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Revue CréAtions en ligne n° 236 "Le Millefeuilles en chemin"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°236 - Publication : février 2018

Classe unique maternelle  de Saint Point  71960 Saint Point     Enseignante : Mairie-Pierre Houviez

 


Des routes pour le congrès 2017 de Grenoble

 

Lors de l’année 2017, j’ai participé à l’organisation du congrès de l’ICEM dont le thème était Un chemin vers l'émancipation. J'étais alors affectée sur un remplacement long dans une classe unique maternelle, de la toute petite section à la GS. J’ai proposé à mes élèves de réaliser des chemins afin de les afficher lors de ce congrès.
Une discussion s’engage sur les termes routes et chemins. Est-ce pareil ? Pourquoi est-ce différent ? Les enfants s’expriment sur les différences : un chemin, c’est avec des cailloux, de la terre, de l’herbe ; les routes sont en béton/goudron avec des traits au milieu et des voitures. Ils choisissent ensuite de tracer des routes.   
Je leur propose des grandes feuilles de papier kraft, des rouleaux et de la peinture : les trois couleurs primaires. A tour de rôle, chaque enfant s’empare d’un rouleau, le passe dans la peinture de son choix et trace une route, parfois droite, parfois avec des virages. Les notions de dessus et dessous apparaissent rapidement quand un trait de peinture passe par dessus un autre trait.
  
A ma question : « comment peut-on se rendre compte que ces traits, faits à la peinture, sont des routes? » les enfants répondent qu’il faut « des petits traits blancs » au milieu ou une ligne blanche. « La ligne blanche c’est quand on n’a pas le droit de dépasser les autres voitures ».
Après réflexion, ils disent que, « sur nos routes, on a toujours le droit de dépasser »
et décident donc de dessiner des petits traits.
Je suggère alors d'utiliser les spatules en plastique : ils trempent la spatule dans la peinture blanche et tamponnent au milieu des routes. La difficulté principale est de rester bien au milieu, même quand il y a des virages, il y a quelques sorties de routes…

 


En regardant leur première réalisation, ils décident d'ajouter des voitures sur les routes. Ils font donc une deuxième peinture sur laquelle ils collent, en plus des arbres et des toits, des gommettes rectangulaires de différentes couleurs pour symboliser les voitures.
C’est difficile pour certains de coller la voiture bien au milieu de la voie  et non dans le fossé ou au milieu de la route sur les traits blancs !

Je leur demande ensuite ce qu'ils peuvent voir le long des routes : des maisons et des arbres. Nous échangeons sur la forme des maisons et surtout sur ce que nous en voyons si nous les regardons de dessus. La réponse arrive vite : les toits.
Pour visualiser ce que nous voyons exactement, les enfants construisent des maisons en « légo » puis les posent par terre et, en montant sur une chaise (ils font l’avion), ils se rendent compte qu’on ne voit qu’un rectangle ou un carré. Les enfants proposent de coller des gommettes rectangulaires ou carrés, de couleur rouge, pour représenter les toits. Je rajoute les croix au feutre noir pour symboliser les pentes des  toits. En sortant les gommettes, les élèves en découvrent des rondes et vertes. Ils commencent à les coller sur le bord des routes pour symboliser des arbres, quelques gommettes jaunes et bleues font aussi leur apparition. 


  

 Le Millefeuilles en chemin  


 

 

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