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Streetart ru'(ral)

Dans :  Principes pédagogiques › 

 

 

CréAtions "Témoignages en liberté"
Classe de CP-CE1-CE2, École primaire publique de Gilly sur Loire (Saône et Loire) - Enseignant : Julien Bretin - Artiste intervenante : Isa Bordat  - Crédits photographiques : Julien Bretin et Anne Roy.

 

 

 Streetart ru'(ral)

 

Comme j’aime l’idée de réaliser dans une commune rurale une œuvre que l’on voit habituellement dans le paysage urbain, que j’y vois l’occasion d’offrir un accès à la culture urbaine aux élèves qui n'ont pas toujours l'occasion d'être confrontés à ce type d'art, pour ce projet je souhaite travailler avec un ou une artiste.
Contactée, Anne Roy, conseillère pédagogique, me met en contact avec Isa Bordat, artiste qui travaille autour des mots, des livres-objets, etc. Elle propose que les élèves écrivent des haïkus qu’ils tagueront sur des panneaux de bois fixés ensuite sur le mur.

Je présente alors le projet aux élèves et leur montre des réalisations de Ben et de JonOne, deux artistes qui travaillent sur les mots. En s'inspirant des œuvres de ce dernier, chacun écrit son prénom .

Par ailleurs, la mairie répond positivement à ma demande d’installer des panneaux.

Parallèlement les élèves lisent et apprennent des haïkus sur les saisons et les animaux tirés d'un recueil intitulé "Mon livre de Haïkus, à dire, à lire et à inventer" de Janik Coat et Jean-Hugues Malineau chez Albin Michel jeunesse. Je propose aux élèves d’écrire d’abord quelques haïkus collectivement en classe entière. Ils choisissent un animal, un lieu, une action, un état d'esprit ou sentiment... Puis l'écriture se déroule par petits groupes de trois ou quatre élèves de niveaux hétérogènes. En fin de séance, chaque groupe lit son haïku à voix haute et les autres groupes peuvent faire des propositions d'amélioration.  

Le  papillon vole dans la nuit
Devant une étoile filante,
Il s’émerveille !

Charlotte – Emmy – Jeanne

Le zèbre a très chaud
Il s’approche d’un petit lac
Rempli de joie.

Graziella – Marilou – Sacha

La chèvre est triste
Parce qu’elle ne se trouve pas belle.
Pauvre animal !

Cloé – Johanna – Justin

 

Le lion attaque une gazelle.
En sautant sur sa proie,
Il se cogne la tête !

Lucas – Marley – Victoire – Yann

 

Dans l’immense prairie
Portant son petit dans sa poche
Le kangourou saute.

Les élèves de CP-CE1-CE2

La girafe mange de l’herbe
En faisant le grand écart
Sous un arbre feuillu.

Les élèves de CP-CE1-CE2

Dans la jungle sauvage
Le singe s’accroche aux branches
Mangeant une banane.

Les élèves de CP-CE1-CE2

Première séance avec l’artiste

Isa Bordat présente son travail personnel en choisissant parmi ses réalisations des installations et des livres. Les échanges axés sur la typographie et la mise en espace permettent d’établir des liens entre son travail et le projet de la classe. Les élèves lui lisent leurs haïkus. Ceux qui seront écrits sur les panneaux devant l’école sont choisis par la classe lors d’un vote.

Comme toutes les lettres de l’alphabet ne seront pas utiles, un groupe d’élèves liste celles dont ils auront besoin pour écrire les haïkus.
Isa Bordat montre comment les réaliser en pochoir. Les élèves s’entraînent sur des feuilles de brouillon.


Se pose alors le problème de la taille des lettres. Pour savoir combien de lettres peuvent tenir sur un panneau les élèves réalisent une maquette de la taille d’un panneau, posent leur pochoir et noircissent les vides.


Ils s'aperçoivent qu’il faut tenir compte du blanc qui entoure le vide
pour que les lettres ne soient pas trop espacées les unes des autres.
Nous avons de la chance.
L
a taille des lettres permettra de faire tenir le haïku.


Ils réalisent les pochoirs définitifs
en majuscules d’imprimerie.


Pour que les élèves comprennent comment fonctionne un pochoir,
nous disposons les premières lettres sur un panneau noir :
c’est la partie évidée qui recevra la couleur.

  

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