Une artothèque en création

C’est pour animer nos couloirs que j’ai proposé aux enfants de suspendre sur des porte manteaux des productions d’arts plastiques accompagnées de textes.

Pour ce faire, je me suis inspirée de l’article « Poème couleur » paru dans le Créations n°115 « Images et mots s’en mêlent » et j’ai donné pour consigne :

"Construisez un paysage en n'utilisant qu'une couleur."

J'avais au préalable préparé des barquettes de matériaux divers : papier, tissus, cartons ainsi que des petits matériaux en relief par gamme de couleur : orangé, vert, bleu, rouge, jaune et rose.

Ont été présenté des paysages très figuratifs : maison, jardin, terrain de foot, etc mais aussi d'autres beaucoup plus abstraits. Comme ce projet s’inscrivait dans le cadre d’un décloisonnement, les enfants ont travaillé tous en même temps par groupes de 4-5 selon la couleur choisie. J’avais des créneaux arts plastiques un jour avec les CM, le lendemain avec les CE2 (pour ce dernier groupe sans travail d’écriture et sur des formats différents).

Dans un deuxième temps, en classe avec des CE1-CM1, j’ai proposé des ateliers d ‘écriture avec la consigne suivante :

"Vous allez écrire un texte en lien avec votre paysage."

Certains enfants ont traité dans leur texte l'aspect couleur et d'autres l'aspect paysage

J’ai suspendu les travaux, reliés par une ficelle. Nous avons décidé que les autres seraient accrochés en classe dans un premier temps. Seule suspension achevée, celle pour l’artothèque, les couloirs sont restés tels quels parce que notre projet de séjour en Auvergne a mobilisé toutes les énergies, les autres travaux ont été récupérés en fin d’année scolaire par leurs auteurs.

Ce projet était mon projet, je n’avais pas dit au départ aux enfants mon objectif parce que moi-même, je tâtonnais au niveau de la démarche ; il est très dirigé parce que je désirais alimenter l’artothèque mais aussi voir quelles réponses ils apporteraient à ces consignes très contraignantes.

Finalement, c’est par le biais de l’artothèque, projet coopératif, que les enfants ont complètement investi ce travail imposé.

Tous les enfants voulaient donner leurs réalisations à l'artothèque. Il a fallu choisir.

Parmi les travaux complètement finis, chacun a sélectionné 5 oeuvres. Nous mettions de côté celles qui récoltaient le plus de voix. A l’issue de ce vote, il en restait 8 alors que 5 était le nombre fixé au départ. Avec la même méthode, nous avons éliminé 3 oeuvres.