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Congrès Strasbourg - Atelier "Poésie, Méthode naturelle et Droits de l'enfant"

 

Pour Freinet la poésie est « le parfum de la pédagogie Freinet ».

 

 

 

Lors de cet atelier Martine Boncourt nous a d’abord fait réfléchir sur la poésie.
 
Quelle est sa nature ? Aïe ! Aïe ! Beaucoup, et des plus savants se sont essayés à des réponses bien loin d’être évidentes. Alors nous… Pourquoi la poésie nous émeut-elle ? Là on peut dire des choses  simples : c’est un regard qui ré-enchante le monde, à cause de sa sensualité. Moins simples : il s’agit d’un discours polysémique, le rythme des poèmes renvoie au monde archaïque, les poèmes sont à dire, à oraliser. Encore plus compliqué : contrairement à la prose, dans la poésie on aurait affaire à plusieurs signifiés pour un signifiant, on serait dans le domaine de la connotation et de l’interprétation. Pour toutes ces raisons et d’autres encore la poésie plait aux enfants et aux adultes pour peu qu’ils y soient sensibilisés. C’est donc important de plonger la classe dans un bain de poésie où l’on lira et écrira des poèmes dans une ambiance coopérative permettant la résonance (méthode naturelle). L’enfant pourra y exprimer librement ses ressentis face aux textes poétiques, d’enfants ou d’auteurs (droits de l’enfant)
 
Dans un deuxième temps, Martine nous a transmis quelques éléments de sa pratique de classe. Des temps collectifs : choix et lecture quotidienne de poèmes par les enfants (dans des livres, des albums ou la boîte à poèmes de la classe), apprentissage par cœur tous ensemble des poèmes choisis (pour que chaque enfant enrichisse son univers intérieur). Des tâches pouvant figurer dans les plans individuels : lire, recopier, apprendre, illustrer. Et quelques repères pour apprendre collectivement un texte : après une première lecture, chacun en dit ce qu’il veut, ce qu’il ressent (écoute et respect). Lecture par la maîtresse, le corps ouvert aux mots, les yeux fermés. Lecture avec gestes. Diction collective avec oubli de certains mots par le professeur (un peu comme une reconstitution de texte orale). Encore de nombreuses répétitions au cours desquelles l’enseignant parle de moins en moins. Enfin récitation collective puis individuelle par des volontaires.
 
Et puis, tout le temps de l’atelier parsemé de poèmes lus par Martine.
 
Et encore un prolongement de la réflexion et des fiches pédagogiques dans son livre « La poésie à l’école, l’indispensable superflu »
 
Notes prise par Michel Xufré