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Peindre pour mieux vivre ensemble

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 Peindre pour mieux vivre ensemble, suite et fin

 

La mise en couleur dure plusieurs après-midis.

  

     

 Les petits en bas du mur ou sur un escabeau et les grands en haut,
chacun choisit de peindre un ou plusieurs éléments de son choix.

 

Ainsi, un personnage a pu être créé par un enfant, reporté sur le mur par un deuxième et peint par deux autres.

 

En haut et à droite, il y a une guirlande de fanions. Sur le dessin d’origine, son auteur y avait écrit PARIS.
Après échanges, les enfants décident d’y inscrire le nom de leur rue.
Ils acceptent notre proposition d’y ajouter le nom de l’aire des voyageurs.

 

En effet, plusieurs enfants de cette aire sont venus nous rejoindre aux divers temps de réalisation de la peinture.
Même si les enfants et adolescents travaillent les uns à coté des autres plutôt que les uns avec les autres,
nous sommes heureux de cette évolution positive.

Ainsi la peinture murale appartient à tout le monde !

 

Le jour du Festival des Savoirs et des Arts, la peinture murale est inaugurée.


Un nouveau projet est envisagé pour l’année prochaine plus spécifiquement avec les adolescents.
Ces actions contribuent à l’embellissement des lieux de vie par leurs habitants eux-mêmes mais aussi, ils leur permettent, quel que soit leur âge, de coopérer, d’être fiers de leurs réalisations et d’améliorer ainsi l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
 

Quelle place pour les ados ?
Ce sont surtout les enfants qui sont concernés par ces  actions mais les ados ne sont pas loin, souvent condescendants vis à vis de nos activités « pour les petits », parfois provocateurs (jusqu’à rouler sur notre bâche avec un quad), toujours protecteurs vis à vis des plus jeunes et s’intégrant au groupe si on les responsabilise.
Deux ou trois parmi eux sont adeptes du dessin (de mangas notamment) et ils ne résistent pas à l’envie de venir intégrer leurs personnages sur la peinture.
Mais leur envie de peindre va les mener plus loin : un samedi, ils réussissent à subtiliser, dans le matériel mis à disposition, deux pots de peinture (vert et marron) et quelques brosses. Les bénévoles n'ont rien vu. Quand ils reviennent le samedi suivant, le mur qui est perpendiculaire au projet est peint ! Ou plutôt barbouillé de grands aplats verts et marron et de quelques prénoms indiquant clairement qui est à l’origine du détournement !
Aucune insanité, rien sur le mur des enfants : c’est clairement un appel qui nous est lancé.

Et nous les ados, quand est-ce qu’on peint ?

 

Petit récapitulatif des étapes :


1. Faire dessiner les participants, librement ou sur un thème choisi ensemble en utilisant de préférence un papier proportionnel au format du mur à peindre ;
2. Regarder tous les dessins et trouver dans chacun un élément intéressant qu’on découpe ou qu’on décalque pour le reporter sur une grande feuille elle aussi proportionnelle à la peinture finale ;  on obtient un dessin du projet dont on vérifie ensemble l’équilibre et l’adéquation avec les envies du groupe ;
3. Reporter ce dessin au marqueur fin sur des transparents. C’est un travail délicat difficile à confier aux enfants.
4. Lessiver le mur à peindre et le recouvrir d’une peinture unie claire.
5. Avec un rétroprojecteur, projeter sur le mur les dessins sur transparents. Repasser sur les lignes avec une craie à tableau.
6. La peinture peut commencer avec des acryliques de toutes couleurs : les grandes surfaces d’abord, puis les détails avec des pinceaux plus fins. La peinture acrylique sèche vite, permet des superpositions de couleurs claires sur des couleurs foncées mais tache les vêtements : il faut se protéger d’un tablier ou d’un vieux T-shirt. Il faut laver immédiatement les pinceaux après utilisation.
7. Pour la protéger, les adultes peuvent ensuite passer un vernis en bombe sur toute la surface peinte.
8. Il ne reste plus qu’à organiser une petite fête pour l’inauguration !

 

  À plusieurs 
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