Raccourci vers le contenu principal de la page

Penser sa classe pour penser en classe...

 

Quelle organisation mettre en place dans sa classe pour permettre aux enfants de penser ?

NH : Quand on est en recherche de bonne idée en mathématiques, il y a toute une réflexion des enfants, qui n'est pas philosophique.

H : Dans son école ils ont reçu D et M Thorel une semaine sur le travail en création-recherches mathématiques.
Il a évoqué une recherche avec une corde à 13 nœuds pour mesurer, en vraie situation par laquelle sont passés les hommes dans l'histoire de l'humanité.
Ça peut être dans le cadre d'un projet jardin…

PLR a besoin de cette réflexion de groupe car on a la tête dans le guidon et a besoin de ces moments d'échanges.
Très facilement, on peut être entrainés vers des choses mécaniques et ne pas s'adapter réellement à la classe, aux enfants.
Il faut toujours se remettre en question ?

L : Penser comment s'organiser pour répondre à nos attentes et à celles des enfants.

PLR : Etre à l'écoute entre notre idéal, nos aspirations et le réel.

PH : C'est difficile d'être dans une équipe qui fonctionne différemment.
Elle a besoin de sentir cette cohérence pour recharger ses acquis.

V : Savoir aussi pourquoi on ne fait pas certaines choses.

H : Le fait de choisir de ne pas faire de choses qui ne servent à rien est un vrai engagement, y compris vis à vis des parents.

PLR : D'autant qu'ils refont tout de la sixième à la Troisième.

PH : Apprendre à utiliser des outils, apprendre une démarche, ce sont des formations de l'esprit.
Donner l'argument « vous ne vous en souvenez plus donc c'est inutile » est dangereux, en tant que professionnel.

L : Pour enseigner des choses dans la classe, on se demande ce qui est important pour moi.
Ça dépend de notre personnalité, de ce qu'on veut apporter aux enfants.

C : Comment amener les enfants à questionner, remettre en cause le dispositif qui est mis en place et à avancer ?

A : Quand on travaille sur l'Histoire, tout cela contribue à mieux réfléchir en classe, mais cet esprit critique n'est pas toujours utilisé.
Elle rappelle aux enfants « attention esprit critique » et ils rouvrent une porte dans leur esprit.

H : C'est parfois le groupe qui apporte mais ça n'arrive pas tous les ans.

L : Il y a toujours des projets auxquels on n'a pas pensé et qui arrivent en cours d'année, on offre des espaces pour permettre de rebondir et de les accueillir, c'est l'avantage de notre pédagogie qui est ouverte.

H : Comment rester sur cette spontanéité mais ne pas rester dans l'immédiateté ?
C'est difficile d'être tout le temps dans la réorganisation perpétuelle des espaces de la classe.

L note ce qui sort, fixe un temps pour y travailler avec le groupe intéressé en décalage, pour ne pas sauter ce qui était prévu.
Sinon on n'a jamais le temps de faire ce qu'on doit faire.

C a toujours ce problème de mettre de côté, depuis tout à l'heure il note des questions et se demande si l'essentiel n'est pas justement la question.

Na : Avec les PS et les GS, c'est très souvent au moment où ça arrive qu'on en parle.
C'était plus facile en CP-CE1.
Par exemple, un enfant avait présenté une peinture avec un dinosaure, le débat était parti sur la création du monde.
Elle avait un emploi du temps un peu type et elle en discutait avec les enfants pour l'organiser pour la semaine, en fonction des questions qu'ils se posaient, en vérifiant qu'elles intéressaient toute la classe ou seulement un groupe. Pour le travail d'ordre scientifique, quand tu fais une semaine scientifique, tu sors tout ce qui a été demandé et tu y retravailles.

L : Tu peux les écrire sur un pan de tableau et effacer au fur et à mesure que c'est traité.

A : C'est un choix de l'adulte de décaler ce qui était prévu après pour vivre ce moment, et le remettre à plus tard.

V a des difficultés à intéresser les enfants aux débats.

A : Est-ce que ce n'est pas le sujet qui ne les intéresse pas ?
Avec une boite à questions, on peut voir les questions qu'ils se posent.

M a mis en place le conseil (classe à temps partiel).
Ça a été très long à mettre en place, il faut accompagner les enfants, laisser faire le temps, poser des questions pour amener les élèves à s'en poser aussi.

A : On peut s'appuyer sur les élèves moteurs.

V a été critiquée en conseil par ses élèves parce qu'elle interrogeait trop une de ses élèves moteurs.
Quelle est la bonne réponse ?

PH : On peut interroger le fonctionnement de nos outils d'autonomie, qui ne sont pas juste des techniques, pour permettre aux enfants de penser.
Ceux qui sont en autonomie sur des travaux silencieux, écoutent quand-même ceux qui travaillent avec l'enseignante.

V : Pense faire utiliser le bloc de travail libre (où ils dessinent ou écrivent) pendant qu'elle travaille sur le compte twitter.

H pense que dans l'esprit de dire qu'on met les enfants en vraie situation d'enfants chercheurs.
Leur compte twitter a environ 200 abonnés (il existe depuis plusieurs années), les enfants ont compris que quand ils écrivent quelque chose tout le monde entier les écoute, et maintenant ce sont les enfants qui l'alimentent.

PLR : C'est visible pour le monde entier ?

V : Tu peux régler les paramètres, on te demande pour être abonné.

H : D'abord, c'est lui qui a pris les photos parce qu'il y a des règles avant de mettre sur Internet.
Maintenant ils pensent à se reculer pour qu'on ne voie pas leur visage.

V a établi une Charte.

H : Il n'y a que l'adulte qui publie.
Tu peux être abonné sans pouvoir répondre.
C'est important de les alerter sur les règles et sécurité de l'Internet, le harcèlement. Il y a une vraie responsabilité parce que les écrits restent et on sait qui écrit.

PH : par rapport à notre thème d'atelier, le compte twitter est un outil.
V n'a pas validé les pseudos bizarroïdes des parents, elle leur a demandé d'être plus explicites.

L a beaucoup de parents qui ne veulent pas que les photos d'enfants soient publiées.

V et H : Il n'y a pas de photos d'enfants mais de leurs créations.

A : Comment faire pour faire tout ça ?

V et N : ça va vite…

N leur demande le résumé de la journée et le tape au fur et à mesure avec eux tous les jours.
Elle ajoute les photos le soir car il faut les réduire.

PLR pourrait avoir un compte de ses classes.

H : Et ça peut faire une émulation.

V : Le blog n'est pas très consulté, permet de mettre les œuvres en ligne en couleur, étant donné que les parents ne peuvent plus entrer dans l'école et ne voient donc pas les affichages.

V synthétise les éléments essentiels de notre atelier (je suis admirative).

V : Nous n'avons pas beaucoup parlé du conseil qui est un organe de régulation.

L : Comment faire en sorte que le conseil dépasse les questions de frustration, des mots « je râle » ?

A a un ordre du jour qui est toujours le même : félicitations, plaintes, propositions, projets, bilan de la semaine.

L suit à peu près le même ordre et compte la différence entre les félicitations et les plaintes pour évaluer comment la classe a fonctionné cette semaine. Les propositions sont souvent de changer de place, les plaintes sous le coup de la colère.
Il y en a donc beaucoup d'éliminées car il y a tout un protocole (message clair à voir dans les annexes).

V : En cycle 3, l'ordre du jour était établi par les responsables, et elle avait fixé que les critiques arrivent en dernier.

PLR : souvent le fait de différer ça désamorce.

C : en début d'année, ils ont listé une liste d'infractions et ont classé
- ce qui nécessite de ne rien faire
- ce qui nécessite d'en parler immédiatement à l'adulte
- ce qui nécessite d'en parler directement à l'enfant
- ce qui nécessite d'être traité en conseil.

Prise de notes : Nadège.