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Capsules temporelles
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L'objet « mais connu »
- description de l’objet, c’est la collecte d’informations ;
- classement de ces informations : couleur, forme, matières, fonction, etc. ;
- organisation des données sous forme d’un protocole scientifique.
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C’est l’observation par les enfants des objets exposés dans notre petit musée de classe et leurs questionnements qui est à l’origine de ce travail. Nous y conservons, en effet, des objets, du vivant (végétal, animal), des pierres, donnés ou prêtés par les enfants. Certains sont "anciens", "très anciens" : pièces de monnaie, vieux livre, tuile romaine, fossiles, silex taillé, coquillages.
"Pourquoi on retrouve certaines choses et pas d’autres ? Pourquoi y a-t-il surtout des pierres ?"
Pour qu’ils trouvent des réponses à leurs questions sur la découverte et l’utilité de ces objets, nous commençons alors deux recherches en parallèle autour de l’objet :
- une expérience scientifique sur la durée des matières : la capsule temporelle ;
- une interrogation sur les objets du quotidien.
J’ai envie, en effet, de leur faire redécouvrir ce qui nous entoure et que nous ne voyons plus et de prendre le temps. Je leur propose le protocole suivant :
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C’est le point de départ de la capsule temporelle et de la recherche sur nos objets contemporains. Plusieurs expériences de capsules temporelles ont eu lieu. J'ai introduit le terme auprès des enfants en leur parlant de celle réalisée par Andy Warhol.
Nous décidons de placer des objets et des matières, choisis dans la classe, dans une boite, que nous déposons sur le rebord de la fenêtre pour étudier, durant l’année, leur évolution dans le temps et en fonction de la météo.
Nous les photographions et constatons rapidement que certaines matières se dégradent, que d’autres sont périssables et disparaissent, etc.
Cette boîte existe toujours deux ans après et les anciens élèves peuvent observer l'évolution.
Une capsule temporelle, le matériel de l'écolier en 2015, est enterrée dans le jardin de l'école.
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En parallèle, je propose aux enfants d’être les archéologues de demain en leur faisant redécouvrir dix objets du quotidien que j’ai choisis parce qu’ils proviennent de leur environnement proche : un taille crayons, un trombone, une capsule de bouteille, un bouchon, une paille, un casse-noix, une boule à thé, une perle, une capsule de café, un coton-tige et un CD. Nous les étudions à raison d’un par mois.
Une fois les différentes interprétations formulées, nous revenons à la véritable identité de l'objet, soit sa fonction.
Ils sont les témoins de notre existence :
- certains disparaissent car nous n'en avons plus l'utilité ;
- d’autres se transforment : le téléphone ;
- d'autres par contre traversent les années, les siècles : le marteau ;
- certains sont éphémères, témoins d'une époque ;
- d’autres se retrouvent dans toutes les civilisations, les continents ;
- d'autres encore sont liés à un mode de vie, etc.
Nous collectionnons également des graines, celles des végétaux que nous avons plantés et les gardons au musée dans des petits tubes. Si nous faisons abstraction de leur fonction, ces graines deviennent des œuvres d’art quand on les observe au microscope et que nous les représentons à la peinture ou à l’encre.
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A l’atelier d’arts plastiques, six objets étudiés sont mis à la disposition des enfants :
- les CD deviennent grappe de raisin ;
- les trombones, sculpture ;
- les cotons-tiges, labyrinthes, segments ;
- les capsules de café, dédale, chemin ;
- les capsules de bouteilles, signes, écritures étranges (accumulation d’empreintes) ;
- les pailles, tableau graphique.
Tout ce qu’on pourrait faire encore :
- le faux objet : création en argile, plastiroc ou autre, imaginer sa fonction ;
- étudier un objet sur tous les continents ;
- travailler sur le design : les meubles, la décoration ;
- créer sa propre capsule temporelle, l’enterrer ;
- les objets trouvés dans les tombes : symboles, pouvoir.
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L’interprétation des objets ouvre le champ des possibles, de l’imaginaire et fait de l’enfant un explorateur, un chercheur, un créateur. Elle nous permet d’utiliser une démarche scientifique. Elle nous interroge sur le passé, le présent, le futur sur le témoignage de l’humain. Elle nous rend humbles et conscients de notre rôle et passage sur la planète.
Les créations actuelles sont dans des matériaux qui ne dureront pas autant que le bois, le verre, la pierre. Nous le vérifions avec le plastique et le caoutchouc déposés sur le rebord de la fenêtre qui se sont dégradés. Les archéologues du futur auront du mal à identifier nos objets car ils seront souvent retrouvés hors d’un contexte.
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Témoignages en liberté 
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