Découvrir des machines imaginaires, puis en créer soi-même
Les enfants peuvent découvrir également les machines de Tinguely, par le biais d’un cd rom emprunté à la bibliothèque intercommunale et d’ouvrages empruntés à des proches. Mais ils utilisent aussi et surtout les machines sonores de la Compagnie Chapeau Percé, dans le cadre d’ateliers d’exploration sonore (*2) Ces machines offrent la possibilité de créer des sons liés aux matériaux de récupération utilisés et à la forme des instruments. Elles suscitent des gestes variés de la part des enfants qui obtiennent ainsi des sons tout à fait insolites.
En cours d’année, nous avons eu la chance de visiter Le Musée des Automates de Grenoble, où se trouve exposé, en particulier, le canard de Vaucanson (ou sa copie), mécanisme de 1738 qui permet de voir en transparence la progression d’un grain de blé dans le ventre de l’animal. Les enfants admirent également quantité de boîtes à musique, pianos mécaniques et manèges miniatures propices à la « rêverie mécanicienne » à l’origine des machines du film, comme l’orgue de Barbarie de la fête foraine.
Cette rêverie se nourrit aussi des films montrés aux enfants : l’incontournable « Les temps modernes » de Charlie Chaplin, , mais également les films d’animation des Editions Folimage (Valence).
Parallèlement, certains élèves mènent des explorations individuelles, comme Mattéo qui s’amuse à l’aide d’une pince à linge et d’un bout de papier fixé entre la roue et le cadre d’un vélo posé à l’envers sur le sol, à inventer un rythme sonore. D’autres s‘emparent du fil électrique en cuivre gainé pour inventer d’autres machines (le « monte – bottes de paille », le vélo, etc.). Chaque production, d’abord présentée au groupe, est ensuite photographiée pour en conserver une trace. Toutes ces découvertes donnent lieu à des dessins, des schémas, des textes individuels et collectifs reproduits dans le journal de la classe et présentés sur le site Internet de l’école. Elles enrichissent beaucoup la recherche des enfants sur un plan plastique.
Les machines sont pour la plupart en deux dimensions et en papier, et lorsqu’elles sont articulées, les enfants recourent à la technique de l’attache parisienne.
Dessins préparatoires et décors du film
