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Observer des machines réelles

 

Observer des machines réelles

 

L’exploration du monde des machines réelles débute, à l’occasion de vendanges près de l’école, par la découverte et l’utilisation d’un extracteur de jus de raisin. Les enfants s’interrogent spontanément sur le fonctionnement de cette machine qui fait éclater les grains de raisin sous l’effet de la chaleur et qui permet de récupérer le jus de fruit brûlant. Ils réalisent des schémas explicatifs, dont certains s’apparentent à de véritables schémas de mécanismes.

Cette expérimentation se poursuit au gré des opportunités :
- Avec un alambic, observé un matin de décembre, dans un village des environs.
- Avec une collection de moulins à café : les enfants prennent le temps, à de nombreuses reprises, de moudre des lentilles, du café en grain, des haricots secs, du riz, etc. C’est aussi pour eux l’occasion de poursuivre leurs jeux de dînette, etc.
- Avec le saxophone de Maud, une ancienne élève, venue tout spécialement à l’école pour nous jouer quelques morceaux.

L’alambic dessiné après la visite

Parallèlement, je me procure un ensemble d’albums et d’ouvrages documentaires, parmi lesquels un livre décrivant des machines de chantier. Sa lecture provoque des observations, des comparaisons, des échanges et des remarques sur la fonction exacte des machines présentées. L’attention se porte sur le nombre et la forme des roues selon les engins.
Dans Le livre de l’outil, qui regorge de planches de Diderot, je trouve des reproductions de gravures sur les roues anciennes et sur des machines anciennes, comme le métier à tisser, les premières pompes à eau, le tour du potier mû au pied du potier, l’étreignoir (pour resserrer les éléments du tonneau). Les enfants cherchent les fonctions de ces machines inconnues et leurs en attribuent de fantaisistes : le métier à tisser par exemple : « Il y a deux volants à tourner, des boutons et des feuilles qui sortent/On dirait une table avec des chaises/on dirait un piano avec un banc et des touches pour appuyer/On dirait un étendage avec des pieds pour tenir les fils/On dirait un lit à étages ou le trapèze des acrobates/on dirait une machine à écrire. Les feuilles sont sur l’axe, elles arrivent en haut et un monsieur écrit avec un crayon sur les feuilles/ Non ! Le crayon est dans la machine/on dirait une machine à distribuer de l’eau. On est assis sur le banc et on boit/on dirait une machine avec des fils pour fabriquer des bottes de laine. »

 


« L’alambic à sucettes » (film) - très grand format (environ 2 x 3 m)

 

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