Nous avions commencé en janvier par une vraie rencontre avec feuilles et stylo. Puis, ne pouvant plus nous retrouver en vrai, j'ai lancé l'idée improbable d'une écriture à distance pour au moins une séance supplémentaire. A présent, nous nous retrouvons tous les 15 jours et plus personne ne veut arrêter.
Ce groupe de huit personnes est composé de quatre jeunes dits MNA-MIE, francophones et ayant fréquenté l'école dans leur pays d'origine jusqu'au niveau CE ou 6ème, et de quatre moins jeunes engagés dans la défense des droits des personnes migrantes. Tous les jeunes sont inscrits en Lycée.
Toutes les personnes sont d'accord pour que je transmette leurs écrits à d'autres du mouvement Freinet.
Ce travail à distance s'est effectué en conférence téléphonique via ovh, par framapad pour le recueil des écrits.
J'ai utilisé Open office Draw pour les mises en page.
Ce groupe est composé de jeunes MNA qui sont à présent scolarisés et qui ont bénéficié à leur arrivée il y a un an ou deux ans des Ateliers de français sur la CIMADE de Tarbes.
En tant que bénévole intervenante FLE, je les ai suivis dans leur apprentissage du français, et des maths également pour certains, tant qu'ils n'étaient pas scolarisés.
J'ai proposé cette année cet atelier d'écriture à l'ensemble des jeunes MNA, jeunes majeurs à présent pour certains, que nous accompagnons sur la vallée d'Azun depuis un an et demi.
C'est un accompagnement qui est né de plusieurs initiatives individuelles citoyennes : offrir à ces jeunes non pris en charge par l'ASE un cadre "éducatif" de nature familiale ou tout simplement humaine, de même qu'un accompagnement à la scolarité.
Nous sommes à présent constitué en commission autour d'une association.
Marguerite Gomez
Quelques remarques à la fin de la première séance :
- On peut plus s'exprimer à l'écrit qu'à l'oral.
- J'ai peur un peu, je sais pas comment écrire. J'ai les idées mais j'ai peur d'écrire des bêtises.
- Intéressant. On est comme des auteurs.