Textes écrits par des élèves d'une classe de Terminale CAP dite prioritaire. c'est l'écrit de leur examen final de CAP en français. Le texte d'étude était la conclusion du livre " le racisme raconté à ma fille" de Tahar Ben Jelloun.
Dans son livre « le Racisme expliqué à ma fille », le romancier Tahar Ben Jelloun présente au lecteur, sous la forme d’un dialogue, les explications qu’il a données à sa petite fille pour lui faire comprendre le racisme. Il y utilise des mots simples, mais également un mode de raisonnement adapté à son interlocutrice.
CONCLUSION
La lutte contre le racisme doit être un réflexe quotidien. Notre vigilance ne doit jamais baisser. Il faut commencer par donner l’exemple et faire attention aux mots qu’on utilise. Les mots sont dangereux. Certains sont employés pour blesser et humilier, pour nourrir la méfiance et même la haine. D’autres sont détournés de leur sens profond et alimentent des intentions de hiérarchie et de discrimination. D’autres sont beaux et heureux. Il faut renoncer aux idées toutes faites, à certains dictons et proverbes qui vont dans le sens de la généralisation et par conséquent du racisme. Il faudra arriver à éliminer de ton vocabulaire des expressions porteuses d’idées fausses et pernicieuses. La lutte contre le racisme commence avec le travail sur le langage. Cette lutte nécessite par ailleurs de la volonté, de la persévérance et de l’imagination. Il ne suffit plus de s’indigner face à un discours ou un comportement raciste. Il faut aussi agir, ne pas laisser passer une dérive à caractère raciste. Ne jamais se dire : « Ce n’est pas grave !» Si on laisse faire et dire, on permet au racisme de prospérer et de se développer même chez des personnes qui auraient pu éviter de sombrer dans ce fléau. En ne réagissant pas, en n’agissant pas, on rend le racisme banal et arrogant. Sache que des lois existent. Elles punissent l’incitation à la haine raciale. Sache aussi que des associations et des mouvements qui luttent contre toutes les formes de racisme existent et font un travail formidable. À la rentrée des classes regarde tous les élèves et remarque qu’ils sont tous différents, que cette diversité est une belle chose. C’est une chance pour l’humanité. Ces élèves viennent d’horizons divers, ils sont capables de t’apporter des choses que tu n’as pas, comme toi tu peux leur apporter quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Le mélange est un enrichissement mutuel. Sache enfin que chaque visage est un miracle. Il est unique. Tu ne rencontreras jamais deux visages absolument identiques. Qu’importe la beauté ou la laideur. Ce sont des choses relatives. Chaque visage est le symbole de la vie. Toute vie mérite le respect. Personne n’a le droit d’humilier une autre personne. Chacun a droit à sa dignité. En respectant un être, on rend hommage, à travers lui, à la vie dans tout ce qu’elle a de beau, de merveilleux, de différent et d’inattendu. On témoigne du respect pour soi-même en traitant les autres dignement.
Juin-octobre 1997
COMPETENCES D’ECRITURE
En milieu d’année, un nouvel élève, Paul, arrive dans ta classe. Il est différent. Très vite, il devient le souffre douleur de certains de tes camarades. Tu t’indignes et décides de le défendre, en prenant la parole et en expliquant à tes camarades que ce qu’ils font, est mal.
En une vingtaine de lignes, rédige le texte que tu vas dire. Tu peux t’aider des arguments et exemples donnés dans le texte étudié, mais aussi de ce que nous avons vu dans la séquence.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
vivre_ensemble.pdf | 2.56 Mo |