kolams collectifs, cette fois sur papier noir grand format.

Les enfants souhaitent utiliser de la couleur.

Ainsi, sur le même principe qu’en extérieur, ils tracent des kolams colorés avec des gros crayons gras.

 

Lors de la dernière séance, comme les enfants jouent beaucoup à tracer le contour de leur main, je leur propose de réaliser un petit kolam sur le dessin de leur main et de le compléter avec d’autres  décorations graphiques comme les dessins à base de henné que font les femmes au Maghreb et en Inde les jours de fête. Pour cette dernière réalisation, nous utilisons des feutres fins, noirs ou marron.

Tout au long du projet dont ils se sont emparé avec plaisir et enthousiasme, les élèves ont travaillé une grande diversité de motifs graphiques et ont laissé libre cours à leur imagination.

Témoignages en liberté 

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