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La pédagogie Freinet : histoire, piliers, principes...

La pédagogie Freinet : histoire et piliers
Présentation générale de l’ICEM

Nous commençons par lire la partie Repères du livret de stage,
pages 9 à 11.

« Ben dites donc, nous sommes drôlement calmes et silencieux pendant ce temps de lecture, même après avoir terminé… Effets du premier temps d’atelier long qui vient de se terminer ? »

Ce stage existe parce que nous faisons partie de l’ICEM, dans nos deux groupes départementaux 06 et 83.

S. : La pédagogie Freinet est très politique, il y a un aspect syndical et engagé qu’il ne faut pas oublier.

Ça renvoie à ce qui se passe aujourd’hui contre les professeurs d’histoire-géographie.

B. : c’est ce que Freinet a voulu, ça nous différencie de certains autres mouvements pédagogiques car on veut former des citoyens auteurs de leurs actes.

On sait pourquoi on travaille ainsi dans nos classes, c’est un mouvement global qui forme un tout, aucun de nous ne travaille de la même façon mais on a une même philosophie qui sous-tend nos pratiques.

A. : on ne parle pas de méthode mais de pédagogie, c’est une vision globale de l’apprenant, dans le but d’en faire des citoyens. La classe ressemble à une micro-société où les enfants apprennent à s’organiser en autonomie.

F. : le but est d’en faire des citoyens qui pensent par eux-mêmes, qui s’émancipent.

C. : le film documentaire Être plutôt qu’avoir montre cette volonté politique qu’il y a eu à l’époque de former des fonctionnaires et des militaires. Le message à la fin est que l’espoir n’est pas mort.

La Pédagogie Freinet porte en elle cette émancipation depuis presque 100 ans et il y a une volonté politique de ne pas former les enseignants à cette pédagogie.

P.H. : L’ICEM fonctionne depuis le départ avec des groupes de travail, de recherche, qui permettent de se former, de rencontrer d’autres personnes, d’éditer des revues et des outils.

On peut s’engager au niveau départemental, régional, national dans ces chantiers, ce qui permet de ne pas se sentir seuls. La dimension coopérative est très importante.

B. : Les chantiers sont des groupes de militants qui produisent des outils de manière coopérative (chantier outils qui produit les fichiers ICEM et PEMF, Jmag, Jcoop, créations, Btj, Btn – pour le second degré...).

Les secteurs sont des groupes de travail disciplinaires, certains sont en même temps des chantiers.

F. : il y a actuellement une volonté de changer la forme et le contenu du Nouvel Éducateur, la revue pédagogique de notre mouvement, pour la rendre plus accessible.

Les membres du comité de rédaction sont en demande de nos articles que nous pouvons rédiger à plusieurs, en particulier avec nos élèves…

B. : nos outils sont produits par nous-mêmes avec les classes qui les testent et/ou les créent.

C.H. : ne serait-il pas possible de republier certains outils qui sont intéressants mais plus tout à fait au goût du jour ?

B. : nous ne sommes plus propriétaires de ce qui a été fabriqué avant la vente de PEMF.

Ils sont retravaillés pour être réédités grâce au chantier outils et aux classes lectrices ou testeuses.

Ce qui est au nom de l’ICEM en rupture de stock est disponible au format numérique, en vente sur le site de l’ICEM.

V.S. : une façon de participer aux chantiers de l’ICEM est d’être lecteur ou testeur des revues de l’ICEM. Les classes font leurs retours de critiques, le chantier compile, synthétise et prend acte.

Lorsque la revue est publiée, c’est magique, les enfants deviennent en partie auteurs, c’est une source de lecture au cycle 3 pour Btj ou Jcoop et cycle 2 pour Jmag.

B. : il y a parfois des demandes précises faites par le chantier.

Par exemple, en arts plastiques, des fiches à faire en situation individuelle ou en petit groupe avec du matériel simple, avec des photos qui correspondent à ces travaux.

C’est très formateur pour les jeunes enseignants de démarrer dans un module du chantier outils.

F. suit des stages depuis 4 ou 5 ans, met en place des petites choses dans sa classe, ne se sentait pas légitime pour travailler sur un fichier, finalement elle s’est inscrite dans le module problèmes, a apporté des situations de sa classe, c’est très enrichissant et formateur, on apporte forcément quelque chose.

V. : il est important de ne pas rester seul dans sa classe, de se rapprocher de son groupe départemental, en particulier quand quelque chose ne va pas mais aussi quand on entre dans une « routine » et qu’on peut perdre de vue l’essence de nos pratiques.

S. : ce serait intéressant d’avoir accès à un glossaire pour savoir ce que sont chantiers, secteurs, G.D. (groupes départementaux).

B. : C’est important de ne pas rester seuls, mais d’entrer en contact avec son groupe départemental.

P. : L’ICEM est une fédération avec des groupes départementaux affiliés, une liste d’échanges de mails existe sur laquelle les messages de praticiens aguerris peuvent parfois paraître agressifs ou complexes, mais il ne faut pas s’en effrayer !

Il y a aussi un groupe Facebook (la pédagogie de Célestin Freinet) mais rien ne remplace la rencontre physique en secteur ou en groupe départemental.
Les outils peuvent aider à pratiquer la pédagogie Freinet mais ne sont pas obligatoires, ce qui compte, c’est la façon de les utiliser.