N°248
Éditorial
Le 16 mars, la « continuité pédagogique » décrétée sans tenir compte des moyens informatiques des enfants, des familles, des enseignants. Ni de leurs angoisses et leur désarroi.
Le 11 mai, la reprise précipitée avec un protocole sanitaire ubuesque. Et – continuité pédagogique oblige – demande d’évaluation des acquis et focalisation sur les matières fondamentales.
Les enseignants et les enseignantes Freinet ont fait face, en gardant le contact avec le maximum de leurs élèves et en continuant à utiliser des outils dans
le sens de leurs valeurs et de leurs convictions.
Confinement et créations
Les projets ont fleuri de la maternelle au lycée. Dans cette école, un Journal du confinement a vu le jour. Dans une autre, ce sont des créations vidéos coopératives. Là-bas, c’est un conseil, un débat-philo, des conférences d’enfants qui se sont vécues à l’écran. Et quand il n’y avait pas d’écran à la maison, les uns et les autres se sont téléphoné, envoyé du courrier postal, prêté du matériel.
Déconfinement et créations
La classe a donc repris. En petits groupes, à bonne distance, avec bien peu de mouvements possibles,
et une immense liste de mesures barrières.
Le Quoi de neuf, les recherches, les textes libres
sont revenus. Et la classe accueille comme avant
les créations vivantes qui dérangent, émeuvent, libèrent et relient. Passées au crible des réflexions et du travail coopératifs, celles-ci construiront peu à peu
la culture de la classe.
Notre rôle d’enseignant est primordial. Nos choix pédagogiques aussi. Nous ne voulons pas que l’école, après cette période troublée, soit livrée au tout numérique et à l’enseignement à distance individualisé. Nous voulons des classes coopératives et créatives.
Le comité de rédaction