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Journal du stage de Rostrenen 2016 - atelier court : le texte libre dès le premier jour

Dans :  Techniques pédagogiques › 
Le texte libre dès le premier jour
 
Enjeux : plaisir d’écrire, de créer et de s’exprimer ; libérer l’écriture ; accélérer la progression à l’écrit ; faire écrire.
 
I) Comment bien introduire le texte libre ?
Le jour de la rentrée :
1) Distribution du matériel (cahiers…). Pour le texte libre : 1 cahier de brouillon (l’élève écrit au crayon à papier) et 1 cahier d’écrivain (pour recopier au propre) par élève. 1 bannette dans la classe pour recueil des cahiers à relire.
 
2) Avant la première récréation : un moment de rédaction de texte libre (25 min).
PE : « C’est quoi le texte libre ? »
«  C’est quoi, qu’on peut écrire ? … Quoi comme sortes d’histoires (d’amour) ? »
PE reformule, lister les idées.
« On essaie de pas répéter, de s’en inspirer mais en transformant. » « On écrit ce qu’on veut. » « Y en a qui ont déjà des idées ? »
Proposer un temps pour écrire.
PE interrompt toutes les 5 min, demande à des volontaires de lire ce qu’ils ont écrit. PE demande si y en a qui n’ont pas d’idée, demande à des volontaires de donner des idées pour le groupe.
PE va voir ceux qui ont l’air seul / n’ont pas d’idée : propose de dessiner, propose des « ingrédients » (ex : « dragons », « voiture », « voyage »…), faire ensemble l’histoire...
 
3) Présentation de quelques textes (brouillon) : valorisation et présentation de bonheur.
! Le premier texte sert surtout à communiquer à la classe.
Après lecture (1er mois) : autres élèves ne peuvent dire que des remarques/questions positives « ce que l’on aime » (pas de critique), parler des personnages, des situations, de quoi cela nous fait penser.
Ex : « Qui est-ce qui aime le chocolat ? » ; « C’est original ! ça c’est une trouvaille ! »
Par la suite (après 1 mois) : possibilité de dire des critiques : « Qu’est-ce qu’on peut améliorer ? »
 
Premier mois :
Ne pas chercher le rendement. Accepter qu’ils fassent autre chose. Laisser les élèves utiliser des personnages TV (restriction ensuite).
 
La correction :
Accueillir le texte avec l’élève : le lire entièrement et positivement. Puis passer au « nettoyage » : le PE corrige, l’élève recopie le texte sans faute sur son cahier d’écrivain et peut faire un dessin pour illustrer.
Construire une feuille de vocabulaire individuelle pour les mots que l’élève n’a pas su orthographier. Temps pour les relire. Quand se sent prêt, dictée de mots en binôme. Au bout de 3 écrits bien orthographiés (3 dictées ou plus), l’élève peut barrer le mot de sa liste.
Pour certains élèves : ne pas hésiter à être interventionniste pour apporter de nouvelles idées, du vocabulaire (si on voit que l’ensemble de la classe est « pauvre » en vocabulaire, ou si un élève fait toujours le même type de texte). Ex : « qu’est-ce qui se passerait si… ? »
 
- En C2 : Leur faire sauter une ligne et réécrire le texte en dessous OU écrire le texte sur ordinateur, leur faire coller le texte dans le cahier d’écrivain.
Dans les deux cas, l’élève réécrit le texte corrigé.
- En C3 : Mettre en place un code de correction pour que les élèves corrigent eux-mêmes. Construire une feuille de vigilance (outil lors de la rédaction).
 
Outils de correction : Utiliser la coopération entre élèves pour diffuser l’utilisation autonome des outils.
Eureka
5000 motsPEMF
Di-clé (avec 2 entrées)
 
Importance du temps de lecture et de présentation :
Lecture collective au moins une fois par semaine (deux si possible) – pendant les entretiens par exemple.
 
Valorisation des textes :
- Possibilité de taper sur ordinateur les textes bien rédigés : créer un recueil avec 1 texte par enfant pour chaque période.
- Possibilité de publier un livre : passe dans comité de lecture : chaque élève de la classe lit le texte, relève les incohérences. Peut prendre 3 mois.
 
Lien avec les parents :
Ne pas imposer aux élèves de ramener le cahier à la maison (écrits personnels) / Accepter qu’il le ramène si un élève le souhaite.
 
Problème délicat : Expression des peurs des enfants (terrorisme, mort…). Faut-il l’accepter ?
Idées : Laisser les élèves s’exprimer sur leur peur, recueillir l’expression. Peut être un support pour rebondir.
Si sujet très sensible, différer la discussion pour un dialogue individuel avec l’enfant. Lui proposer un cahier personnel où personne ne peut lire à par lui (et le PE si l’élève le souhaite).
 
Autres types d’écrits : Correspondances, Compte rendu de journée (par les journalistes) pour le journal de la classe ; haïkus…
 
A lire :
- Texte libre C3 Sophie Cosue sur le site ICEM
 
II) Quelles utilisations pour l’étude du français ?
A voir dans un prochain atelier…
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