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Éditorial Nouvel Éducateur n° 246

N°246

 Éditorial

À Saint-Étienne, le parc de l’Europe s’ouvre sur une sculpture d’Éva Roucka représentant deux enfants jouant dans un cerceau. Y sont gravés dans le bronze des articles de la Convention internationale des droits de l’enfant.1
Un massif fleuri, une allée bordée de platanes,des toboggans et des balançoires : un lieu où l’enfant peut vivre son droit fondamental, celui d’être un enfant !
On évoque souvent des régions du monde où les droits de l’humain comme ceux des enfants sont bafoués. Mais en France, trente ans après l’adoption de la Convention internationale des droits de  l’enfant, ces derniers ne sont toujours pas respectés. Trop d’enfants errent dans la rue comme ils errent dans la vie, sans toit, hors des murs de l’école, hors des normes de la société, sans protection et pour les plus âgés, dans la peur d’être arrêtés puis expulsés s’ils sont considérés comme majeurs. Trop d’enfants en situation de précarité n’ont pas accès à l’éducation : pas de domicile fixe donc pas d’inscription à l’école. Ils sont les invisibles de nos rues. La France ne fait  pas tout pour ses enfants, trop occupée à satisfaire ses intérêts économiques et financiers à court terme. On le sait : investir dans l’enfance, c’est s’engager dans le long terme.
Et dans nos classes ? La pédagogie Freinet et les droits de l’enfant sont intimement liés.
C’est ce que veut montrer le dossier de ce numéro : comment l’organisation coopérative favorise l’exercice de droits fondamentaux, comment le droit à la parole, à la culture et la connaissance, à la créativité vivent par l’écoute, l’entraide et la critique coopérative. Ces pratiques éducatives favorisent l’émergence de questionnements, de créations et  de recherches personnelles ou collectives…

Le comité de rédaction

1. Les articles de la Convention (diaporama ou pdf) : http://www.catchabrun.com/ 2019/11/la-convention-a-30-ans.html